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Cent ans d’indépendance de la Lettonie, 100 bonnes raisons d’aller à Riga en 2018… et plus tard

Publié le 21 juin 2018 par Claude Mandraut

Et oui, la Lettonie est un tout jeune pays qui fête en 2018 ses 100 ans d’indépendance. Je m’étais déjà rendue à Riga, une ville séduisante par sa diversité et son patrimoine. J’y suis revenue avec l’envie d’approfondir mes découvertes, de parcourir de nouveaux quartiers et d’élargir mon champ d’action à Jurmala, la cité balnéaire toute proche.

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Fronton emblématique de l’Art nouveau à Riga.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Riga, Vecriga l’âme de la ville

C’est le 18 novembre 2018 que la Lettonie fêtera ses 100 ans d’indépendance. Mais ce pays balte célèbre l’événement de 2017 à 2021, car chaque année représente un anniversaire du centenaire des actes fondateurs et historiques de Lettonie. 1921 correspond finalement à la reconnaissance internationale de la Lettonie en tant qu’état indépendant.

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Doma Laukums, la place centrale de Vecriga vers laquelle tout le monde converge.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

C’est à Vecriga, la vieille de ville de Riga qui garde des traces moyenâgeuses, qu’on sent souffler l’âme de cette capitale traversée par la Daugava.

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Vue sur les coupoles de l’église orthodoxe de Riga.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Bien que la ville, au printemps, soit un peu cachée par les grandes terrasses des restaurants et des cafés qui empiètent sur le voie publique, j’ai tout de même retrouvé les bâtiments emblématiques tels que la Doma Baznica, la cathédrale, le bâtiment des Guildes, la maison au chat sur le toit. A voir la rutilantes Maison des Têtes noires.

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Le bâtiment des Têtes noires, une construction emblématique de Riga. Démolie, rasée par les chars soviétiques et totalement reconstruite.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Et ne pas oublier le canal Pilsetas qui borde Vegrica à l’emplacement des anciens bastions.

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Bateau sur le canal Pilsetas à Riga.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

le Monument de la Liberté est incontournable.

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Le monument de la Liberté, un signal fort de Riga.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

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Le théâtre de Riga.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Le marché central qui occupe cinq anciens hangars à zeppelins bâtis avant la première Guerre mondiale dont je parle plus précisément dans mon premier article est toujours aussi imposant.

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Le grand marché de Riga.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Au printemps, les petits producteurs installés devant ces mastodontes vendaient des myrtilles et des fraises mais aussi des fleurs.

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Stand de légumes d’un petit producteur devant le grand marché de Riga.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Une promenade pour tous les sens entre les couleurs et les odeurs des bouquets de pivoines et de pois de senteur.

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Profusion de fleurs sur un présentoir devant le grand marché de Riga.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Je ne suis pas revenue à Mezaparks, cet étonnant quartier extérieur, par manque de temps.

Riga, une histoire récente bouleversante

Nous avions déjà visité la Maison des Occupations, un bâtiment dont l’architecture dure tranche sur les formes arrondies et les couleurs vives et gaies de la Maison des Têtes noires. La Maison des Occupations retrace les épisodes douloureux de la Lettonie occupée par les nazis et les troupes soviétiques. Mon mari a voulu compléter ses investigations sur le sujet en parcourant les anciennes cellules de la prison du KGB, 61 Brivibas iela. En me promenant dans le centre ancien, je suis tombée sur un grand immeuble, au sein de Vecriga, dont les tourelles, les découpes et les ravissants décors m’ont fait penser à un château de conte de fées. Quelle mauvaise surprise, quand je me suis approchée pour lire la plaque en marbre apposée sur l’un de ses murs où l’on pouvait lire : « At the year of World War II and during the following years, many members of the Latvian National Resistance were imprisoned humiliated tortured and murdered in this building.The countersespionage division of the USSR « Smersh »and the special division of the USSR baltic military distric are responsible for these atrocities in front of God and all humanking for eternity ». Ainsi ce petit château qui semblait si merveilleux avait été le lieu de tortures et d’assassinats de résistants lettons.

