LA RETROSPECTIVE CONSACRE A CE PEINTRE DU SACRE REUNIT 150 TABLEAUX A L’ESPACE RICHAUD.
« Avec l’exposition présentée à l’Espace Richaud du 15 février au 14 avril 2019, la Ville de Versailles rend un hommage inédit au peintre Philippe Lejeune (1924-2014). Dans cette rétrospective de son oeuvre, 70 ans de peinture sont illustrés au fil de quelque 150 tableaux » m’explique François de Mazières, maire de Versailles.
Vous y découvrirez un des peintres les plus prolifiques et les plus inspirés de sa génération, symbole aussi de la permanence d’un art sacré en France dans le dernier demi-siècle. Et si vous ne connaissez pas encore ce peintre, je vous signale qu’à 16 ans, le peintre Maurice Denis l’accepte aux Ateliers d’art sacré de la place Furstenberg à Paris, créés avec George Desvallières en 1919.
Après avoir séjourné en Océanie avec le peintre Philippe Cara-Costea il fonde au début des années 1950 la revue Sujet et se rapproche ainsi des peintres de la Jeune Peinture comme Françoise Adnet, Paul Rebeyrolle et André Minaux. « Mais la rencontre décisive est celle, à la même époque, du peintre italien Leonardo Cremonini, qu’il rejoint à Forio d’Ischia dans la baie de Naples pendant l’été 1954 » poursuit François de Mazières.
Dans les années 50, Philippe Lejeune fonda l’École d’Étampes et devient conservateur du musée municipal de cette commune. Après un séjour en Inde en 1969, il ouvre en milieu carcéral à Fleury-Mérogis, un atelier qu’il animera pendant 25 ans.
« Ce qui est important, c’est de saisir les formes, les proportions, les équilibres de couleurs. Inutile de vouloir figurer l’âme, l’esprit ou le caractère d’une chose si l’on n’a pas le niveau technique requis » confiait Philippe Lejeune. Dans ses innombrables œuvres, cet artiste réussit à dépasser le faux dilemme figuration/abstraction. Une gageure.