Comme les autres pays du monde occidental, L’Italie doit faire face aux nouveaux enjeux de la sécurisation des moyens de paiement bancaire. La question sous-jacente des transferts de données n’a pas encore donné lieu à un sujet de débat public dans ce pays. Si les grandes entreprises italiennes ont bien conscience de l’importance vitale du passage à l’économie numérique, le pouvoir politique italien, en principe souverainiste dans sa configuration actuelle, ne semble guère pressé de prendre position sur un sujet aussi sensible.
Depuis la seconde guerre mondiale, l’Italie est un pays qui occupe une place importante dans le dispositif militaire américain pour contrôler le bassin méditerranéen. La classe politique italienne est consciente de cette dépendance et en accepte à la fois le coût et les avantages annexes. A titre d’exemple, l’Italie a souvent privilégié une relation bilatérale avec les Etats-Unis en matière d’industrie de Défense. Cette relation privilégiée tempère ses velléités éventuelles d’affirmer une posture plus autonome à l’égard des Etats-Unis sur la problématique de conquête du monde immatériel. C’est ce qui explique sa position de « suiveur » à l’égard des enjeux stratégiques du transfert de données par l’intermédiaire de la sécurisation des techniques de paiement bancaire.
Dossier réalisé par Rima Abed Alhaq, Julien Dubois, Clément Dummeyniou, Aurélien François, Vincent Grimaldi d’Esdra, Annabelle Jalladeau, Jessie Joseph- Eugene, Agathe Rollin, Alexandre Vella de la SIE 22 de l’Ecole de Guerre Economique.
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