Et si on se posait pour parler du titre Inconnus au bataillon ? Un peu de rap, ça ne ferait pas de mal ? MAB est accompagné de Nasme pour t’expliquer un peu les bases du rap, mais surtout les dures réalités de l’industrie musicale d’un artiste à ses débuts : j’ai apprécié le texte formulé des frères Mabilat, il faudrait qu’on les décortique ensemble, non ?
La musique, la qualité ou quantité ?
Personne ne méditera sur ces lyrics puisque personne ne les lira
A travers ces paroles, on y dénonce les dures réalités qu’un artiste côtoie souvent quotidiennement : l’incompréhension de ses titres. Certains d’entre nous ne prenons pas le temps de comprendre le sens des paroles évoquées dans une chanson, surtout quand elle change de « l’ordinaire ». Aurait-on l’habitude de n’écouter que la musique qui nous plait, sans s’ouvrir à d’autres univers ?
Quand on commence en tant qu’artiste, ou qu’on ne fait pas de la musique similaire que que celle des ceux qui « pèseraient déjà dans le game », on aurait l’impression de n’être qu’une personne parmi tant d’autres : on est classé dans la case de celles et ceux qui ont déjà fait ce genre de choses auparavant.
A titre personnel, je dirais que chacun a sa propre musicalité, et a le droit d’être mis en avant. Mais on constate des faits dans l’industrie musicale qui se fait grandissante.
- Sortir 9 sons, pour 8 streams, ça fait mal. Encore plus quand on chante dans des salles vides. Sans compter l’investissement quotidien de l’artiste sans avoir d’engouement ou résultat… Imagine la déception et la révolte qui se réveille en lui. Pourtant, il est toujours concret dans toutes ses analyses, prend le temps de peaufiner son art. Viennent s’ajouter d’autres problèmes à gérer, comme l’achat de leurs concurrents concernant leurs vues sur les réseaux sociaux, ce qui creuse l’inégalité des succès entre musiciens, ou le téléchargement illégal qui affaiblit le domaine musical.
- Il y a une phrase qui m’a frappé à l’esprit : J’mérite tes fans j’mérite ton biff, mais j’pourrai jamais rapper tes sottises. Un vrai artiste peut chanter par nécessité, mais surtout par passion. S’il aime son public, celui qui l’accompagne jusqu’au bout, il ferait tout pour l’élever dans ses chansons : intellectuellement, spirituellement, ou mentalement.
A la fin de ma première écoute j’ai pu comprendre le réel sens de l’illustre inconnu au bataillon. J’y vois des personnes indépendantes de leur musique qui peuvent passer des heures à revoir les textes de leurs paroles, à retravailler sur une partie de leur clip, mais qui ne sont malheureusement pas entendus de par le fait de ne pas répondre au code musical, ou bien invisibles, à cause d’un potentiel manque de reconnaissance d’artistes émergents. Serait-ce le public qui serait autiste, ou complotiste à cette réalité ?
L’inconnu, c’est l’artiste : le bataillon lui… serait le public, l’industrie, les médias ? J’aimerais avoir ton avis là-dessus l’ami.e.
Affaire à suivre.
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