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Critique Ciné : Dumbo (2019)

Publié le 01 avril 2019 par Delromainzika @cabreakingnews

Dumbo // De Tim Burton. Avec Colin Farrell, Danny DeVito et Michael Keaton.


Alors que Tim Burton avait tendance à tomber dans l’auto-caricature ces dernières années dans des films plus ou moins inégaux, Dumbo est un vrai retour du Tim Burton dont je suis tombé sous le charme. Il y a un peu de tout ce que j’aime dans son univers enchanté. Bien que ce Dumbo ne soit pas exempt de défauts, il y a une vraie énergie qui rend donne au film un charme élégant. Mais ce qui m’a clairement le plus amusé dans Dumbo, produit par Disney c’est cette moquerie que Tim Burton (ou plutôt le scénariste Ehren Kruger) semble avoir pour Disney. Car derrière le gros parc d’attraction de V.A. Vanderere (incarné par un Michael Keaton très en forme) semble se cacher une métaphore, celle de Disney lui-même. C’est assez amusant car tout le long de Dumbo je n’ai pensé qu’à cette comparaison et au fait que le gros mange les petits (les rachats que Disney a pu faire au fil des années pour absorber toujours plus de nouvelles idées). Bien entendu, c’est une coïncidence que Dumbo sorte une semaine après l’officialisation de la fusion entre Disney et Fox, mais quand Max Medici (incarné par Danny DeVito), un petit cirque indépendant pense que Vanderere va le sauver de la misère lui ET son équipe, il s’est mis le doigt dans l’oeil. Je pense que ce sous texte facile à deviner dans Dumbo est amusant et permet aussi d’imaginer que chez Disney ils ont de l’humour.

Les enfants de Holt Farrier, ex-artiste de cirque chargé de s’occuper d’un éléphanteau dont les oreilles démesurées sont la risée du public, découvrent que ce dernier sait voler..

Au delà de toute cette petite histoire qui me semble pas si anodine, se cache tout de même un Dumbo différent de celui que j’ai pu connaitre dans mon enfance (même s’il y a quelques références cachées). Mais dans cette version cinématographique, on retrouve tout de même des hommages à tout ce que j’aime chez Tim Burton et notamment dans sa façon de savoir faire rêver son spectateur. J’ai été émerveillé du début à la fin et l’émotion nait alors rapidement. Notamment à chaque envolée du petit Dumbo qui m’a fait fondre en larmes. C’est sûrement débile et je suis peut-être fleur bleue mais je n’y peux rien. C’est tellement bien fichu à l’écran, que je ne pouvais rien faire d’autre que verser quelques larmes. Côté casting, Michael Keaton (Beetlejuice) et Eva Green (Miss Peregrine, Dark Shadows) sortent du lot et sont le haut du panier de ce film. D’ailleurs, Eva Green semble être la nouvelle muse de Tim Burton et je dois avouer qu’elle a quelque chose de plus intéressant dans son jeu d’actrice que Helena Bonham Carter son ex femme. Cette fille de Marlène Jobert n’a de cesse de me surprendre au cinéma et je dois avouer que ce rôle d’accrobate parisienne m’a fasciné. Quoi qu’il en soit, Dumbo est globalement un film charmant aux décors somptueux qui remet Tim Burton dans le bon chemin (ce qu’il a déjà entamé avec son précédent film, Miss Peregrine) et retrouve forcément ce message de tolérance sur le fait d’embrasser ce qui fait notre différence.

Note : 8.5/10. En bref, un retour du Tim Burton que j’ai toujours aimé. Mais qu’est ce qui n’est pas plus Disney que Disney contrôlant la façon dont un réalisateur peut critiquer Disney ?


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