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Dans Vecriga, une ravissante maison où furent torturés et assassinés des membres de la Résistance létonne.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Nous n’avons hésité à aller au mémorial du Camp de concentration de Salaspils et pour, cette fois, nous avons renoncé. En revanche, nous avons aparté « la petite Moscou », derrière le grand marché. Ce quartier est symbolisé par la tour de «Staline » qui ressemble à ses grandes sœurs de Moscou en plus petit.

Tour de le l’Académie des Sciences au coeur de l’ancienne « Petite Moscou » qui recouvre à peu près la zone du getho.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Ses travaux commencèrent en 1951 et 1961. Elle abrite désormais L’Académie des Sciences. La vue sur Riga, depuis la plate-forme de cette tour est époustouflante.

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Vue sur la Daugava, la nouvelle bibliothèque (à gauche) et le marché centralde Riga à droite depuis l’Académie des Sciences.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

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La petite Moscou à Riga.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Et derrière, on retrouve encore les traces du passé douloureux de Riga puisqu’on est dans le ghetto juif sous l’occupation nazie.

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Mémorial juif à côté de la synagogue incendiée.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

On peut y voir le mémorial de l’Holocauste, avec les fondations d’une importante synagogue qui a été incendiée par les nazis ainsi que le musée du Ghetto de Riga et de l’Holocauste letton.

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Traces de l’ancienne synagogue du ghetto juif qui fut incendié avec les fidèles à l’intérieur.

Saisissant un wagon, comme celui où furent transportés des milliers de malheureux vers la mort et l’arbre du souvenir avec des noms inscrits sur ses feuilles en métal.

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Evocation dramatique avec un wagon du musée juif de Riga.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

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Arbre du souvenir du musée juif de Riga.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

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Panneaux de noms et d’informations du musée juif de Riga.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Ces occupations successives et rapprochées sont tellement lourdes dans le souvenir national qu’il existe sur le site du musée des l’Occupation, une série de « fake news » à combattre.

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Les entrepôts de Riga en cours de réhabiitation.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Dans ce quartier de Spikeri, se trouvent aussi de très beaux entrepôts en briques construits il y a 150 ans.

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En fronton d’un entrepôt, la date de 1881.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Peu à peu réhabilités, ils abritent de entreprises de l’industrie créative.

Riga l’Art nouveau dans toute sa splendeur

Irrésistible pour les amateurs d‘Art nouveau, le secteur autour d’Elizabetes iela et d’Alberta iela.

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Immeuble Art nouveau à  Riga.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

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Immeuble Art nouveau à Riga.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

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Immeuble Art nouveau à Riga.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Les immeubles se parent de décors orignaux et raffinés : visages traités en grand format qui les rendent impressionnants et fascinants, gracieuses cariatides, animaux du monde entier et de la mythologie, guirlandes, couronnes, motifs géométriques, foisonnements de fleurs, rien ne manque.

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Immeuble Art nouveau à Riga.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

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Immeuble Art nouveau à Riga.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Les immeubles les plus connus et les plus exubérants sont l’oeuvre de Mikhail Eiseinstein, né en 1867 à Saint-Pétersbourg au sein d’une famille de juifs allemands. Sa fin de vie familiale et politique et compliquée.

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Immeuble Art nouveau à Riga.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

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Immeuble Art nouveau à Riga.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Il s’entend avec sa femme qui finit par divorcer en 1909 et repartir à Saint-Pétersbourg mais laissant son fils avec son père. Ce dernier envoie en 1915 le jeune homme étudier à l’Institut des Ingénieurs Civils à Saint-Pétersbourg où il avait lui-même était formé.

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Immeuble Art nouveau à Riga.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

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Immeuble Art nouveau à Riga.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Mais si Mikhail devient, dans le cadre de la Guerre civile de la Russie, l’ingénieur de l’armée blanche de 1917 à 1918, son fils s’engage dans l’armée rouge. Obligé de fuir à Berlin en 1918, Mikhail Eisenstein se remarie en 1919 mais meurt le 2 juillet 1920 et enterré au cimetière de Tegel.

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Immeuble Art nouveau à Riga.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

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Immeuble mélangeant Art nouveau et tendances néo-gothiques à Riga.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

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Détail Art nouveau à Riga.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

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Immeuble Art nouveau à Riga.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

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Immeuble Art nouveau à Riga.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

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Immeuble Art nouveau à Riga.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

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Immeuble Art nouveau à Riga.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

D’autres architectes sont bien sûr intervenus comme Konstantins Peksens et son étudiant Eizens Laube qui ont dessiné l’immeube d’angle au 12 Alberta iela.

