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Le marché de la séduction, c’est du bidon (et c’est mieux ainsi) !

Publié le 13 février 2019 par Chrisandflow


Quelques semaines avant d’écrire cet article, j’ai parcouru YouTube pour voir quelles vidéos étaient les plus populaires sur le thème de la séduction.

Voici le top 10 des quelques chaînes que j’ai consultées :

  1. Rendre une fille FOLLEMENT amoureuse — Les 4 étapes rapides (~1,8 million de vues)
  2. Comment draguer une fille dans la rue (~1,3 million de vues)
  3. Comment faire pour qu’une fille tombe amoureuse de vous ? (~1 million de vues)
  4. Comment embrasser une fille (~1 million de vues)
  5. Comment faire pour qu’une fille s’attache à vous ? (~922k vues)
  6. Comment draguer une fille par SMS et au téléphone (~892k vues)
  7. N’envoyez JAMAIS ce genre de SMS! (~730k vues)
  8. Les 5 signes qui montrent qu’une fille est attirée par toi (~652k vues)
  9. 7 sujets de conversation pour plaire aux filles (~650k vues)
  10. Quand faire l’amour pour la première fois avec sa copine ? (~642k vues)

Sans surprise, vous ne trouverez pas les notions importantes telles que l’escalation, la tension sexuelle, l’innergame ou le détachement du résultat…

Même si on élargissait le scope au top 100, c’est peu probablement qu’on trouve une seule vidéo sur ces sujets.

La raison est simple. Je l’ai déjà expliquée plusieurs fois, mais je vais la répéter ici.

Autour de 90 à 95% des hommes qui consultent les sites/chaînes de séduction sont :
  • frustrés,
  • totalement dépourvus d’expérience avec les femmes,
  • ne savent absolument pas ce qui marche/ne marche pas, et ce qui importe pour séduire.

Ce sont des personnes qui n’ont aucune idée de ce qu’est la séduction, et qui sont dans la misère affective. Mais comme ils sont une large majorité, ce sont eux qui forment la demande. On appelle ça la « démocratie de marché ».

Plus un sujet, service ou produit s’approche de ce qu’ils recherchent, plus il a de chance d’être populaire.

Or, ces ~90 à 95% d’hommes ressentent un besoin de validation exacerbé et une peur viscérale du rejet — les deux étant intimement liés.

  1. Être validé par des filles (= se sentir apprécié par elles).
  2. Éviter le rejet.

Ce sont leurs deux grandes préoccupations. D’où les requêtes ci-dessus ; au moins la moitié d’entre elles trahissent directement un besoin de validation/une peur du rejet.

Pour eux, la séduction se résume à ces deux choses-là.

Ça ne veut pas dire que le sexe ne les intéresse pas du tout. Ils aimeraient bien coucher avec des filles. Mais c’est loin d’être leur priorité. Au lieu de ça, ils concentrent tous leurs efforts pour se rendre plaisants et intéressants aux yeux des filles.

Ils ne veulent de la réussite au risque de l’échec. Ils veulent de longues discussion agréable, avec des filles qui leur balancent des pseudo signes d’intérêt pour se sentir valider.

C’est pourquoi :

  • Ils ne parviennent jamais à faire progresser processus de séduction au-delà que la discussion agréable. Ou, alors, les rares fois où ils y parviennent, c’est au prix d’un gros investissement, notamment en temps.

Et si par chance ils parviennent à embrasser une fille (le Graal de la validation !), ils considèrent que la séduction est quasiment finie…

  • Ils ne projettent aucune aura sexuelle.

Même s’ils essayent de compenser en « sexualisant la conversation », les mots ne remplacent jamais l’attitude et les ressentis.

  • Les filles finissent par leur échapper.

Parce que tant qu’il n’y a pas eu de rapport sexuel (idéalement deux), les filles ne se sentent jamais totalement connectées émotionnellement.

Qu’on le veuille ou non, la réalité est la suivante :

  • Les gentils garçons asexués finissent dans leur friendzone.
  • Les gros baiseurs racés finissent dans leur lit.

Le constat n’est pas nouveau. Je parle de tout cela depuis 2012.

Vous pouvez retrouver plusieurs articles qui traitent du sujet dans mes archives.

J’en ai déterré quelques-uns ici :

  • Plaire aux femmes ou les séduire : il faut choisir
  • Être bon socialement ne suffit pas…
  • La séduction est injuste !
  • Je ne suis pas « simpliste », je suis réaliste !


Pourquoi le marché de la séduction est le marché du rêve ?

Le marché de la séduction n’a pas été créé par des phénomènes capables de séduire n’importe quelle fille. Il a été créé par des opportunistes, généralement plus doué en marketing qu’en drague.

Loin d’être des abrutis, ces mecs ont vite compris que beaucoup d’hommes voulaient se sentir apprécier des filles mais avaient peur d’elles. Et que, s’ils parvenaient à leur fournir se sentiment en contournant leur peur, ils pourraient faire pas mal d’argent.

Pousser la pédagogie à fond pour aider des mecs frustrés et dans l’ignorance n’a jamais dans leur intérêt.

