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Critiques Séries : Proven Innocent. Saison 1. Pilot & Episode 2.

Publié le 20 février 2019 par Delromainzika @cabreakingnews

Proven Innocent // Saison 1. Episodes 1 et 2. Pilot / The Burden of Truth.


Si le jour de diffusion de Proven Innocent était une quelconque indication de la qualité de la série, c’est bel et bien le cas. Créée par David Elliot (G.I. Joe le réveil du Cobra, Quatre frères), cette série nous plonge dans un univers du système judiciaire américaine qui sur le papier est intéressant. Mais dans l’exécution, tout donne l’impression de voir une série judiciaire au rabais, produite avec les pieds et au casting pourtant solide mais qui cabotine du début à la fin. Si les producteurs avaient un tant soi peu de jugeote, ils ne pourraient pas donner des rôles aussi mauvais à Kelsey Grammer. C’est une insulte au talent de cet acteur. Mais au delà de ça, il y a pourtant beaucoup de gens talentueux dans cette équipe, c’est juste que j’ai l’impression qu’ils sont là par dépit, pour payer leurs factures et leurs impôts mais pas pour nous offrir un spectacle réussi. Les dialogues sont assez ras les pâquerettes et peu inspirés par l’univers que Proven Innocent cherche à dépeindre et au travers de ces deux épisodes, la série tente de nous raconter une petite histoire personnelle de la vie de Madeline Scott. Car elle a aussi un passé et a été victime d’une condamnation elle aussi, ce qui l’a rendu comme ça et ce qui l’a conduite à défendre des gens condamnés pour les mauvaises raisons.

Avocate impitoyable en quête de justice, Madeline Scott est à la tête d'un cabinet spécialisé dans les affaires de condamnations injustifiées. Avec son équipe, elle rouvre d'anciens dossiers et mène l'enquête pour disculper les personnes condamnées à tort. Sa motivation lui vient de son triste passé. Quelques années auparavant, la jeune femme a été reconnue coupable avant d'être disculpée un peu plus tard lors d'une affaire très médiatisée dans laquelle la presse a traîné son nom dans la boue. Depuis, elle met un point d'honneur à défendre les autres comme elle se battrait pour prouver sa propre innocence.

Mais… n’est pas David E. Kelley qui veut. Du coup, les cas de la semaine sont tous plus ennuyeux les uns que les autres et les personnages n’arrivent jamais à sortir réellement du lot. En nous offrant tout cela sur un plateau dans une morale discutable, Proven Innocent perd de son intérêt rapidement. Tout au long de ces deux épisodes je me suis demandé comment FOX avait pu commander une telle série. Je veux bien que le monde judiciaire soit un monde intéressant à explorer, surtout de ce point de vue là, mais les dialogues ne sont pas suffisamment bien inspirés. On a l’impression que Proven Innocent est écrite par ceux qui auraient fait un roman sur La Justice pour les Nuls. Puis il y a le développement des personnages qui est quasi inexistant. Les personnages ne sont jamais attachants car la série ne leur laisse pas vraiment de place, préférant se concentrer sur son aspect le plus procédurale bas de gamme et sans âme. Car oui, Proven Innocent n’a pas vraiment d’âme et c’est bel et bien le problème. Même quand la série tente d’être un peu plus sarcastique rien ne fonctionne car l’on n’a pas envie de croire ce que l’on nous raconte et c’est justement là le problème. Je m’attendais à un truc plus inspiré et je me retrouve avec une série canapé qui donne plus envie de faire du repassage en même temps que de réellement s’intéresser à tout cela.

Note : 3/10. En bref, une mixture pas très nette et pas très digeste malgré un solide casting qui se retrouve malheureusement à cabotine avec des dialogues mous et ennuyeux.


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