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Musée d’Art nouveau à Riga.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Un immeuble qu’on remarque par son ampleur et son originalité et qui abrite, au rez-de-chaussée le musée Art nouveau de Riga.

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Entrée du musée d’Art nouveau à Riga.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

L’entrée et la cage d’escalier sont remarquables mais quand on pénètre dans le musée, on fait un saut dans le temps.

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Cage d’escalier du musée d’Art nouveau de Riga.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Le visiteur est accueilli par des dames en tenues d’époque, coiffées de larges chapeaux. Et tout cela semble naturel. L’appartement est superbement meublé et décoré, dans la cuisine, on peut picorer quelques gâteaux qui sortent du four.

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Salon du musée d’Art nouveau de Riga.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Un musée à ne pas manquer pour sa beauté, sa richesse en détails d’époque et son incomparable ambiance.

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Vitraux de la salle à manger du musée d’Art nouveau à Riga.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Si Elizabetes iela, Alberta iela et les rues adjacentes sont considérées comme le quartier Art nouveau de Riga, ce style se manifestent dans bien d’autres quartiers de la ville, y compris à Vecriga, ainsi qu’autour de Terbetas et Caka iela ou deValdemara et Brivibas iela.

Mais, cet Art nouveau très exubérant s’étalant de 1890 à 1914 à Riga, n’est pas la seule voie empruntée par les architectes de l’époque. Le Romantisme national, une des autres expressions de l’Art nouveau à Riga entre 1905 et 1911 choisie par les étudiants de l’Institut Polytechnique de Riga est beaucoup plus massive et lourde et font appel à des décors puisés dans les motifs ethnographiques.

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Immeuble de style Romantisme national à Riga.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

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Détail des formes et des détails de l’immeuble à tourelles de style Romantisme national à riga.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Si dans l’ouvrage que j’ai consulté*, il est aussi appelé « style nordique » en raison de l’influence finlandaise, j’ai trouvé qu’ils ont aussi des similitudes avec certaines constructions de la Sécession hongroise qui, elle aussi, joue sur les codes nationaux.

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Immeublé se rattachant au style Romantisme national à Riga.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Enfin, il est question d’une troisième variante, l’Art nouveau perpendiculaire qui joue sur la verticalité de ses lignes et sur la discrétion ou même l’absence de décors. Je lui trouve un air de famille avec la Sécession viennoise.

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Immeuble Art nouveau, tendance perpendiculaire à Riga.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

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Immeuble Art nouveau à Riga.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

L’architecture bois de Riga à Jurmala

Autre élément fort des traditions architecturales lettones, le recours au bois.

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Maison bois à Riga.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

C’est de l’autre côté de la Daugava, face à Vecriga, qu’on en voit un nombre assez important.

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Maisons bois à Riga.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Le quartier Kalnciema est un peu l’épicentre du phénomène de rénovation de ces superbes bâtisses en bois du 19e.

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Maison bois à Riga.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

On y voit des exemples très réussis et un centre spécialisé donne des conseils à ceux qui veulent se lancer dans des restaurations exemplaires

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Maisons bois à Riga.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

. L’architecture bois de Riga a d’ailleurs été reconnue par l’UNESCO.

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Maison bois à Riga.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Il reste encore beaucoup à faire, mais on peut imaginer ce qu’étaient certains bâtiments et comment ils seront lorsqu’ils auront retrouvé leur splendeur d’antant.

Jurmala, la station balnéaire de Riga qui se trouve sur le bord de la mer baltique à une vingtaine de kilomètres de la capitale est accessible par train.

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Les boutiques de Jurmala.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

En fait, Jurmala regroupe en bord de mer plusieurs villages, le plus central et le plus fréquenté étant sans doute Majori prise entre la mer et la rivière Lielupe.

C’est un vrai lieu de villégiature où les premiers cottages furent d’abord loués par les estivants vers 1850, les propriétaires n’ayant pas le droit de vendre leur terrain.

