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[Critique] The Highwaymen

Par Wolvy128 @Wolvy128

[Critique] The Highwaymen

[Critique] The Highwaymen
Disponible sur Netflix depuis le 29 mars dernier, The Highwaymen raconte la traque de Bonnie Parker et Clyde Barrow par les deux enquêteurs légendaires Frank Hamer (Kevin Costner) et Maney Gault (Woody Harrelson). Devant l’impuissance des techniques d’enquête de l’époque et du FBI, les deux Texas Rangers sortent de leur retraite et s’en remettent à leur instinct et leurs méthodes traditionnelles pour arrêter les criminels les plus recherchés d’Amérique. Si les hors-la-loi ont fait les gros titres, les hommes de loi sont entrés dans l’Histoire.

Réalisé par John Lee Hancock, The Highwaymen est un drame policier puisant principalement sa force dans son duo d’acteurs emblématique. Non seulement l’alchimie entre Kevin Costner et Woody Harrelson est indéniable, mais les deux comédiens font également preuve d’une belle retenue, conférant aux Texas Rangers qu’ils incarnent une profondeur salutaire. Alors certes, leur écriture manque parfois un peu de relief, mais elle se révèle néanmoins suffisamment consistante que pour rendre les personnages intéressants tout au long du récit. Et ça tombe bien puisque les deux hommes sont justement de tous les plans. Contrairement à ce que l’on aurait pu penser au départ, le scénario se concentre en effet majoritairement sur la traque menée par le binôme, les criminels étant, quant à eux, rarement montrés à l’écran, et jamais à visage découvert. Un choix plutôt judicieux dans l’optique de souligner la violence de leurs actes, mais qui présente aussi l’inconvénient majeur d’enfermer le long-métrage dans un manichéisme quelque peu répétitif. De manière générale, on pourra d’ailleurs reprocher au film une caractérisation des personnages beaucoup trop rigide, opposant notamment sans grande subtilité les jeunes, perçus comme des imbéciles ou des incompétents, aux vieux, présentés comme des symboles de sagesse.

[Critique] The Highwaymen
Avec une durée dépassant la barre des 2 heures, The Highwaymen accuse, fort logiquement, quelques longueurs. Il faut dire que si le récit ne manque certainement pas d’enjeu(x), la poursuite ne s’avère pas toujours passionnante pour la cause, la faute – entre autres – à un schéma narratif redondant qui montre rapidement ses limites. Cela étant, le film réserve aussi son lot de jolies scènes. A l’image par exemple de cette conclusion habile, humanisant presque pour la première fois le couple de hors-la-loi. En plaçant tous les protagonistes au même niveau, sans recherche de gloire, le réalisateur offre également au long-métrage un dénouement intelligent, invitant plus que jamais à la réflexion. De réflexion, il est aussi question pour appréhender au mieux la relation qu’entretiennent les deux flics. Effectivement, si le personnage principal porté par Kevin Costner apparaît bien souvent comme caricatural et sans nuance, son acolyte interprété par Woody Harrelson exprime, quant à lui, une humanité touchante. C’est dans ce contraste poignant que réside aussi l’intérêt du duo. Enfin, bien que la mise en scène de John Lee Hancock ne bouleverse jamais les codes du genre, elle séduit néanmoins par son élégance et sa maîtrise.

Reconstitution honorable de la traque de Bonnie et Clyde, The Highwaymen est donc un drame policier plaisant mais totalement inoffensif, qui laisse la sensation amère de ne pas exploiter pleinement tout son potentiel. Bien trop balisé que pour véritablement convaincre, le film offre tout de même un divertissement sympathique, emmené par un duo d’acteurs charismatiques.


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