Si, au lieu de les inciter à chercher la validation d’une manière détournée — via des techniques d’attraction et compagnie —, ils vous avaient aidé à :

  1. Mieux comprendre comment la séduction fonctionnent, et…
  2. A mieux se détacher du résultat,

…ils seraient devenu plus lucide et moins frustré. C’est-à-dire plus difficile à manipuler émotionnellement par leur marketing.

Ç’aurait été mauvais pour le business !

Mieux vaut leur donner ce qu’ils veulent (techniques d’attraction verbales, programmes pour avoir des conversations fun avec les filles, etc.) et les maintenir dans l’ignorance.

De plus, certains seraient de toute façon incapables d’expliquer concrètement la séduction, parce qu’ils n’ont eux-mêmes que des connaissances théoriques.

C’est plus rapide et facile d’apprendre la séduction que sur le terrain ! 

Au lieu de cela, ils s’arrangent pour vous filer des petites techniques verbales à utiliser pour vous mettre un peu plus en confiance et faire glousser les fillescomme Félix avec Camille Cerf. Tout en vous laissant croire, bien entendu, que ce sont des « indicateurs d’intérêt ».

Ainsi, vous avez l’illusion que ces techniques marchent (puisqu’ils génèrent de l’intérêt…), et que vous progressez. Sans toutefois obtenir de résultats vraiment concrets.

Car, je suis désolé, discuter 20 minutes avec une fille et la faire sourire/marrer n’est PAS un résultat.

  • Obtenir un rendez-vous – si c’est officiellement un plan rencontre et pas une « sortie entre potes » – est un résultat.
  • Créer une connexion physique est un résultat.
  • Lécher une paire de nichons est un résultat.
  • Se faire sucer/branler sur son canapé un résultat.
  • Coucher avec la fille est un résultat.

Mais avoir des conversations divertissantes avec des « indicateurs d’intérêt », du genre : elle se touche les cheveux, elle ricane, elle vous poser 2 questions, n’en est pas un !

Néanmoins, cela créé une illusion chez les hommes sans expérience, ce qui permet aux charlatans de faire miroiter des résultats encore meilleurs… dans leurs produits/services payants.

Mais finalement, la plupart de ces produits/services n’apprennent pas à devenir meilleur en séduction. Ils apprennent à devenir meilleur pour obtenir des pseudo-signes d’intérêt…

Faire marrer les filles en jouant le « hard-to-get » et en bombant le torse flatte l’ego un moment. Parce que ça vous donne la sensation de plaire aux femmes.

Mais si c’est pour rester toujours aussi seul qu’avant, quel est l’intérêt ? Est-ce qu’avoir appris à divertir les filles a vraiment révolutionné votre vie sexuelle et affective ? Vous devriez y réfléchir.

Le marché ne changera jamais !

Depuis que je blogue, c’est vrai, le marché a un peu évolué. Notamment grâce aux YouTubeurs.

Je pense que la principale raison, c’est que certains concepts théoriques « old school », comme démarrer la conversation par un opinion opener et enchainer par une série d’histoires DHV apprises par cœur étaient si peu pratique dans la réalité que les mecs les ont écartés dans leurs caméras cachées. Depuis, elles ont été mises un peu de côté.

Mais même si les discours s’approchent un peu plus de la réalité sur certains points, le marché reste fondamentalement le même.

Tant que la majorité des hommes qui s’intéresse à la séduction continuera à être profondément frustrée, needy et peureuse des femmes, elle continuera à chercher les « trucs magiques » pour plaire aux femmes, et le marché les leur servira sur un plateau.

Cette mentalité récompense les vendeurs de rêves, au détriment des quelques-uns qui ont une démarche plus pédagogique — qui font d’abord comprendre d’où viennent les maux pour ensuite les soigner VS. donnent la (fausse) potion magique.

À titre personnel, je ne m’estime même pas appartenir au « marché de la séduction » tel qu’on l’entend. Je ne m’adresse pas aux mêmes personnes.

J’apporte une meilleure compréhension des femmes et du processus de séduction, et je donne des conseils concrets pour améliorer sa réussite, à ceux qui le désir.

Toutefois, je remarque que les articles que je considère comme les plus importants sur un plan pédagogique sont souvent ceux qui les moins populaires.

Par exemple, j’ai écrit un article en 2013 intitulé : Qu’est-ce que l’escalation et comment escalader ?

Pour moi, l’escalation est la notion la plus importante en séduction. Si vous ne savez pas escalader, vous ne savez pas séduire. Point.

  • Vous saurez peut-être attirer les filles…
  • Vous saurez peut-être discuter avec elles et installer du rapport…

…mais vous serez obligé de compter la chance pour le reste.

Peut-être sur un concours de circonstances qui vous permettra par hasard de vous retrouver isolé avec la fille, et de créer une connexion physique. Peut qu’au cours de la conversation, vous trouverez un prétexte/une raison qui tombe à pic pour aller chez vous. Etc. Mais tout ce que vous ferez, c’est draguer la fille en espérant qu’une de choses finisse par arriver. Ce qui n’est pas une stratégie très fiable.   

