De même que pour connaître le communisme, à l'époque, il fallait écouter ses évadés. Et certainement pas ses apologistes. Voici une interview de Hossain
Salahuddin, originaire du Bangladesh, à lire (en français) sur Anti Jihad Point de Bascule:
L’invité de Frontpage Interview aujourd’hui est Hossain Salahuddin, poète, essayiste et ex-musulman. Il est l’auteur de plusieurs
livres et le rédacteur en chef du magazine Maverick, qui promeut la littérature, la pensée libre et le rationalisme.[...]
Ma famille était plutôt orthodoxe et a fait en sorte que j’apprenne le Coran avant même que je sois inscrit
dans une école. J’ai eu un tuteur à domicile, un mollah qui m’a appris la récitation du Coran en arabe, et j’étais vraiment excellent. Je me souviens d’avoir achevé
l’ensemble du Coran en arabe trois fois avant l’âge de 12 ans, sans même en comprendre un mot. [...]
Eh bien, quand j’avais environ 13 ou 14 ans, j’ai développé un grand intérêt pour l’écriture créative, notamment la poésie, et j’ai
commencé à passer beaucoup de temps à lire des livres et à écrire de la poésie. Je me souviens d’emprunter jusqu’à dix livres à la fois et de les lire à la suite. Histoire, science,
philosophie, religion, littérature, nommez-en, toutes sortes de livres. [...]
[Puis j'ai] lu le Coran encore et encore et je ne pouvais pas croire ce que je lisais. J’ai commencé à marquer les versets douteux et à écrire des commentaires à côté d’eux.
Je me suis demandé, ces versets pleins de haine sont-ils propagés et prêchés tous les jours dans tous les coins de ma ville? J’étais complètement sidéré. Au départ,
je pensais que c’était la traduction qui était à blâmer. Mais j’ai recueilli de nombreuses traductions du Coran et des érudits musulmans très réputés ont traduit certains d’entre eux.
Vous pouvez dire que j’ai été vraiment choqué et j’ai passé près de deux années en 9e et 10e à la recherche de réponses. [...]
Eh bien, laisser l’islam n’a pas été une décision instantanée, c’était plutôt un processus
graduel. Je pense qu’au moment où je suis arrivé en 12e année, j’ai tout à fait consciemment abandonné l’islam. Et certains de mes amis les plus proches connaissaient mes
opinions sur l’islam. Je pense que certains d’entre eux étaient vraiment choqués. Donc, laisser l’islam était une affaire privée au début, je ne l’ai pas partagée avec beaucoup de
gens au départ.
De toute évidence, il y a eu la peur de bouleverser une majorité de musulmans. Ce que j’ai fait a été de commencer
à remettre en question beaucoup de choses pour propager mon message. J’ai appris cela de la vie de Socrate, c’est ce qu’il avait l’habitude de faire, et ça peut parfois être très
efficace. J’ai commencé à remettre en question les croyances et les traditions islamiques dans mes écrits et cela m’a mis dans le pétrin. Bien que j’ai eu quelques amis animés du même
esprit et que nous avions l’habitude de nous appeler nous-mêmes des libres penseurs, je me suis aussi fait quelques ennemis et je savais qu’ils me surveillaient de près. Mais, vous
savez, j’étais jeune et insouciant alors j’ai continué.
Finalement, le jeu de l’attente a pris fin et ils m’ont attaqué physiquement une nuit - j’ai eu
beaucoup de chance de m’en échapper avec seulement des coupures et des ecchymoses. Après cet incident j’ai ralenti un peu, j’ai cessé de sortir et j’ai essayé de me concentrer sur
l’écriture à la maison. Je crois que c’était en 2002, quand une organisation islamiste a publié un livre et m’a déclaré Nastik-Murtad ou « Apostat-infidèle ». Je n’ai donc pas
vraiment eu à déclarer publiquement que je quittais l’islam, ils m’en ont fait l’honneur.
