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[Critique] Alita – Battle Angel

Par Wolvy128 @Wolvy128

[Critique] Alita – Battle Angel

[Critique] Alita – Battle Angel
Lorsqu’Alita (Rosa Salazar) se réveille sans aucun souvenir de qui elle est, dans un futur qu’elle ne reconnaît pas, elle est accueillie par Ido (Christoph Waltz), un médecin qui comprend que derrière ce corps de cyborg abandonné, se cache une jeune femme au passé extraordinaire. Ce n’est que lorsque les forces dangereuses et corrompues qui gèrent la ville d’Iron City se lancent à sa poursuite qu’Alita découvre la clé de son passé – elle a des capacités de combat uniques, que ceux qui détiennent le pouvoir veulent absolument maîtriser. Si elle réussit à leur échapper, elle pourrait sauver ses amis, sa famille, et le monde qu’elle a appris à aimer.

Adaptation cinématographique (en prises de vue réelles) du célèbre manga à succès Gunnm, Alita – Battle Angel avait de quoi séduire sur le papier. Non seulement l’univers porté à l’écran laissait présager une belle richesse graphique, mais l’association inédite entre Robert Rodrigez et James Cameron à la production promettait également un spectacle étourdissant. Si le premier a enfilé pour l’occasion la casquette de réalisateur, les deux hommes ont effectivement participé ensemble à la production technique et à l’écriture du scénario. Pour un résultat final pour le moins contrasté, la qualité du script étant pratiquement inversement proportionnel à celle du visuel. Outre l’extrême pauvreté des dialogues et l’abondance de ficelles et autres clichés, le plus gros problème du scénario réside dans son traitement déplorable des personnages. Terriblement mal écrits, ceux-ci ne disposent malheureusement pas de motivations suffisamment fortes que pour les rendre attachants. Certains se cantonnent d’ailleurs à un usage tout juste fonctionnel. Un constat d’autant plus regrettable que les acteurs qui les incarnent ne sont pourtant pas dénués de talent (Christoph Waltz, Mahershala Ali ou Jennifer Connelly, ce n’est pas rien).

[Critique] Alita – Battle Angel
Heureusement, la tendance s’inverse complètement avec l’héroïne, qui bénéficie quant à elle d’une épaisseur dramatique convaincante. Extrêmement touchante, la jeune cyborg jouit en effet d’un parcours plutôt prenant, jalonné de questionnements autour de son identité, ses origines ou encore sa place dans le monde. Rosa Salazar, qui lui prête ses traits, se distingue joliment dans l’exercice toujours périlleux de la capture de mouvement. Plus que pour son actrice, le film vaut toutefois surtout pour sa dimension technique phénoménale. L’ampleur de la tâche était considérable et le résultat à l’écran est tout bonnement fantastique. De la photographie à la mise en scène, en passant par la direction artistique et les effets spéciaux, le long-métrage se révèle absolument irréprochable. Il en découle, dès lors, des scènes d’action d’une classe folle, tout à la fois lisibles et virevoltantes, utilisant avec intelligence les environnements (tous plus beaux les uns que les autres) pour rendre les affrontements plus épiques. On notera aussi la finesse du travail sonore, tous les sons participant brillamment à l’immersion dans l’univers. La BO, en revanche, échoue totalement à imposer des thèmes musicaux un tant soit peu mémorables.

En définitive, Alita – Battle Angel est donc un blockbuster plutôt prenant mais terriblement inégal. Plombé par un scénario accumulant trop de faiblesses que pour véritablement susciter l’adhésion, le film inverse toutefois brillamment la tendance avec sa dimension technique/artistique remarquable, vectrice de scènes d’une beauté sidérante. Divertissant !


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