Magazine Culture

The OA (Saison 2, 8 épisodes) : nouveau chapitre pour nouvelles dimensions

Publié le 25 mars 2019 par Delromainzika @cabreakingnews

Alors que cela fait près de deux ans qu’il n’y a pas eu d’épisodes de The OA, je dois avouer que j’avais un peu (beaucoup) oublié la première saison. La première saison de The OA était sacrément déroutante et c’était aussi l’une de ses qualités mais cet ode étrange à la SF par l’art, la mort et l’espoir de survie ne fonctionnait pas toujours et tombait souvent dans une narration bien trop complexe. C’est là que The OA est tombée sur un os. Mais cette saison 2 tente d’améliorer les erreurs du passé dans une saison bien plus étrange que ce dont je me souvenais de la série. Disons que The OA a décidé d’ajouter encore plus d’éléments étranges dans son récit, des éléments métaphysiques, du mysticisme de l’ère nouveau, etc. La première saison était plus centrée sur le fait ou non d’embrasser sa foi en quelque chose de plus grand. C’était donc une sorte de con sur le fait d’être emprisonné et de vouloir échapper à son destin. Les questions philosophiques restent un gros point de cette seconde saison avec une volonté claire de plonger un peu plus dans le côté étrange et mystique de la série. Le seul élément dommageable à cette saison, c’est le fait que l’on a oublié la plupart des intrigues de la saison 1 et que certaines intrigues de la saison 2 réussissent ou non justement en se basant sur ce dont on se souvient.

Même le récapitulatif proposé avant le début de la saison 2 ne m’a pas plus apporté que ça et c’est bien le vrai problème. La première saison suivait donc les aventures de Prairie, une femme aveugle qui réapparait après avoir disparu pendant sept ans et pouvant maintenant voir. Dans cette saison, l’une des intrigues est celle de Karim Washington, un détective privé chargé de retrouver Michelle Vu, une jeune fille qui a disparu. Bien entendu, que tout cela va croiser le chemin de Prairie, la relation étrange entre une maison de Non Hill et la disparition de plusieurs adolescents. Mais comme une dimension ne se suffit pas à elle-même, dans la première, Betty, Angie et les mecs vont partir à l’aventure afin de découvrir ce qui s’est passé avec Prairie et les choses qu’elle a pu leurs décrire l’an dernier. Mieux construite que la première saison, la « Partie 2 » comme veut l’appeler Netflix, permet donc aux personnages d’avancer dans un sens tout aussi intéressant, mais en creusant autrement les destins de chacun des personnages. La chose la plus intelligente que les scénaristes aient pu faire cette année est de démarrer avec un tout nouveau mystère, complètement détaché de tout ce que l’on a pu voir précédemment dans la série.

Et c’est un bon mystère qui s’avère plus simpliste et donc moins étrange au premier abord. Bien entendu, comme les scénaristes de The OA sont des tordus, la série retrouve ses discussions métaphysiques à certains moments et une philosophie de la foi qui lui sied plutôt bien. L’histoire de cette application qui s’avère être un puzzle, avec des conséquences étranges que la série tente d’éluder petit à petit. Kingsley Ben-Adir est un ajout réussi pour The OA alors que l’acteur s’avère magnétique dans son rôle et il faut bien avouer que l’écriture est solide et que l’on se laisse alors rapidement happés par ce que The OA tente de nous conter. Pour autant, il y a encore quelques trucs qui ne coulent pas vraiment de source et qui donnent alors l’impression que l’on part dans tous les sens. Mais ce qui rend le tout parfois étrange c’est surtout la décision de la série de tenter de retourner à ses personnages principaux, où dans le troisième épisode nous sommes de retour dans l’ancienne réalité, retrouvant ceux qui ont aidé Prairie au travers des différentes dimensions. Bien que la saison soit par moment dépourvue de sens, elle n’en reste pas moins fascinante. Il y a suffisamment de solides éléments pour se laisser happer par les mystères proposés mais attention à bien s’accrocher.

Note : 6/10. En bref, une partie 2 plus efficace que la première malgré la présence de quelques défauts.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Delromainzika 18158 partages Voir son profil
Voir son blog