Lors de mes 3 jours à Katmandou, il y a des lieux auxquels je suis retournée, alors plutôt que de vous faire une visite chronologique classique, j’ai regroupé par lieux.
Boudanath (ou Bodnath), Stupa et les temples bouddhistes
Sans aucun doute mon lieu préféré à Katmandou… j’y suis allée tous les jours. Tous les jours ! Du premier au dernier, que ce soit après les visites à Thamel ou à Pashupatinath, ou en attendant le reste du groupe… Quelle que soit l’heure, ce lieu est vivant et vibre d’une énergie particulière…
Nima m’avait conseillé de venir dîner dans un des rooftops qui entourent le Stupa. C’est ce qu’on a fait après notre journée à Thamel.
La vue depuis le Paradise (nom du resto-rooftop qu’on a choisi pour cette première soirée )Tout est très illuminé, les lumières donnent une atmosphère joyeuse au lieu, les circumambulations ne s’arrêtent pas, voire s’intensifient le soir, après les journées de travail. Il y a tout type de personnes, des moines, des « civils », des jeunes, des moins jeunes, avec ou sans leur mâlâ à la main, certains allant même jusqu’à se prosterner à chaque pas, ils tournent en priant. J’ai été surprise par leur « vitesse », je pensais que c’était une démarche lente, parce que je pensais à la méditation, mais finalement, le pas est engagé, décidé. Ça me permet de m’entraîner/m’habituer à mon nouvel appareil photo…
On retrouve aussi tout autour des lampes à beurre, qui éclairent les coins sombres de la place.
Je me retrouve aussi à tourner, que ce soit le soir ou dans la journée. La journée, on peut également monter sur le Stupa. Le Soleil joue en permanence avec les drapeaux et l’or, je suis complètement captivée par cet endroit !
Les drapeaux de prièresEn plus du magnifique Stupa, il y a plusieurs monastères, gompas tout autour, sur la place, et dans les rues du quartier. Les temples sont magnifiques, avec d’énormes moulins à prière à l’entrée. On y entre déchaussés et tête découverte, on peut assister et participer à des prières (puja). Je n’y comprends rien, mais c’est apaisant, comme un moment idéal de méditation, bercée par la voix des moines déclamant les textes sacrés tibétains.
J’aime les observer, ils parlent tellement en continu, font sonner leurs instruments à des moments très précis, mais imprévisibles quand on ne comprend pas… Ils ont aussi tous leur thermos pas loin, ça se comprend vu comme ils débitent !
Le Bouddha du Temple du monastère tibétain près du Stupa. La fenêtre en haut est de « taille normale », pour vous donner une idée de la taille du Bouddha…J’avais vu aussi sur la carte qu’il y a d’autres monastères autour, je pars donc à leur recherche… Ils sont plus durs à trouver qu’il n’y parait, et ce n’est qu’à la deuxième tentative (et parce qu’entre temps j’ai cherché un peu plus sur internet, qui explique qu’il faut passer par une guest house !) que je trouve le fameux monastère Shéchèn, celui « de Matthieu Ricard ». Il est en travaux, et ce n’est pas l’heure des visites, mais il est magnifique !
Grâce à Pasang, le frère de Nima, on est « initiés » au bouddhisme, ou au moins aux grandes idées : ne pas succomber aux 3 démons (ignorance, colère, désir) dans les émotions, le détachement de soi, toujours agir pour les autres… Que j’aime cette façon de penser !
Pasang nous explique les grandes idées du BouddhismeIl nous emmène aussi visiter une école de tankas. Ouahou ! Les détails ! Les Tankas, ce sont des toiles peintes, suivant des modèles très précis. Il faut des années de pratique pour passer d’élève à maître… Cette finesse !
On y retrouve entre autres les deux roues, celle du Temps (ou de la Paix, celle que j’ai choisie à Durbar Square), et celle de la Vie, avec le démon qui la tient dans ses griffes.
La Roue de la Paix La Roue de la VieLes paroles de Satisfied Mind (avec la voix de Jeff Buckley, bien sûr
) ont résonné dans ma tête en entendant la description de cette roue : tu n’emporteras avec toi en quittant ce monde ni richesse, ni amitié, que ton karma…Dernière étape autour du Stupa :
Le patron de cette boutique de bols chantants est super sympa, prêt à trouver le bol idéal pour chaque personne, il prend vraiment le temps de discuter avec chacun, et nous propose les vrais, de ceux qui résonnent longtemps et qui font du bien…
Et ce smileAllez, une dernière petite anecdote pour la route : le soir avant le départ pour Pokhara, on ressort voir le Stupa de nuit (les autres ne l’avaient pas encore vu). Je discute alors avec une nonne, qui me demande d’où je viens. Je réponds « France ! » Elle me dit « Me, Hong Kong! » Alors je lui dis que ma famille vient de Meizhou. Elle me répond « Me too!! » Ça valait bien une photo
Une cousine lointaine ?