Après cela, j’ai décidé de quitter le pays et, en 2003, je suis arrivé en Australie en tant qu’étudiant. Et si vous
me demandez si je suis encore en danger aujourd’hui, et bien tout ce que je peux dire, c’est que je n’ai jamais sous-estimé leur capacité. Ce n’est pas seulement moi, celui qui est
non-musulman, ou né musulman et qui ne se soucie pas beaucoup de l’islam - celui qui est différent d’eux est en danger aujourd’hui, et c’est la triste réalité.
[...]
[l]es terroristes ne font pas une interprétation erronée de l’islam, en fait, ils interprètent l’islam très
correctement. Théologiquement, c’est le devoir sacré d’un musulman de combattre jusqu’à ce que tout le monde se tourne vers Allah car il ne peut y avoir aucun autre Dieu.
[...]
Voyez-vous, les adeptes d’aucune autre religion n’essaient de créer des associations internationales d’États-nations qui
sont fondés sur la religion. Seuls les musulmans le font, et ils l’appellent Oumma ou adeptes de Mahomet, à l’exemple de ce que faisaient les socialistes et les communistes
révolutionnaires.En matière personnelle, l’islam tente de régir toutes les phases de la vie ; le seul but de la charia est de contrôler la vie religieuse, sociale et politique de
l’humanité dans toutes ses composantes. Le djihad et la charia sont deux outils ultimes des mécanismes de contrôle de l’islam. La vie de Mahomet reflète la nature même d’un système
totalitaire. Il n’y avait pas de séparation entre l’Église et l’État ; Mahomet n’était pas seulement un prophète, il a joué le rôle d’homme d’État, de législateur, de juge, de
dirigeant de la communauté et de nombreux autres rôles. [...]
Vous voyez donc ici une société très étroitement contrôlée sans aucun espoir de liberté individuelle. La charia contient toutes sortes de principes fous, tels que
l’intolérance à l’égard des Juifs et des païens, l’inégalité entre l’homme et la femme, des restrictions religieuses, sociales et financières pour les citoyens non-musulmans,
l’acceptation de l’esclavage et de la polygamie, les châtiments barbares comme l’amputation des mains et des pieds des côtés opposés, l’arrachage des yeux et la décapitation
- toutes sortes de choses.
Ces lois ont été données il y a plus d’un millier d’années et elles n’ont pas évolué depuis lors. La charia est clairement en
décalage et n’est pas compatible avec notre XXIe siècle. Dans les derniers mille ans, nous avons beaucoup progressé, mais la loi islamique et sa vision du monde est coincée dans le
désert médiéval, depuis des générations les musulmans sont pris avec la charia et ils ont besoin de secours. Pas de surprise, il n’y a guère de progrès intellectuel
dans les sociétés musulmanes. Comment peut-il y avoir des progrès s’ils considèrent le Coran comme la vérité éternelle et la solution finale à tous les problèmes? Le progrès
exige le changement, l’islam est immuable. C’est pourquoi l’islam n’est pas seulement une religion, c’est un système de conviction totalitaire et les musulmans en
sont les premières victimes - mais très peu d’entre eux s’en rendent compte. [...]
Écoutez, je ne pense pas que vous pouvez être un Musulman et un réformateur en même temps, c’est un paradoxe et une
contradiction dans les termes. L’islam interdit la réforme, et les musulmans se sentent fiers en se vantant que contrairement à la Bible, le Coran n’a pas connu différentes
éditions et versions, il est pur, saint et vierge.
Mahomet a insisté tout au long de sa vie que le Coran est la parole littérale de Dieu - la vérité une fois pour toutes, c’est tout.
Alors, comment pouvez-vous apporter une réforme et rester un vrai musulman ? C’est une contradiction troublante, et je pense qu’elle est aussi trompeuse. Ces réformateurs
continueront de vous dire que l’islam est la religion de paix et que le véritable islam n’approuve pas les actions des talibans, l’islam n’a rien à voir avec les djihadistes, etc.
Vous finirez par en avoir marre. Ce déni est pathétique, vous n’avez pas à aller si loin pour voir si
l’islam n’a réellement rien à voir avec ces actes barbares ou non. Il suffit de lire le Coran, les hadiths, la charia – les textes islamiques, et ils sont partout.
Lire le
tout.
Lire d'autres témoignages (en anglais) d'ex-Musulmans:
Voir aussi: