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Critique Ciné : Vice (2019)

Publié le 18 février 2019 par Delromainzika @cabreakingnews

Vice // De Adam McKay. Avec Christian Bale, Amy Adams et Sam Rockwell.


La transformation physique de Christian Bale pour se glisser dans la peau de Dick Cheney est remarquable. C’est avant tout ce qui m’a marqué dans ce film clairement à charge contre Cheney. Ce dernier, un raté qui est devenu l’un des grands manitous du pouvoir américain est un personnage fascinant. Surtout quand on voit son parcours. Adam McKay parvient à donner un vrai rythme à cette histoire qui sort des carcans du genre de façon intelligente, grâce notamment à un montage énergique et des personnages emblématiques. Adam McKay se met ici à la place d’un vrai narrateur qui vient nous instruire sur l’une des personnalités les plus fascinantes que le pouvoir américain est connu et qui est finalement responsable de la création de l’Etat Islamique à cause d’un discours donné devant l’ONU, voulu par Cheney, imposé par Bush et donné par Powell. C’est une démonstration intéressante du rapport qu’il y a entre le pouvoir et ce côté fallacieux. Si par moment Vice tente d’être un brin plus drôle, il n’inspire pas vraiment le rire mais plutôt la tristesse, que celle de voir le pouvoir tuer les gens pour ses propres intérêts. Les manipulations politiques sont forcément toujours des choses fascinantes à voir au cinéma et Vice est le parfait exemple.

Fin connaisseur des arcanes de la politique américaine, Dick Cheney a réussi, sans faire de bruit, à se faire élire vice-président aux côtés de George W. Bush. Devenu l'homme le plus puissant du pays, il a largement contribué à imposer un nouvel ordre mondial dont on sent encore les conséquences aujourd'hui…

Mais Adam McKay, à qui l’on doit The Big Short propose ici l’histoire d’un homme que rien ne prédestinait à devenir un politicien et qui l’est devenu. Christian Bale est tout simplement parfait sous les traits de Cheney et le casting qui l’entoure est lui aussi de haute voltige. Notamment Steve Carrell sous les traits de Rumsfeld. Ce dernier est parfait et me fascine. Steve Carrell est un acteur que j’aime beaucoup et il démontre encore une fois ici à quel point Hollywood a besoin de lui dans des rôles comme celui-ci. Le portrait que Adam McKay propose est un véritable brûlot sur un homme de l’ombre dont le nom reste dans la tête de tout le monde mais dont on ne savait peut-être pas les implications réelles dans le pouvoir. Bien entendu, le procès qu’il y a eu sur la guerre en Irak et les accords que Cheney a pu avoir pour la société de l’industrie pétrolière qu’il a géré pendant des années a fait couler de l’encre mais Vice est un film fascinant et Christian Bale mériterait probablement une récompense pour ce rôle qui démontre encore une fois qu’il est un vrai caméléon du cinéma.

Note : 9/10. En bref, un film fascinant.


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