C’est confirmé: On a notre maudit voyage de Brett Favre.

L’équipe de 6VB s’affairait à sa routine habituelle du weekend (garder ça réel dans le spa en buvant des daiquiris avec Ima et Marcel Aubut) lorsque notre téléphone rouge se mit à sonner. C’était l’ami Peter King et il était en larme… «Verges, I had to talk to you… they want to make my Brett a backup!». Après avoir consolé Peter, nous avons fait caucus et en sommes venus à une conclusion qu’on qualifierait de long overdue: on en a notre colisse de voyage de Brett Favre.
Le vénérable futur-ex-retraité a officialisé hier ses intentions de retour au jeu en demandant aux Packers de le libérer. On reconnaît ici notre Brett, toujours aussi dévoué à la cause de son équipe… en autant qu’il se sente en contrôle de la situation et qu’il puisse dicter sa volonté à l’organisation. Après avoir branlé dans le manche pendant des années, Favre met maintenant les Packers dans une situation insupportable ou ils paraissent mal peu importe ce qu’ils font. S’ils libèrent ou échangent Brett, ils risquent d’avoir l’air fou s’il performe bien et qu’il éclipse Aaron Rodgers. S’ils réinstallent Brett comme partant, Ted Thompson et Mike McCarthy vont confirmer qu’ils ne décident rien et qu’ils sont les pantins de leur QB.
Les Packers ont donc refusé de libérer Favre et ont déclaré qu’il était le bienvenu mais comme quart substitut derrière Rodgers. C’est une manœuvre astucieuse qui doit mettre Brett un tant soit peu sur le spot mais ultimement, Thompson et McCarthy auront une décision déchirante à prendre. Si Favre devait se retrouver ailleurs, on estime que les partisans des Packers comprendraient que cette situation est de sa propre faute. Ses éternelles tergiversations ont caudé bien des maux de têtes à l’équipe et à un moment donné, assez c’est assez. Surtout que jusqu’à preuve du contraire, ses nombreuses «valses hésitations » avaient pour seul but de se faire prier de revenir par les médias qui mangent dans sa main.
De notre côté, on s’est fait embarquer dans le Favre bandwagon l’an dernier et on lui a même écrit un bel hommage quand il s’est retiré. On écrivait d’ailleurs dans ce touchant mot d’amour que «Les saisons mortes passées à se demander s’il revenait au jeu n’ont pas aidé. Chaque fois, il donnait l’impression qu’il prenait l’équipe en otage et qu’il leur annoncerait leur décision quand il le voudrait bien, même si ça fuckait la saison. Il a tellement hésité longtemps qu'on serait pas surpris qu'il change d'idée cette fois-ci.» Et voilà que ça recommence.
C’est trop pour nous. On débarque. Disparais Brett, on est plus de ton bord.