Magazine Culture

Critique Ciné : Black Snake, la légende du serpent noir (2019)

Publié le 26 février 2019 par Delromainzika @cabreakingnews

Black Snake, la légende du serpent noir // De Thomas N’gijol et Karole Rocher. Avec Thomas Ngijol et Karole Rocher.


Avant de parler plus amplement de Black Snake, je dois avouer que cela faisait un sacré bout de temps que je n’avais pas vu autant de gens quitter la salle en plein film… Et sincèrement, j’ai été avec peine au bout de l’heure et demie malgré quelques bons gags. Si Thomas Ngijol est quelqu’un que j’apprécie beaucoup notamment dans les films avec Fabrice Eboué, ici tout est mal foutu, alors que l’intrigue évolue de façon compliquée sans réel but. Car le film a des références et un univers précis, mais rien n’est traité de façon suffisamment intelligente pour donner l’impression que le film tient debout. Du coup, Thomas Ngijol s’est concocté un film en roue libre, sans sens où tout part en sucette dès les premières minutes. Si le principe de départ était clairement de faire une parodie de films de super-héros couplé à un hommage aux films de Jackie Chan (son nom est cité mainte fois dans le film), le côté absurde de la chose ne fonctionne jamais comme il aurait pu fonctionner, ce qui donne un film bourré de choses et d’autres sans que le sketch ne fonctionne. Parfois, une idée qui pourrait être bonne sur 5 minutes (et je pense que c’est le cas de Black Snake), ne peut pas être tirée sur un film d’une heure et demie.

Après des années passées à Paris, Clotaire Sangala revient dans son pays natal, en Afrique. Élevé par un grand-père chinois expert en arts martiaux, persuadé d’avoir été trouvé dans une poubelle, Clotaire ignore tout du glorieux passé de ses parents. Accroc aux femmes et à la vie facile, égoïste et sans ambition, Clotaire va pourtant être rattrapé par son destin... Il va devenir «Black Snake», le super-héros masqué et ultrasapé, libérateur du peuple face au dictateur Ézéchias.

Le côté comique du film est en plus de ça sacrément mécanique, sans grandes surprises et les gags s’enchaînent alors comme dans une usine de boîtes de conserve. Le premier quart d’heure est peut-être le seul truc intéressant, qui donne l’impression que l’on pourrait voir un film qui sait manier l’absurde jusqu’au bout. Car le début est très réussi et mélange tout ce que j’aurais pu souhaiter là dedans. Mais très rapidement, l’ennuie s’installe et les personnages manquent de charismatique. Même le côté des blagues de bites découpées dans du tissu « Claude François » ne fonctionnent pas. Mais c’est aussi là que l’on peut voir le niveau du film, sous la ceinture et jamais vraiment perché en haut de l’esprit de son scénariste/réalisateur/acteur. Je suis persuadé que le petit Thomas Ngijol peut faire mieux, mais qu’il continue pour le moment les spectacles sur scène, qui sont pour le coup beaucoup plus drôles que cette bêtise que l’on rangera volontiers dans la catégorie des films à oublier en ce début d’année. Je regrette juste d’avoir perdu mon temps au milieu d’un truc qui mange à tous les râteliers sans réellement se rattacher à quoi que ce soit.

Note : 2/10. En bref, une nouvelle comédie française à oublier très vite…


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Delromainzika 18158 partages Voir son profil
Voir son blog