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Critique Ciné : Nicky Larson et le Parfum de Cupidon (2019)

Publié le 12 février 2019 par Delromainzika @cabreakingnews

Nicky Larson et le Parfum de Cupidon // De Philippe Lacheau. Avec Philippe Lacheau, Elodie Fontan et Tarek Boudali.


Après Alibi.com ou encore Babysitter, Philippe Lacheau et sa petite équipe adaptent alors Nicky Larson, l’un des dessin-animés préférés du réalisateur/scénariste/acteur. On retrouve là dedans tout un tas d’éléments qui ne sont pas sans faire penser à James Bond et toutes ses parodies que l’on a pu voir fleurir sur le grand écran. Ce que je trouve dommage cependant c’est cette homophobie ordinaire qui est clairement un truc dont Philippe Lacheau et sa bande n’arrivent pas à se défaire. On a déjà pu le voir par le passé dans les précédentes oeuvres (notamment le très regrettable Epouse moi mon pote). Pourtant, l’adaptation est plutôt réussie avec de joyeuses scènes d’action teintées d’un comique efficace mais je ne peux pas apprécier totalement ce qui pour moi reste de la régression sociale qui ne fait pas avancer les moeurs mais uniquement les repousser. L’homophobie en France est toujours d’actualité et rire autant de façon décomplexée d’un sujet avec de l’humour aussi gras, ce n’est pas ce que j’attendais de Nicky Larson et le Parfum de Cupidon. On sent tout de même le fan du dessin animé du Club Dorothée / manga japonais City Hunter derrière toutes les scènes du film, ce qui est plutôt réjouissant dans son ensemble mais pas forcément brillant non plus.

Nicky Larson est le meilleur des gardes du corps, un détective privé hors-pair. Il est appelé pour une mission à hauts risques : récupérer le parfum de Cupidon, un parfum qui rendrait irrésistible celui qui l’utilise…

Disons que le comique vise souvent en dessous de la ceinture, ce qui pourrait être drôle mais finit souvent par se servir de la femme comme d’un individu inférieur à l’homme (toutes les femmes du film ne sont pas très futée et/ou sont des clichés à la mord moi le noeud) mais l’histoire de Nicky Larson et le Parfum de Cupidon reste amusante sur quelques points ce qui permet par moment de se satisfaire de ce divertissement aux gros moyens mais à la petite ambition, si ce n’est celle de rester dans les clichés forgés dans un cinéma potache français qui préfère moquer plutôt que de réellement faire passer des messages. Malgré des fautes de goûts notables, on peut tout de même se satisfaire par moment de cette adaptation qui assume son côté récréatif qui est là pour séduire toute la famille, petits et grands. Philippe Lacheau est plein d’énergie à revendre dans ses gags, même les plus limités, mais cela ne suffit pas non plus à faire de Nicky Larson et le Parfum de Cupidon un film totalement réussi. C’est dommage car je suis persuadé que dans cette sous-comédie tirant du côté de Johnny English et Austin Powers, il y avait tout de même de quoi faire un truc plus mémorable (et Nicky Larson et le Parfum de Cupidon ne l’est pas du tout).

Note : 5/10. En bref, Philippe Lacheau propose un film efficace mais soutenant toujours cette homophobie ordinaire qui me désole de sa part. Dommage.


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