Le transport joue un rôle essentiel dans l'économie des pays européens. Il représente 5% du PIB et emploie directement plus de 11millions de personnes. Plutôt que de protéger les intérêts des salariés de chaque pays en portant des règles sociales de haut niveau, l'UE a priorisé la libéralisation du marché. Au final, ce sont les salariés qui en subissent le plus les effets néfastes, avec le développement de la concurrence qui se réalise sur la dégradation des conditions de travail, des rémunérations et de l'emploi. Les politiques européennes ont poussé à la généralisation et à la banalisation du dumping social.
Le 27 mars à Bruxelles, les salariés français du transport manifesteront pour faire valoir une harmonisation par le haut des droits sociaux. Je les assure de toute ma solidarité et de tout mon soutien. Je prends le ferme engagement de porter à mon tour les valeurs et les politiques que nos camarades ont défendues au Parlement européen durant ce dernier mandat.
Ils ont mené la lutte contre le 4ème paquet ferroviaire qui sert aujourd'hui de base pour détruire le service public du rail. Notre groupe a déposé des motions de rejet sur chacun des textes du paquet ferroviaire portant sur la libéralisation totale d'ici à décembre 2022 du trafic passager.
Concernant la libéralisation du secteur routier européen, les trois textes principaux touchent à trois aspects fondateurs du travail sur route : le temps de travail et de repos, le détachement des travailleurs de la route et le cabotage. Ces textes proposaient une libéralisation du temps de travail mais également l'exclusion totale du transport international du statut de détachement. Grâce à une mobilisation importante des syndicats de routiers et de nos députés, les trois textes ont été rejetés et renvoyés à la commission " Transports " pour un réexamen. Leurs prédécesseurs avaient réussi à arrêter la néfaste directive portuaire.