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Le piège du Brexit se referme sur les Britanniques

Publié le 22 mars 2019 par Podcastjournal @Podcast_Journal
En réalité, ce sont deux dates butoirs qui ont été fixées. Dans l’éventualité, assez peu probable, que la chambre des communes approuve la semaine prochaine l’accord de retrait négocié entre la Première ministre Theresa May et les 27,
une prorogation sera accordée jusqu’au 22 mai pour permettre la ratification. Pour rappel, l’accord a déjà été rejeté par deux fois ces dernières semaines et le speaker, John Bercow, a pour l’instant fermé la porte à un troisième vote invoquant une règle coutumière remontant au début du XVIIe siècle. Pourquoi la date du 22 mai ? Les élections européennes se tiendront entre le 23 et le 26 mai selon les pays. Une décision de départ "ordonné" doit être validée avant le début des élections.

Dans l’hypothèse d’un non vote ou d’un nouveau vote rejetant une nouvelle fois l’accord de retrait, le gouvernement et le parlement britannique auront jusqu’au 12 avril pour soumettre des propositions complémentaires aux 27 Etats membres. Cependant les 27 ont été très clairs : il ne saurait y avoir en aucun cas et sous aucune condition de réouverture des négociations de l’accord de retrait. Mme May devra se présenter avec de nouvelles propositions respectant l’esprit de l’accord actuellement sur la table. Pourquoi le 12 avril ? C’est la date butoir au-delà de laquelle il sera impossible aux Britanniques d’organiser des élections européennes. Ils devront donc avoir levé toute ambiguïté y compris sur leur participation aux élections.
Pour les 27 Etats membres il était crucial d’aider Mme May à essayer d’obtenir un vote positif à la chambre des communes en lui donnant un délai supplémentaire. Mais ce délai est d’ordre technique et limité afin de protéger les intérêts de l’UE tout en permettant aux institutions de continuer à fonctionner normalement et sereinement.

L’UE est confrontée au choix des Britanniques. Le peuple a voté le Brexit et les politiques sont dans l’incapacité de le mettre en œuvre. Les députés refusent l’accord de retrait négocié depuis plus de 2 ans mais ils refusent aussi une sortie du Royaume-Uni de l’UE sans accord. Ils sont dans l’impasse.

De son côté, la Première ministre écossaise, Nicolas Sturgeon a demandé à madame May d'envisager la révocation de l'article 50 dans l'hypothèse d'un nouveau rejet de son accord de retrait à Westminster la semaine prochaine. La révocation de l'article 50 mettrait un coup d'arrêt au Brexit. Dans le cas contraire, elle envisage un second référendum sur l'indépendance de l'Ecosse. Lors du premier référendum en 2014, les électeurs avaient choisi à 55% de rester au sein du Royaume-Uni. Mais deux ans plus tard, en 2016, les Ecossais se sont massivement prononcés pour un maintien dans l'Union européenne. Le Brexit légitimerait selon elle un nouveau référendum, les Ecossais souhaitant rester dans l'Union européenne.

Ce matin, 22 mars, les Britanniques sont face à leurs responsabilités. Ils ont un choix à faire, une décision à prendre avant le 12 avril. Sinon le scénario du "no deal" l’emportera et ils sortiront de l’Union européenne sans accord !

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