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[Critique] Serenity

Par Wolvy128 @Wolvy128

[Critique] Serenity

[Critique] Serenity
Capitaine d’un bateau de pêche, Baker Dill (Matthew McConaughey) est recontacté par son ex-femme (Anne Hathaway) qui lui demande de la sauver elle et son fils de son nouveau mari (Jason Clarke), un homme violent. Elle le supplie de proposer à son mari une excursion en mer au cours de laquelle Dill le livrerait aux requins infestant l’enclave tropicale de Plymouth…

Mis en scène par Steven Knight, scénariste de la série Peaky Blinders ayant depuis quelques années sauté le pas de la réalisation (Locke, Crazy Joe), Serenity est un thriller dramatique lorgnant du côté de la science-fiction. Précédé de retours critiques peu flatteurs, pour ne pas dire carrément désastreux, le film a pourtant sur le papier de quoi séduire : un pitch intrigant et un casting de stars emmené par le duo McConaughey/Hathaway (Interstellar). Suffisant pour inverser la tendance ? Pas vraiment malheureusement.

Malgré une entrée en matière plutôt honorable, posant, certes sans étincelles, mais avec une certaine efficacité, les bases de son histoire, le script sombre en effet progressivement dans le ridicule le plus total. Non content de proposer des personnages sans la moindre finesse, le cinéaste/scénariste s’efforce également par tous les moyens de rendre son récit plus intelligent qu’il ne l’est vraiment, enchaînant les twists ratés avec une facilité déconcertante. Sans forcément remettre en cause la direction prise par le film à mi-parcours (la dimension fantastique n’est pas inintéressante en soi), force est néanmoins de constater que le traitement laisse clairement à désirer. D’abord parce que Steven Knight accumule les mauvais choix et rate pratiquement tout ce qu’il entreprend, mais aussi et surtout parce qu’il prend un malin à plaisir à surligner tous les effets.

[Critique] Serenity
De manière générale, on pourra d’ailleurs reprocher au long-métrage de trop sur-expliquer les choses, exprimant sans subtilité des notions déjà assimilées. Au lieu de jouer la carte de la légèreté, le film se prend beaucoup trop au sérieux, rendant complètement grotesque ce qui aurait pu constituer un divertissement acceptable. Un constat d’autant plus regrettable que l’œuvre est plutôt attrayante sur le plan technique. Dotées d’une belle photographie, les images séduisent effectivement par leurs explosions de couleurs et leurs contrastes saisissants. Les acteurs, enfin, ne manquent pas de charisme mais ne bénéficient malheureusement pas d’une écriture suffisamment consistante que pour rendre les personnages intéressants. Résultat ? On frôle bien souvent le cabotinage pur et simple, en particulier Matthew McConaughey.

Animé par une volonté désagréable de rendre son scénario plus intelligent qu’il ne l’est vraiment, Steven Knight délivre donc, avec Serenity, un thriller dramatique particulièrement désolant. Malgré un casting alléchant et une entame plutôt efficace, le film sombre progressivement dans le grotesque, enchaînant les twists ratés avec une facilité déconcertante.


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