Le Parti pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert a raflé 47 sièges sur 102, selon les résultats provisoires proclamés le 13 mars par la commission nationale des élections. Selon la constitution de ce petit pays lusophone de l’Afrique de l’Ouest, le premier sera issu de la formation politique qui a gagné ces élections législatives. Et dans ce cas d’espèce, le leader de cette formation politique, Domingos Simões Pereira est en position pour redevenir Premier ministre, un peu plus de trois ans après avoir été destitué de ce poste par José Mário Vaz, le président du pays. Sa destitution avait déclenché une grave crise politique.
Toutefois, le PAIGC devrait pouvoir gouverner en raison des accords conclus avec de plus petites formations politiques qui disposent de sept sièges: le Parti démocratique de Guinée-Bissau (APU-PDGB), l’Union pour le changement (UM) et le Parti de la nouvelle démocratie (PND).
"Le prix de ses divisions internes"
Le PAIGC n’a pas obtenu la majorité absolue pour pouvoir gouverner seul. Il n’aura pas la tâche facile. Il paye cher le prix de ses divisions internes. Des frondeurs de l’ex-parti regroupés en août 2018 au sein d’une nouvelle formation politique, le Madem G-15, ont obtenu 27 sièges. Le Madem G-15 s’est allié avec le Parti de la rénovation sociale (PRS) qui obtient 21 sièges. Et avec cette alliance, les deux petits partis constituent un bloc parlementaire de 48 sièges. Ce qui signifie que le PAIGC n’aura pas les mains libres pour gouverner même si le PRS qui avait obtenu 41 sièges en 2014 a perdu par conséquent son statut de première force d’opposition.
"un climat pacifique"
Selon le président de la commission nationale des élections -CNE, Pedro Sambù, "le vote s’est déroulé dans un climat pacifique. Il n’y a pas de contestation pour l’instant". Ces résultats provisoires doivent être validés par la cour suprême. Il faut signaler que pour éviter de voir le pays replonger dans des violences politiques, les grands partis en lice s’étaient engagés à recourir aux moyens légaux en cas de contestation des résultats. Un engagement salué par la population et la communauté internationale qui espèrent que ce scrutin contribuera à résoudre la crise politique depuis le limogeage de l’ex Premier ministre Domingos Simoes Pereira en août 2015 par le président José Mário Vaz.
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