22 joueurs, 1 histoire : Il y a 10 ans la France devenait championne du monde. Au-delà de Zidane, Thuram, Petit, Lizarazu, Deschamps et Dugarry des champions du monde sont entrés dans l’anonymat des livres d’Histoire.
Au-delà des consultants souvent à côtés de leurs pompes et du lobbying pour éjecter Domenech de l’équipe de France, les bleus de France 98 c’était 22 joueurs et, bien sûr, tous ne sont pas restés dans l’Histoire de la même manière.
Vincent Candela :
Il n’a mis un terme à sa carrière qu’en septembre dernier à pas encore 34 ans. L’ancien Romain (où il a joué jusqu’en 2005) a ensuite vaincu plusieurs expériences pénibles à Bolton, Udinese, Sienne et Messine. En 1998, c’est le gamin qui s’est rasé la tête. La légende dit également que ce serait lui qui a introduit « i will survive » dans un vestiaire des bleus où il totalisera 40 sélections et 2 buts. En 2002, Jean-Michel le critique plus que les autres et devient le symbole de l’échec de 2002, celui d’une équipe de France qui s’y voyait déjà.
Aujourd’hui ? Il a décidé de devenir « enfoiré professionnel », euh pardon, agent de joueur.
Alain Boghossian :
Un parcours jalonné de blessures, c’est à se demander comment l’ancien parmesan a pu être champion du monde. Boghossian a arrêté le foot, consécutivement à une nouvelle blessure bien sûr, en 2003. Proche des cadres des bleus, on le revoit de temps en temps sur les plateaux télé, mais le sens de la vie et le sel qui va avec, c’est désormais la petite balle blanche qu’il faut mettre dans un trou. Oui Alain Boghossian s’est mis au golf et bien même. Il a participé au Master 13 sur l’Alps Tour de 2007, épreuve professionnelle.
Christian Karembeu :
Il est un peu là, forcément on ne voit sa femme Adriana, partout, tout le temps ! En 1998, Karembeu joue au Real Madrid. En 2000, c’est le début de la fin, il est parti à Middlesbrough, Francis Lalanne lui écrit une chanson. L’Olympiakos, le Servette, Bastia, Birmingham, il est temps de mettre fin à une carrière qui devient du n’importe quoi (2005). Celui qui a toujours refusé de chanter la Marseillaise (parce que son grand père kanak était exhibé lors de l’exposition coloniale de 1931) est devenu consultant pour France Télévisions, mais sans laisser un souvenir particulier. Au printemps, il parvient à faire venir une partie des champions du monde pour son jubilé en Nouvelle-Calédonie.
Bernard Diomède :
On pourra dire qu’un champion du monde a évolué en Ligue 2. C’était à Créteil en 2004-2005 et Clermont en 2005-2006. Celui qui n’a pas joué (ou presque pas) durant la Coupe du Monde a fait l’essentiel de sa carrière à l’AJ Auxerre avant d’être dans le groupe quand Liverpool remporte 5 trophées en 2000, lui est blessé la plupart du temps.
Il faut bien avouer que la présence de Diomède à la Coupe du Monde 1998 symbolisait bien le manque d’attaquant de haut niveau d’alors. En 2003, l’équipe de France de rugby baptise un coq en ce nom pour sa coupe du monde. Louant l’esprit d’esprit avec ceux qui ne joue pas… Le joueur, lui, s’est un peu vexé…
Champion du monde au chômage en 2007, il met un terme à sa carrière lorsqu’en aucune équipe ne le retient après les matches amicaux organisés par l’UNFP.
Stéphane Guivarc’h :
De loin celui qui est tombé le plus bas. Meilleur buteur du championnat de France en 1998 (21 buts), l’attaquant auxerrois n’a pas marqué le moindre but durant le mondial Français et vendangé énormément d’occasions notamment en première période de la finale avec ce duel perdu face à Taffarel.
Après deux couacs à Newcastle puis aux Glasgow Rangers, Guivarc’h revient à Auxerre en 1999 et finit sa carrière en 2002 à Guingamp. Il devient alors consultant à Canal + et prête sa voix aux côtés de Cyril Linette pour le jeu Pro Evolution Soccer 3. Aujourd’hui, il vend des piscines en Bretagne : « Je vends du rêve ».
Lionel Charbonnier :
Celui qui avait statistiquement le moins de chance de jouer. Troisième gardien, l’auxerrois savait bien qu’il n’était pas là pour jouer. Après 1998, il part aux Rangers, y joue trois saisons et finit sa carrière en 2002 au FC Sion en Suisse. Il passe ses diplômes d’entraîneur et se fait les dents au Stade Poitevin entre 2002 et 2004 avec une montée de CFA 2 en CFA en 2003. Les difficultés financières replongent le club en DHR et Charbonnier s’en va. Et rebondi à Sens en 2005 en Division d’Honneur, club qu’il entraîne jusqu’en 2007. Aujourd’hui il est Directeur Technique de l’équipe de Tahiti, 179è à la FIFA ce mois-ci.