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The Umbrella Academy (Saison 1, 10 épisodes) : les X-Men n'ont qu'à bien se tenir

Publié le 27 février 2019 par Delromainzika @cabreakingnews

La dernière création originale Netflix n’est peut-être pas la série à laquelle je m’attendais. Disons qu’elle a autant de défauts que de qualités. Les aller-retour dans le temps ne créent pas toujours la cohérence que l’on pourrait espérer, mais The Umbrella Academy tente de rattraper tout cela avec des scènes d’action particulièrement efficaces, et mises en scène de façon étonnante. Créée par Jeremy Slater (L’exorciste, Death Note, Les 4 Fantastiques), la série reprend alors tout un tas d’éléments qui forgent souvent les séries de super-héros tout en ajoutant un côté ultra pop (soutenu par une bande son là aussi très réussie). Après tout, entendre Woodkid dans un épisode de The Umbrella Academy sur fond d’apocalypse, je dois avouer que cela fait son petit effet et que cela m’a donné des frissons. Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres mais c’est aussi pour cela que j’ai aimé The Umbrella Academy. J’ai du mal à juger cette série car j’ai autant apprécié certains éléments que je peux trouver qu’ils sont un peu trop faibles à mon goût. Ce côté paradoxal rend forcément mon jugement très complexe, alors que le grand fan d’Ellen Page (que j’avais découverte dans Hard Candy) que je suis n’a pu s’empêcher d’être fasciné par son personnage (qui est loin d’être le meilleur de la série pourtant).

En 1989, le même jour, quarante-trois bébés sont inexplicablement nés de femmes qui n'étaient pas enceintes et que rien ne relie. Sir Reginald Hargreeves, un industriel milliardaire, adopte sept de ces enfants et crée The Umbrella Academy pour les préparer à sauver le monde. Mais tout ne se déroule pas comme prévu. Les enfants devenus adolescents, la famille se désagrège et l'équipe est dispersée. Les six membres toujours en vie, désormais trentenaires, se retrouvent à l'occasion de la mort de Hargreeves. Luther, Diego, Allison, Klaus, Vanya et Numéro Cinq travaillent ensemble pour résoudre le mystère qui entoure la mort de leur père. La famille désunie se sépare cependant de nouveau, incapable de gérer des personnalités et des pouvoirs trop différents, sans même parler de l'apocalypse qui menace...

Mon personnage préféré ? Je me demande si ce n’est pas le singe Pogo, le majordome. Je dois avouer que ce personnage fait sensation dès sa première apparition et s’accorde parfaitement avec l’univers de super-héros un peu farfelu que The Umbrella Academy développe. Mais il faut s’accrocher en parallèle pour suivre les intrigues de tous les personnages, entre le passé, le présent t le futur. Tous ces aller-retour sont justifiés de façon soignée par le scénario, mais ce n’est pas tant le problème. Disons qu’il est difficile par moment de comprendre où est-ce que The Umbrella Academy veut réellement en venir, ce qui rend forcément le jugement là aussi complexe. Adaptée d’un commis book américain (qui compte plusieurs numéros), The Umbrella Academy a aussi une maîtrise assez forte des émotions. On peut passer du rire aux larmes de façon instantanée d’une scène à l’autre sans que l’on ne s’en rende réellement compte. C’est une vraie force de la série qui finalement rend l’ensemble plus attachant que les intrigues en elle-même. Après tout, l’intrigue de la saison n’a pas de grand intérêt car l’essence même de The Umbrella Academy ce n’est pas les twists à répétition, mais plutôt les personnages.

En donnant une vraie place à ceux-ci, The Umbrella Academy s’affranchit alors un peu de ce qu’une série feuilletonnante doit faire en racontant à chaque épisode des aventures qui construisent un tout. Non, les personnages ont chacun leur personnalité et la série s’accorde justement là dessus afin que l’on se plonge dans la psyché de chacun et que l’on ait envie de rire ou de pleurer avec eux. Si la série est parfois dark et perché, elle me rappelle un peu l’univers de Kick-Ass. Ce n’est pas un reproche loin de là, mais disons que The Umbrella Academy partage presque les mêmes défauts que le premier film. Notamment dans le manque cruel d’équilibre entre les personnages et donc dans la rythmique que celle-ci veut proposer. Les sous intrigues ne sont pas toutes très intéressantes et certains personnages en souffrent. Il faut attendre parfois plusieurs épisodes pour que certains d’entre eux soient réellement intéressants (ou en tout cas comme on pourrait le souhaiter). Finalement, avec des incohérences en veux-tu en voilà, des intrigues qui partent en cacahuète et une première partie de saison assez lente et fainéante, la série tente de se rattraper dans sa seconde partie, plus intéressante et donnant plus de liberté à chacun des personnages.

Note : 5.5/10. En bref, je m’attendais à mieux malgré de nombreuses qualités.


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