The Enemy Within // Saison 1. Episodes 4 et 5. Confessions / Havana.
Contrairement à The Blacklist avec l'identité de Red, The Enemy Within décide d’entrer rapidement dans le vif du sujet autour de Tal. Notamment en éliminant directement Anna Cruz, qui est la taupe depuis le début de la saison. Si j’aime bien ce genre de rebondissements, je trouve que les séries actuelles ont énormément de mal à en créer des suffisamment efficaces. Une série comme 24 avait réussi à créer des retournements de situation étonnants, notamment celui de la fin de la saison 1, ou même Alias pour rester dans le registre des séries d’espionnage. En l’occurence, The Enemy Within vit un peu au jour le jour et créée donc des twists sans que cela ne semble avoir été réellement construit sur une saison entière. Je ne vais pas me plaindre non plus tant le personnage de Cruz était insipide et son issue à la fin de « Havana » est aussi ridicule que tout ce que la série a tenté de raconter autour d’elle. Dans « Havana », la série embarque Keaton et Cruz dans une petite balade en forêt, au détour de laquelle la série tente de nous conter tout un tas de choses sur le passé du personnage. Mais a quoi bon nous dire toutes ces choses si c’est pour la tuer juste après ? Après tout, je me moque complètement du passé de Cruz, et je me préoccupe plus des personnages importants de la série.
Pour autant, ces deux épisodes gardent le cap initié dans les épisodes précédents et parvient alors à proposer quelques bons moments. « Confessions » joue la carte de l’attaque sur le sol américain avec facilité, sans créer de grands moments mais juste ce qu’il faut de divertissement. Shepherd joue quant à elle plutôt bien son rôle de femme qui veut surtout voir sa fille et à nouveau créer un lien mère/fille. Jennifer Carpenter a beau être parfaite dans The Enemy Within, je dois avouer que la série ne la laisse pas suffisamment en dehors de sa prison pour l’utiliser sur le terrain. Elle mérite une place différente et je me demande si la série compte bien lui en laisser l’occasion. Tout ce que je peux voir dans ces épisodes la met alors de côté afin de donner plus de place aux autres. Notamment à Cruz. Keaton de son côté est quelqu’un que j’apprécie. Il porte vers le haut la série alors que son personnage n’est justement pas assez bien développé. Si « Havana » tente de créer du lien entre le téléspectateur et le personnage c’est plutôt réussi. Notamment quand Shepherd convainc Keaton que Cruz est la taupe qu’ils cherchent depuis un bout de temps.
Malgré quelques facilités narratives et du divertissement légèrement bas de gamme, The Enemy Within tient tout de même assez bien son sujet de départ et tente tant bien que mal de l’embarquer vers la suite. En éliminant Cruz, la série laisse donc partir un personnage qui avait un certain potentiel d’évolution si le scénario lui en avait donné l’occasion. Reste à savoir maintenant comment l’aventure compte se développer.
Note : 5/10. En bref, du divertissement facile et simpliste qui sied bien à l’univers développé par la série.