D’un point de vue pédagogique, je considère donc que cet article a une grande valeur.

Mais l’escalation n’est pas un sujet populaire. Les 90-95% ne savent ce que c’est, et n’en ont rien à carrer !

Du coup, l’article a été 10 fois moins lu que celui de Tiger sur les phéromones. Environ 30 fois moins lu que « Comment plaire aux femmes : le seul secret pour être attirant ».

Même mon article sur comment draguer une fille par SMS, que j’ai écrit il y a seulement deux mois (soit presque 5 ans et demi plus tard), a reçu plus de visites.

Et c’est pourtant l’article le plus populaire que j’ai écrit sur l’escalation. Tous les autres articles sur l’escalation ont fait un bide. Forcément, ça n’incite pas à en parler davantage…

Si demande on me demande de faire un gros article, un ebook ou une formation sur le sujet, je ne le ferai probablement pas. Ça me demanderait trop de temps, pour très peu de résultats.

Mais si a la place j’investissais ce temps à écrire sur des sujets plus populaires, avec un titre ronflant du genre : « 7 techniques INFAILLIBLES pour rendre les filles folles de vous », ou « Comment sortir de la friendzone et devenir irrésistible en 3 étapes », j’aurais une horde de débutants assoiffés de validation qui viendraient dévorer les articles !

Et le pire, c’est que je pourrais mettre n’importe quels bobards dedans, tant qu’ils tiennent théoriquement la route, comme je m’adresse a une audience totalement novice. (Les 5-10% de mecs plus matures et expérimentés ne lisent ce genre d’articles, ça sent trop douille !)

Autrement dit : les belles promesses sont très bien récompensées sur le marché. La pédagogie l’est BEAUCOUP moins.   

Et c’est la même chose pour les ebooks, programmes et workshops qui se vendent.

Voilà pourtant le marché n’évoluera pas, à moins que la mentalité de ceux qui fréquentent les sites/chaînes n’évolue. Et pour ça, on peut toujours courir !

Pourquoi c’est une bonne chose ?

Dans un sens, ça me fait un peu mal de voir tant de mecs se fourvoyer dans les mythes véhiculés par certains coachs en séduction.

Je trouve aussi que c’est malhonnête de faire du fric sur le dos des mecs frustrés, en leur laissant miroiter des résultats irréalistes. Mais tant mieux pour eux s’ils arrivent à se regarder dans une glace et à profiter de leur pognon sans scrupule.

Peut-être que le plus dommage dans tout ça, c’est que ça décourage les dragueurs qui ont une réelle plus-value à apporter à se lancer ou continuer. Parce qu’à cause de la surenchère de promesses ils apparaissent beaucoup moins attractifs que la concurrence.

Il y a peut-être une dizaine de types qui pourraient parler de séduction aussi bien que moi, mais qui ne le feront jamais parce qu’avoir un discours honnête, sans grande promesse, est difficilement « monétisable ». Les gars veulent du résultat rapide et exceptionnel…

Dans un autre sens, si vous faites partie de 5-10% qui s’intéressent un peu plus en profondeur à la séduction, et qui comprennent réellement comment elle fonctionne, alors tant mieux pour vous !

Même si des dizaines de milliers d’hommes, peut-être même des centaines consultent les sites/chaînes de séduction (il parait qu’un homme sur 5 a déjà lu des conseils en séduction), vous n’allez pas souffrir de la concurrence.

Leur manière stéréotypée de draguer est presque aussi puérile que celle d’un « nice guy ». Au mieux, les moins dégueu/plus doués d’entre eux arriveront à chopper de temps en temps dans leur cercle social. Et la majeure partie va rapidement se rendre compte que draguer comme ils le font n’est pas si efficace, et va se caser à la première occasion.

J’ignore pour vous, mais moi je pourrais laisser ma copine seule avec un type qui suit les conseils de drague mainstreams sans m’inquiéter… Je sais d’emblée qu’à part la faire marrer, il n’arrivera pas à grand-chose. La drague mainstream, c’est beaucoup d’artifices mais aucune tension sexuelle.

En revanche, la laisser seule avec un mec qui a une présence sexuelle et qui sait escalader… Je pense que j’y réfléchirais à deux fois !

Si tous les conseils étaient d’excellente qualité, la concurrence serait beaucoup plus rude. Il y aurait certainement des milliers de bons dragueurs en plus dans la nature, ça rendrait le processus encore plus compliqué, et ils auraient fallu miser en plus sur l’apparence pour sortir son épingle du jeu.

Au lieu de ça, rien qu’en montrant son intérêt sans chercher la validation, on passe pour un gars plus original et confiant que le moyen.

Les blogs mainstreams sont une étape qui permet de filtrer les mecs qui ne s’intéressent pas réellement à la séduction, mais plutôt aux raccourcis rapides et sans effort. Ceux qui apprendront vraiment la séduction sont ceux qui feront l’effort d’aller au-delà des conseils « bas de gamme » pour plaire à la masse.

Chrys

⊂Le marché de la séduction, c’est du bidon (et c’est mieux ainsi) !

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