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Suburra (saison 2, 8 épisodes) : la vie n'est pas si belle à Rome

Publié le 25 mars 2019 par Delromainzika @cabreakingnews

Après une première saison réussie, Netflix a donné le coup d’envoi d’une seconde salve d’épisodes pour son Gomorra à elle. Toujours prequel du film de 2015, la série ne manque pas de donner un second souffle à ses aventures dans cette saison où notamment la femme de Spadino prend une vraie place dans la vie de la mafia gitane de Rome. J’ai adoré le duo qu’elle forme avec Spadino dans cette saison, alors qu’elle a beau être avec lui en connaissance de cause, elle est maintenant enceinte et compte bien asseoir elle aussi son pouvoir. Alors qu’elle était très discrète dans la première saison, elle prend ici une place d’autant plus importante dans le développement de l’histoire de Suburra et c’est donc le portrait d’une femme forte, prête au combat que l’on voit ici. Cela permet aussi d’équilibrer avec le pouvoir masculin qui s’est mis en place tout au long de la première saison et je trouve cela plutôt rassurant. Chacun des personnages vit dans cette saison des fantômes de son passé, tout cela dans le but d’aller de l’avant et en prenant la place qu’ils rêvent d’avoir : celle du Samouraï. Car ce dernier reste une grande menace et la saison nous offre d’ailleurs quelques scènes où il vient asseoir de nouveau son pouvoir sur Rome, notamment en venant torturer Lele dans un épisode (avant que ce dernier, malgré toute l’amitié qu’il a pour ses amis) ne décide de se suicider dans un final assez étonnant.

Je ne m’attendais pas du tout à voir disparaître ce personnage mais il a aussi trainé un peu la patte cette année, sans parler du fait que son secret (avoir tué le père d’Aureliano) a été révélé au cours de la saison rendant le personnage un peu moins pertinent. L’avantage de Suburra continue d’être ce jeu de rôle qu’il y a entre des personnages qui ne sont ni des gentils ni des méchants. Aucun des deux camps ne peut vraiment sauver l’autre mais l’on s’attache forcément à nos trois héros. Et cette année, plus particulièrement à Spadino dont la place au centre de la série devient de plus en plus importante. Suburra décide aussi d’ajouter une bonne dose d’actualité dans l’histoire de la saison en abordant notamment la question des réfugiés et de la xénophobie qui va servir les choux gras du pays. C’est d’ailleurs une bonne idée mais l’intrigue traine en longueur pour ne pas mener à grand chose, laissant alors quelques épisodes tourner en roue libre sans trouver de véritable intérêt.  C’est sans parler de personnages secondaires parfois un peu faibles, qui ne parviennent pas à sortir du lot, délivrant alors ici et là quelques bons moments mais aucun d’entre eux ne devient remarquable.

Moins intense que la première saison, la saison 2 de Suburra se veut donc surtout psychologique en questionnant les personnages sur ce qu’ils veulent devenir et le destin croisé qui va les emmener ou non vers les sommets de la mafia de Rome. Les personnages principaux sont donc toujours aussi torturés, ce qui donne souvent pas mal de bonnes surprises et des réflexions plus personnelles sur la vie de chacun. Notamment autour de la vie homosexuelle de Spadino qui sort avec un DJ et dont la relation, bien que très sporadique, fonctionne assez bien et rappelle la difficulté d’être gay dans sa communauté mais aussi pour asseoir son pouvoir. Du coup, je garde un très bon souvenir de cette seconde salve d’épisodes, en espérant une saison 3 très rapidement. Les italiens de chez Netflix ont su produire pile poil ce que j’attendais d’une hypothétique suite à cette série. En enchaînant tous les épisodes je me suis laissé avec un arrière goût de revient y, comme une envie de me replonger dans le film mais aussi dans les premiers épisodes avant de peut-être entamer l’année prochaine la saison 3.

Note : 6.5/10. En bref, moins intense et plus psychologique, la saison 2 de Suburra ne permet de pas l’intérêt créer lors de sa première saison.


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