
Vous avez surement dû apercevoir ces superbes couvertures passer sur la blogosphère, Jade River est l'auteure de la saga Puisque c'est ma rose paru dans la collection Infinity. A l'occasion du salon Livres Paris , Djenny a eu l'immense plaisir de pouvoir lui poser quelques questions. Vous êtes curieux ? Voici ce que l'auteure a répondu !!!Bonjour, Jade ! Merci d’avoir accepté de répondre à ces quelques questions. Pour te présenter un peu, tu es donc auteure d’une romance one-shot Orgueil et Cécitéainsi que d’une duologie Puisque c’est ma Rose (Fleurir etÉclore) publiéeschez MxM Bookmark/Collection Infinity. - Parle-nous un peu de toi. Quel est ton parcours ?
Il y a six ans, après mon Bac L, j’ai tenté une licence en psycho cognitive, mais les chiffres et moi, c’est vraiment pas ça ! J’ai abandonné et, quelques années plus tard, je suis revenue à mes premières amours, les Lettres. Depuis 2018, j’ai donc une licence en Lettres modernes en poche et je me dirige vers un master en littérature jeunesse. Et cette année, je me forme à la correction ! L’écriture s’est imposée au fil des années, mais pas comme une évidence puisque personne n’en parlait comme d’un métier. J’ai su très tôt que j’écrirai, publiée ou non, lue ou non. C’est une partie de mon identité.- Dis-nous tout : quelles sont tes petites manies d’auteure ? As-tu des rituels ? Des boissons de prédilection pour écrire ?
- Un peu d’introspection, cela ne fait jamais de tort… Peux-tu nous donner ta force et ta faiblesse que ce soit dans ta vie et dans l’écriture.
- En ce qui concerne Puisque c’est Ma Rose, dont le tome 2 est sorti en format papier le 18 février 2019, je voudrais discuter avec toi du sujet principal. En effet, tu nous proposes une romance entre une lycéenne et un professeur. Le thème peut être sujet à controverse et je pense que le tome 1 avait suscité des réactions parfois enflammées. Quel est ton point de vue sur cette relation ? Que réponds-tu à ces remarques ?
Je n’ai pas de point de vue absolu sur la question, et j’estime que ce genre d’histoires lorsqu’elles se produisent dans la réalité, doivent être traitées au cas par cas. Surtout quand un ou une mineur(e) est impliqué(e). Cela dit, ce qui a sans doute le plus choqué, ce n’est pas le fait qu’il soit prof et elle élève. Le souci principal restait la différence d’âge et les projections qu’une telle différence peut engendrer. De toute manière, je pense qu’on ne tombe pas amoureux par hasard. Il y a des projections, dans tous les cas, même inconscientes. Seulement, certaines sont plus acceptables que d’autres en société. J’avoue avoir joué avec les codes du genre, avoir marché en funambule sur les limites sans jamais les franchir. D’une part, parce que mon héroïne file sur ses dix-huit ans dès le début de l’histoire, et d’autre part, parce que le récit est loin d’être érotique. De fait, ceux qui ont hurlé au détournement de mineur n’en connaissent apparemment pas la définition ! Mais je comprends tout à fait que le sujet puisse déranger, j’ai écrit pour que ça remue, que ça provoque quelque chose chez le lecteur. Et le rejet est une réaction comme une autre !J’ai vu des gens remettre en doute ma propre morale, comme si mon livre était un pur reflet de mes croyances, ce qui n’est pas le cas ! Alors, pour toute réponse, je citerai Stendhal « Un roman est un miroir qui se promène sur une grande route. Tantôt il reflète à vos yeux l’azur des cieux, tantôt la fange des bourbiers de la route. Et l’homme qui porte le miroir dans sa hotte sera par vous accusé‚ d’être immoral ! Son miroir montre la fange, et vous accusez le miroir ! Accusez bien plutôt le grand chemin où est le bourbier, et plus encore l’inspecteur des routes qui laisse l’eau croupir et le bourbier se former. »- Dans Puisque c’est ma rose, la littérature et les références littéraires ne manquent pas, notamment dans le premier tome, ce qui est, je dois l’avouer assez impressionnant et intéressant. On sent la passion de la littérature dans ton texte. D’où te sont venues toutes ces références et ces réflexions que tu abordes dans ton récit ? Cela t’a-t-il demandé beaucoup de recherches ?
Aucune recherche, j’avais tout à portée de main ! L’idée du roman est née pendant ma licence de Lettres. J’étais passionnée par mes cours, en amour avec des thématiques, des auteurs. Et j’avais l’impression, pas pour la première fois de ma vie mais de manière plus intense, qu’un pont se tissait entre mon esprit et ceux qui avaient présidé à l’écriture des œuvres que je lisais. Ils avaient pensé avant moi, s’étaient interrogés, avaient douté, avaient poussé la réflexion bien plus loin que je ne le ferais jamais !J’avais besoin de transmettre ça, cette conscience du dialogue en Littérature, de bâtir des ponts entre mon esprit, ceux des auteurs des siècles précédents, et ceux de futurs lecteurs parfois réfractaires à la littérature dite classique. Parce que ce sont des dialogues intemporels entre les existences et qu’ils sont précieux au-delà des mots !- Le tome 2, Fleurir, prend un tournant plus sérieux et tu n’hésites pas à aborder des sujets sensibles. Tu les traites avec beaucoup de justesse et de délicatesse. J’ai trouvé que, dans ta façon d’écrire, tu exposais les faits et laissais le choix au lecteur de se faire son opinion. Ce qui est vraiment bien réussi. As-tu eu peur en écrivant ce tome de la réaction de tes lecteurs ?
Je mentirais si je disais que non ! J’ai tremblé dans mes chaussettes jusqu’au bout. Parce que j’ai fait des choix, en ai laissé d’autres aux lecteurs… toujours dans cet esprit de dialogue, de multiplicité des interprétations. Mais plus encore, parce que, dès le tome 1, la barrière entre fiction et réalité avait semblé poreuse aux yeux de certains lecteurs. Bien plus poreuse que je ne m’y étais attendue. Les réactions étaient si enflammées, comme si ce que j’avais écrit était autobiographique ou basé sur un fait réel… Ce qui n’est pas le cas ! - Côté personnages, comment les as-tu travaillés ? Te sont-ils apparus comme une évidence ? As-tu dû aller les chercher dans les tréfonds de ton esprit ? Ils ont chacune une authenticité assez remarquable. T’es-tu inspirée de ton entourage ? Abby te ressemble-t-elle ? Pas du tout ?
- Jusqu’à présent, dans les trois livres que tu as publiés, peux-tu nous dire quel est ton personnage préféré et pourquoi ?
Pour revenir à ton premier roman : Orgueil et Cécité issu d’un appel à texte sur le handicap, tu abordes la cécité dans une romance homosexuelle. Comment as-tu construit cette histoire ? Avais-tu déjà une idée de ce genre à la base ou tu as réfléchi à l’histoire après avoir découvert le sujet de l’appel à texte ? Comment s’est déroulé le processus ?
- La question qui fâche : auteure ou autrice ?
- Quels sont tes futurs projets ? Quand pourrons-nous lire un prochain texte de ta plume ? Pour le moment, tu nous as proposé des textes contemporains, aimerais-tu visiter d’autres genres ? Si oui, lesquels ?
- Si tu étais un péché capital ?

