Yan Wang Preston, photographe d’origine chinoise a réalisé plusieurs voyages dans son pays natal, de 2010 à 2014, dans le but de photographier le Yang-Tzé, le plus long fleuve d’Asie. Considérée comme la « rivière mère » de la Chine, elle est souvent représentée par des lieux emblématiques, et c’est cette image conventionnelle qu’a souhaitée bousculer la photographe. Ce projet des plus ambitieux vise à représenter la Chine contemporaine. À l’aide d’un appareil photo grand format, la photographe a pris des clichés le long des 6 211 kilomètres du fleuve, par intervalle de 100 kilomètres, appelés points Y. Yan Wang Preston a dû surpasser de nombreuses difficultés physiques, logistiques, émotionnelles et artistiques pour produire ce récit de la Chine contemporaine – de ses campagnes à l’ouest jusqu’à ses métropoles à l’est. Son travail ne donne pas à voir de paysage pittoresque ou d’apparition du sublime. C’est une collection de territoires banals et aléatoires qui n’ont jamais – ou très peu – été photographiés jusqu’alors. Publié par les éditions allemandes Hatje Cantz, Mother River relate l’histoire de la Chine dans toute sa largeur, et démontre qu’à une époque où la cartographie par satellite et les images abondent, il est encore possible d’obtenir de nouvelles perspectives en réalisant une cartographie ambitieuse, physique et personnelle. Le livre de 160 pages, accompagné d’une carte qui référence tous les points Y, contient une préface de Jem Southam, photographe paysagiste très respecté, et deux essais approfondis du professeur de culture photographique Liz Wells, de l’Université de Plymouth, et du Dr Michael Pritchard, PDG de la Royal Photographic Society. Édité à 1500 exemplaires, Mother River est maintenant disponible sur la boutique en ligne des éditions Hatje Cantz, ainsi que sur Amazon.com.