Schémas Communément Rencontrés d’Infiltration Immunitaire dans les Tumeurs Humaines. Les tumeurs humaines sont souvent infiltrées de cellules immunocompétentes selon l’un des ces trois schémas communément rencontrés. (A) Les soi-disant tumeurs « froides » ne présentent globalement qu’une faible infiltration immunitaire, qui est associée à une sensibilité limitée aux (immuno)thérapies et un pronostic défavorable. (B) En revanche, les tumeurs « chaudes » présentent d’importantes infiltrations par les cellules immunitaires, qui se localisent non seulement dans les zones stromales, mais aussi à proximité des niches cellulaires malignes. De tels schémas d’infiltration sont généralement associés à une sensibilité supérieure aux (immuno)thérapies et à de meilleurs résultats. (C). Les tumeurs « exclues » peuvent aussi présenter des contenus élevés en cellules immunitaires, mais celle-ci restreignent leur localisation aux zones occupées par les cellules stromales et ne nichent pas à proximité des cellules cancéreuses. Les tumeurs exclues ressemblent à leurs homologues « froides » , pour ce qui est de leur sensibilité aux (immuno)thérapies et des résultats obtenus.
Les néoplasies en évolution accumulent un nombre élevé de mutations non-synonymes, permettant potentiellement l’expression d’épitopes antigéniques qui peuvent être reconnus par le système immunitaire. Du fait qu’ils ne sont pas désignés comme « soi » en termes de reconnaissance sur le plan immunologique, de tels néoantigènes tumoraux (TNAs) devraient être sous contrôle immunitaire lorsqu’ils apparaissent. Cependant, les défauts génétiques empêchant l’éradication des cellules cancéreuses par le système immunitaire couplé avec l’établissement d’une immunosuppression locale peut permettre une accumulation, de TNA, phénomène généralement associé à une sensibilité aux différentes immunothérapies améliorée sur le plan clinique. Ici, nous explorons comment les facteurs tumoraux intrinsèques et les processus immunologiques façonnent le paysage mutationnel et antigénique des néoplasies évolutives et influencent ce faisant les réponses cliniques aux immunothérapies, avec pour but d’obtenir un contrôle immunologique de la maladie puissant, malgré une immunosurveillance défaillante. Ilio Vitale, et al, dans Trends in Cell Biology, publication en ligne en avant-première, 11 février 2019
Source iconographique, légendaire et récactionnelle : Science Direct / Traduction et adaptation : NZ