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Jurmala.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

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Jurmala.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Aujourd’hui, en parcourant les deux axes principaux de Majori, Juras iela et Jomas iela et faisant quelques détours, on a l’opportunité de voir de très beaux ensembles en bois Art nouveau de toutes les couleurs, pastel ou plus pétaradantes.

Jurmala.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

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Jurmala.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

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Jurmala.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

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Jurmala.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

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Jurmala.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Certains sont en ruine mais il sont peu nombreux.

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Jurmala.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Malheureusement, j’ai vu des constructions en cours de grands ensembles d’immeubles tout près de la plage qui pourraient dénaturer ces bords de mer qui ont conservé un petit côté sauvage. Parmi les bâtiments les plus remarquables de Majori, nous avons admiré le bureau de Poste, l’Hotel Majori ou le Pavillon de la mer avec sa tortue en bronze prise d’assaut par les enfants.

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Le pavillon de la mer de Jurmala.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Nous avons regretté que l’ancien spa de repos Marienbade soit abandonné et si mal entretenu.

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L’ancien hôtel spa de repos Marienbade de Jurmala. Derrière, à gauche, une des grues participant à la construction d’un grand complexe, en bord de mer.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

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Ancien bain public de E. Racene sur la plage de Jurmala.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

La plage de Jurmala.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Et nous sommes allés rendre hommage à la poétesse Aspazija dans la maison mémorial où elle a vécu.

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La maison musée de la poétesse Aspazija à Jurmala.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Mes musées à Riga

Bien sûr le musée Art nouveau est à voir. Mais j’ai aussi découvert le musée de la Porcelaine de Riga, un peu décevant, je dois bien l’admettre.

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Vase à la gloire soviétique dans le musée de la Porcelaine de Riga.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Mais les créations à la gloire du régime soviétique sont très intéressantes, comme exemple de détournement de l’art pour faire de la propagande au mépris du résultat esthétique. En revanche, le musée des Arts décoratifs appliqués est très riche.

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Au musée des Arts appliqués de Riga, de magnifiques créations en céramique.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Il faut prévoir d’y passer un bon moment pour apprécier les collections et admirer ce très beau bâtiment ancien. J’y suis passée au moment où était inauguré une exposition dédiée aux créations contemporaines des Gobelins. Le musée d’Art de la Bourse de Riga est aussi une étape à privilégier.

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Musée d’Art de la Bourse à Riga.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

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Intérieur de l’ancienneBbourse de Riga transformée en musée et magnifiquement restaurée.d
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Le bâtiments a été somptueusement restauré, les fonds sont riches et, cerise sur le gâteau, il y avait une exposition temporaire sur l’Art nouveau quand j’y suis passée. Enfin le musée national des Beaux-Arts est dédié notamment aux œuvres russes et létonnes d’avant la Seconde Guerre mondiale.

Shopping à Riga

J’ai retrouvé avec plaisir les savons et les saveurs de Stenders, le choix de produits traditionnels et haut de gamme de Pienene, les bijoux de Baltu Rotas et les tricots de Hobbywool.

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Les savons colorés de Stenders.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Il m’a semblé que cette boutique avait considérablement enrichi son choix depuis mon dernier passage.

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Les couleurs d’Hobbywool à Riga.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Linen room, en descendant quelques marches on accède à un grand ensemble de produits en lin. Le choix est vaste en matière de nappes, serviettes, sets ou centres de table. Les prix sont très raisonnables.

Ars Tela, c’est le mélange des traditions et du raffinement contemporain. Alvida Klinge qui est issue du monde des affaires au niveau international et a beaucoup voyagé fait aussi partie d’une famille d’artistes. Il y a quinze ans, elle a eu envie de se lancer dans l’univers de la création textile.

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Des écharpes d’Ars Tela à Riga.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Elle a acheté des métiers à tisser, s’est entourée de designers pour retrouver et réinterpréter des motifs ethniques et de professionnels du tissage et de la couture. Elle aime faire des expériences mais avec le meilleur. Elle mélange le lin de littuanie, le meilleur selon elle pour la qualité de ses couleurs, avec de la soie, du bébé alpaga ou du mérinos.

