Ce 8 mars 2019, journée internationale des droits des femmes, l’association ASEREF a choisi de rendre hommage à Dolores Ibárruri femme d’un mineur espagnol et militant socialiste (adhérent du PSOE), Julián Ruiz2, de Somorrostro. Ils auront six enfants, dont quatre morts très jeunes : Ester (1916-1919), Rubén (1921-1942), les triplées : Amagoya (1923-1923), Azucena (1923-1925), Amaya3(née en 1923), et Eva (1928-1928).
Cela n’empêche pas Dolores de lire, notamment des ouvrages de Karl Marx et de militer dans le cadre de la Fédération des Jeunesses socialistes du PSOE. Elle écrit aussi dans la presse ouvrière ; c’est en 1918 qu’elle utilise pour la première fois le pseudonyme de La Pasionaria4, pour un article dans le journal El Minero Vizcaino.
Certains passages de ses discours, tels que : « Mieux vaut mourir debout que de vivre à genoux » (adaptation populaire de la phrase d’Emiliano Zapata) ou son « ¡No pasarán! » (prononcé par Robert Georges Nivelle pendant la Première Guerre mondiale), sont connus dans le monde entier. Son rôle de symbole populaire en a fait un personnage de poèmes et de chansons pour Pablo Neruda, Rafael Alberti, Ana Belén et quelques autres. Toutefois, dans l’ouvrage de Sygmunt Stein, Ma guerre d’Espagne, un chapitre consacré à « La Pasionaria » la décrit surtout comme une idole fabriquée par l’appareil de propagande soviétique, sans dénier ses qualités humaines.