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Mort « en direct » à l'hôpital psychiatrique : la vidéo témoigne !

Publié le 12 juillet 2008 par Alex Ruben

Bruxelles. Une vidéo placée sur YouTube, le mercredi 2 juillet, provenant d’une caméra de sécurité montrait en direct la mort d’une patiente dans un hôpital psychiatrique, dans la plus grande indifférence y compris celle de l’équipe psychiatrique. La vidéo témoin a, depuis, été mystérieusement inactivée sur beaucoup de sites. Il n’en demeure pas moins vrai que Esmin Green, 49 ans, est morte sans la moindre attention. Ainsi, le scandale de la psychiatrie tel que le dénonce la Commission des citoyens pour les droits de l’homme (CCHR établie depuis 1969) demeure : internements abusifs, contention, mauvais traitements, surdosages médicamenteux, etc.

Esmin, assise sur son banc, attendait depuis 24 heures sous tranquillisants selon des rapports, depuis son internement d’office le matin précèdent. Vers les 5h du matin, elle s’écroule doucement sur le sol, face contre terre devant d’autres patients et de plus, à proximité d’un garde de sécurité. Personne ne bouge. C’est une autre personne qui va à nouveau avertir le garde 45 minutes plus tard. Quand il vient constater que le corps gisant à même le sol est inanimé il donne l’alerte. Trop tard : Esmin est morte, seule et abandonnée en un lieu ou elle aurait dû trouver aide et réconfort. Cela se passait à l’hôpital de Brooklyn, New York. Cet hôpital avait déjà fait l’objet d’une plainte pour mauvais traitements.

Mais ne croyez pas que cette négligence n’existe pas ailleurs : rappelons-nous le récent cas, en France, du film « Elle s’appelle Sabine » sœur de l’actrice Sandrine Bonnaire sauvée par son extraction de l’hôpital, de Nicolas à Liége : « A quoi ces sept années d’hospitalisations ont-elles servies ? » ou au Canada où un jeune homme de 25 ans est décédé, le 8 juillet, en raison selon le Coroner, de la « désorganisation des soins en psychiatrie légale » au Québec.

Aussi, que penser d’un lieu ou vous venez chercher aide et soin et où le problème se résout souvent par une mort ou un suicide. C’est pourtant le risque encouru à l’hôpital psychiatrique, avec en Belgique pour 2004, un total de 98 décès non naturels dont 89 suicides, selon la ministre de la Santé L. Onkelinx. Et nous ne parlerons pas des suicides (et des crimes) qui suivent les traitements psychiatriques, dont celui de la dépression. En effet, ces drogues psychotropes sont reconnues pour induire entre autres, des idées et comportements suicidaires (Agence du médicament du Royaume Uni, 2008 ; Food and Drug Administration (FDA) des USA , 2008 ; Service de Santé du Japon, 2007…). Depuis 1990 la CCHR et d’autres organisations ont interpellé la FDA sur le danger des drogues psychiatriques (dont le Prozac) utilisées pour la dépression. Cette lutte a porté ses fruits en 2004 et a, depuis, mis ces drogues sur la sellette.

« La psychiatrie est la force la plus destructrice qui ait affecté … la société au cours de ces 50 dernières années » déclare le Docteur Thomas Szasz, professeur émérite de Psychiatrie du SUNY Health Science de Syracuse, New York. Il est grand temps de considérer la psychiatrie actuelle pour ce qu’elle est : une institution avide de fonds public mais plus destructrice qu’utile.

Plus d’information : www.cchr.org La vidéo : http://observers.france24.com/en/content/20080702-brooklyn-hospital-dead-woman-green-cctv


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