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Honte et déconnexion de soi

Publié le 11 février 2019 par Amantes

La honte est un sentiment, une sensation qui nous fat plonger au coeur de notre être, expérimentant une profonde sensation de déconnexion. Cette déconnexion, elle est apparue dans la vie souvent très vite, ne nous laissant pas profiter de cet infini sensation de connexion, d’appartenance et d’amour.

La honte est un sentiment très puissant, qui nous pousse à l’isolation, à la séparation. Mais avec quoi au juste ? Avec nous-même.
Il y a toujours eu de la honte dans ma vie, depuis que je suis petit c’est un sentiment que je connais, très bien-même. Et pourtant, je l’ai toujours fui. Avoir honte, c’est délicat, ce n’est pas normal, pense-t’on. Alors on s’en écarte, on fait comme si tout était normal, on se comporte du mieux que l’on peut pour avoir des interactions sociales normales.

Et pourtant, cette honte, elle est au centre de la séparation que notre être vit en s’incarnant.
Que signifie-t’elle ?
Elle signifie quelque chose comme : je ne peux pas rester avec toi.

La honte nous invite à nous séparer de nous-même, pour rester en sécurité ou alors satisfaire les besoins en appartenance, amour et connexion, ce qui au final revient au même. La honte est un sentiment de bannissement, d’exil. Lorsque l’on a ressenti, il y a longtemps, que ce n’était pas OK d’être comme ceci ou comme cela, voyant la réaction négative de l’extérieur, et percevant que l’on perdait un sentiment de connexion, d’amour et d’acceptation, nous nous sommes empressés de coller une étiquette sur ce que nous avons été à ce moment-là.
Alors, cette partie de nous qui a provoqué cette réaction extérieure, on ne veut plus qu’elle existe, car on a peur qu’à cause de son existence, on perde ce qui nous est si cher. Alors on bannit cette partie de nous, l’obligeant à se cacher, se déguiser, et prétendre ne pas exister.

Que se passe-t’il lorsque, malgré nos efforts, nous ou quelqu’un d’extérieur a conscience que cette partie de nous existe ?
Nous avons honte.

La honte, c’est comme dire « non, cela n’est pas à moi », « non, cela ne peut pas ÊTRE moi ».
C’est un sentiment de déresponsabilisation, de séparation.

Nous avons fait tellement de films, de scénarios, de conséquences imaginaires autour de cette partie de nous, que l’on a peur d’admettre son existence, aux yeux des autres, et à nos propres yeux. Alors, on convainc tout le monde que « l’on n’est pas comme ça », et au final, nous finissons par le croire aussi.
Alors, lorsque l’on est en relation avec l’autre, on a peur qu’il voit qui l’on est vraiment, cette partie refoulée dont on a honte.
Timidité, retrait, isolation, passivité, … Voilà des traits qui vont de pair avec la honte. Nous restons en retrait pour éviter d’être vu, pour éviter que ces parties de nous indésirables soient vues.

Mais qui sont-elles, ces parties de nous ?

Parce que, si nous nous rappelons bien du moment où nous les avons bannies, nous n’étions que des enfants, des bébés, des bambins. Nous avons, en réponse immédiate et exclusive à notre environnement extérieur, exilé ces parties de nous sans même se demander si c’était juste, approprié et bénéfique pour nous. Nous avons répondu avec un besoin de survie immense et instantané, redoutant de perdre l’amour d’un parent, d’un proche, d’un frère.
Mais qu’en est-il aujourd’hui, de ces parties que nous avons bannies depuis 10, 20, 30 ans ?
Est-ce juste ? Est-ce approprié ?

Je comprends bien que pour un enfant, un bébé ou un bambin, être accepté, approuvé et aimé pour ce que l’on est est la priorité absolue, car nous, les humains, avons besoin de cela pour survivre dans nos premières années.
Mais ne serait-ce pas juste, aujourd’hui devenus des êtres conscients, responsables et en capacités d’avoir une compréhension plus poussée, de remettre en question tout cela ?

Parce que peut-être que ces parties dont nous avions honte, ont besoin de nous. Et peut-être qu’on a besoin d’elles également.

Ces parties de nous, parce qu’elles ne collaient pas au standard de société, nous les avons abandonnées.
Parmi elles il y a probablement des parties de vous qui ont besoin d’exprimer leurs émotions, colère, tristesse, celles qui ont des rêves hors du commun, des idéaux considérés utopiques, des attirances marginales, des

Quelque chose d’aussi simple qu’avoir un désir qui n’était pas approuvé au moment où vous l’avez eu (imaginez que vous aviez faim, et que votre parent était préoccupé ou en colère à ce moment), a peut-être pu faire naître une honte du désir en général.
Imaginez quelqu’un qui voulait réaliser des rêves, et qui a dû se plier à un système éducatif complètement non adapté. Il aurait ensuite honte de ses désirs d’épanouissements.
Imaginez quelqu’un qui a besoin de vivre ses émotions, et qui n’a pas pu le faire et être validé. Il aurait ensuite tout enfoui pour avoir honte du moindre sentiment faisant surface.
Imaginez la personne qui voulait être heureuse, et qui s’est vue confronté à un mode d’existence basé sur l’obligation, le devoir et l’obéissance…
Imaginez la personne qui aime prendre soin d’elle, jugée égoiste et

Il est temps d’accepter d’être ce que l’on est.
Il est venu le moment de se libérer des ces jugements de l’extérieur que l’on s’est imposés dans les premières années de notre vie, et qui ont conduit à nous abandonner nous-même pour survivre.
Acceptons de laisser toutes les parties de nous s’exprimer, être entendues, et avoir le droit d’exister.

Car la plus grande des guérison, c’est cette capacité à inclure, unifier et pacifier toutes les parties de nous, n’ayant plus besoin que l’une existe en détriment de l’autre.
Vous avez le droit d’exister, dans tout ce que vous êtes !
Il n’est plus besoin de vous bannir, vous abandonner ou vous exiler derrière de faux semblants.
Il n’y a plus besoin de rejeter ces parties de nous que nous considérions indésirables, car aucune partie de nous, aucun sentiment ou émotion, n’est jamais indésirable. L’amour aime tout ce qui est, et tout ce que vous êtes est acceptable à ses yeux.

Cette période est révolue, car vous êtes un adulte responsable de son propre bonheur, libre d’accueillir ce qu’il est dans son entièreté. La seule conséquence est plus de liberté, plus de bonheur et d’harmonie.


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