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Petit atelier de tissage derrière le show room d’Ars Tela pour les prototypes et les commandes urgentes.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Elle joue sur des textures fines ou épaisses, toujours originales. Elle veille à ce que ses tissus soient toujours très doux au toucher. Les finitions sont aussi privilégiées. Les tissus sont lavés 3 à 5 fois jusqu’à ce que résultat qu’elle souhaitait soit obtenu.

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Coussins et plaids en lin ou lin et laine créés par Ars Tela à Riga.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Certains sont lavés à haute température pour réaliser un léger feutrage parfaitement maîtrisé. Alvida Klinge voyage beaucoup et vend au Japon, aux Etats Unis ou en France. En fait, sa boutique a plutôt vocation à être un show room pour ses gros clients.

Inch2, des chaussures avec un petit coté grunge raffiné au 19 Elizabetes ieala. Elles sont faites à la main. Tout ce que j’aime.

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Chaussures INCH².
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Mais, petit problème, c’est un show room et on n’y trouve pas toute les tailles et les modèles de la marque. Mais comme il n’y a pas de magasin à Riga, on peut tenter sa chance.

Elina Dobele, une artiste de la chaussure dont le magasin est au 12 Valnu iela. Là aussi des modèles très créatifs, très originaux et du fait main.

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Vitrine d’Elina Dobele à Riga.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

A noter, Des chaussures crées par Elina Dobele sont exposées au musée des Arts appliqués de Riga pour la qualité et la créativité de leur design. Les prix sont très abordables pour des chaussures de ce niveau.

Mes restaurants

Je ne reviens pas sur le Lido de Vecriga qui est ma cantine quand je vais à Riga (voir mon premier article).

Mon hôtel à Riga, Le Gutenbergs

Indéniablement bien placé, juste à côté de la Doma Baznica. Les chambres à l’ancienne  du Gutenbergs sont charmantes avec leurs poutres apparentes conservées. Toujours pratique la bouilloire.

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Hotel Gutenbergs à Riga.
Photo : City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

En revanche, la salle de bains était trop petite avec un seul lavabo. Il était impossible d’y poser ses affaires et encore moins de les y laisser. Produits d’accueil quasiment-inexistants. Inadmissible pour un 4*. L’entrée est cossue, personnel parlant parfois le français et accueillant. Le petit-déjeuner ne propose pas de jus d’orange frais. Parmi les plats chauds, un genre d’omelette soufflée ou de flanc découpés en morceaux qu’on pourrait prendre pour des œufs brouillés mais qui n’en sont pas. A essayer, car la texture et le goût sont agréables. Assortiment classique de viennoiseries, fromages, charcuterie, saumon fumé, légumes et fruits. Le personnel du petit-déjeuner est peu souriant et parfois peu vigilant par rapport aux plats qui se vident.

Gros problème, l’hôtel s’obstine à mettre sur ses cartes et sur son site que son adresse est 1 Doma Laukums. Chaque fois que nous avons appelé un taxi, nous avons eu des ennuis car l’hôtel se trouve au milieu de la petite rue Muku iela . Je n’ai constaté cette bizarrerie qu’à la fin de mon séjour et chaque fois, en donnant 1 Doma Laukums, je devais appeler le chauffeur pour que nous nous retrouvions. J’ai signalé ce problème au personnel qui n’en a absolument pas tenu compte et m’a expliqué que l’un des bâtiments de l’hôtel (mais pas l’entrée) se trouvait 1 Doma Laukums. Dialogue de sourds.

Aller à Riga

AirBaltic ayant ouvert une liaison Bordeaux-Riga, j’ai profité de l’opportunité pour faire un trajet sans escale à un prix très correct. En revanche, j’avais commandé par le biais du site d’AirBaltic un transfert de l’aéroport vers notre hôtel à Rideways. Comme le chauffeur ne s’est pas renseigné et ne voulant pas faire un détour, en raison d’une petite fête, il nous a laissés à 300 mètres de l’hôtel et nous avons dû traîner nos valises sur les pavés de Riga qui sont assez gros et irréguliers. Un vrai calvaire pour les roulettes des valises. Je me suis plainte, on m’a remboursé une partie du trajet. Pour notre retour à l’aéroport, je commande un véhicule à Rideways. Tout été validé et payé. La veille, j’ai reçu un mail m’annonçant que le transfert était annulé et remboursé. Je m’interroge sur la fiabilité de Rideways.


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