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Turn Up Charlie - Charlie, monte le son (Saison 1, 8 épisodes) : une nounou (pas vraiment) d'enfer

Publié le 18 mars 2019 par Delromainzika @cabreakingnews

Créée par Idris Elba (qui incarne aussi le héros) et Gary Reich (Vicious), cette nouvelle série de Netflix nous plonge dans un univers qui n’est pas vraiment celui de la musique (car la série n’y connait strictement rien) mais plutôt le coeur d’un homme qui n’a pas eu la vie qu’il a rêvé d’avoir. L’idée de transformer un DJ raté en nounou dans le but de relancer sa carrière aurait pu donner quelque chose de beaucoup plus tendre car même si la forme est là, le fond manque cruellement de bases solides. Il faut dire que Turn Up Charlie n’est clairement pas aidé par cette fille tête à claques dont Charlie doit s’occuper. Le début est prometteur et petit à petit, la série perd de l’essence même de son histoire pour mélanger plein d’intrigues et de personnages qui au final n’apportent pas grand chose de neuf. Dans cette comédie bon enfant, on sent cependant que Idris Elba est comme un enfant dans ses chaussons. Il s’amuse et c’est cette banane qu’il a dans la série qui rend finalement Turn Up Charlie bien plus agréable à suivre. Car pour moi, Idris Elba reste le gangster de The Wire et plus récemment le flic ténébreux de Luther. Si l’acteur change de registre ici c’est clairement pour montrer une autre facette de son jeu et c’est bien trouvé. Sauf que le scénario n’accroche pas tout le temps et s’avère aussi par moment lancinant, fainéant, comme si l’histoire se retrouvait à jouer un disque rayé.

Un DJ raté tente de relancer sa carrière tout en travaillant comme nounou pour la fille rebelle de 11 ans de son meilleur ami superstar.

Et c’est un comble dans une série qui parle d’un DJ. La série commence donc plutôt bien avec un premier épisode qui joue des charmes d’Idris Elba et d’un personnage charismatique. L’acteur parvient à incarner ce personnage nonchalant qui doit compiler avec son nouveau boulot de nounou et sa nécessité de remonter sur scène derrière des platines (le but ultime : Ibiza). Bon, tout cela est un brin mal fagoté mais globalement, l’histoire se tient jusqu’à ce que petit à petit, la bonne idée s’étiole dans des blagues pas toujours bonnes et dans une mélancolie pas toujours juste. Turn Up Charlie se retrouve donc avec les fesses entre deux sièges, sans trop savoir sur quel pied danser. On sent cependant que derrière Turn Up Charlie se cache aussi l’envie de voir comment les adultes peuvent apprendre des enfants et vice versa. Bien que par moment cela soit plutôt bien fait sur les leçons que chacun des deux personnages vont apprendre, il manque un grain de folie qui pourrait rendre le tout beaucoup plus accrocheur. Turn Up Charlie est alors un peu une sorte de divertissement familial mi figue mi raisin, qui joue sur plusieurs tableaux sans réellement chercher à en terminer un. Du coup, on s’accroche plus pour Idris Elba que ce que Turn Up Charlie nous conte.

Et c’est bien ça qui est dommage car je m’attendais justement à ce que les choses évoluent de façon complètement différente. Bien que quelques scènes soient capables de faire sourire le téléspectateur que je suis,  ici point de comédie aux rires à gorge déployée, ni même de véritable quête musicale sur le monde de l’électro. Sans parler des moments de « nounou » de notre héros qui sont assez classiques et ressortent alors des situations vues et revues dans d’autres comédies depuis des années. Sans parler de Londres, qui n’est pas suffisamment bien exploité (ce n’est pas une petite visite à Camden Town dans le premier épisode qui va me rassasier sur le monde de l’électro britannique car tout est là aussi très mal écrit). Tout cela est très basique, sans chercher à brosser réellement quoi que ce soit de très intéressant. C’est dommage.

Note : 4.5/10. En bref, une tentative soignée où Idris Elba garde son charme, mais la série perd rapidement son fond et devient alors bien trop creuse pour réellement engager vers une hypothétique suite.


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