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[Film] « La vendange – Les fantômes du Rwanda » : le souvenir de Philippe Gaillard durant le génocide

Publié le 05 avril 2019 par Frédéric Joli

[Film] « La vendange – Les fantômes du Rwanda » : le souvenir de Philippe Gaillard durant le génocide

A la veille des commémorations des 25 ans du génocide au Rwanda voici un film, « La vendange – Les fantômes du Rwanda ».

Ce document de 40′ se fonde sur le souvenir de Philippe Gaillard, chef de la délégation du CICR à Kigali en 1994, qui, avec son équipe, choisit de rester dans l’enfer des massacres à huis clos. Philippe ne s’est jamais totalement remis de cette tragédie même. Les opérations de la délégation permirent de sauver quelque 80 000 personnes.

Voici son récit ainsi que les témoignages de ses proches, sa femme Maria Teresa, ses enfants, Isabelle et Benjamin, son collègue du CICR, Edmond Corthésy, facilitateur du film et son associé vigneron et ami, Didier Joris.

Depuis 2007, Philippe Gaillard est retiré sur ses terres valaisannes en Suisse.

Synopsis

Il ne s’agit pas d’un film sur l’histoire du génocide, même si le personnage principal, Philippe Gaillard, en fut l’un des principaux et rares témoins étrangers.

En 1994, le chef de la délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Kigali décide de rester avec une poignée d’expatriés, « pour ne pas abandonner les 120 collègues rwandais, Hutus et Tutsis » alors que toutes les institutions et organisations étrangères quittent le pays.

« Une goutte d’Humanité, dans une mer de sang », c’est ainsi que Philippe Gaillard résume l’action du CICR durant le génocide ; une « goutte d’humanité » : 80 000 personnes sauvées.

Dans la délégation, un livre fétiche dont on lit chaque jour à voix haute des passages : « Une saison en enfer » de Arthur Rimbaud.

Philippe a quitté le CICR en 2007 et s’est reconverti, dans son Valais natal, « à la production de la vie » : la vigne.

Ce film, « La Vendange », est la parole humble et rare, celle d’un cauchemar murmuré derrière un rang de vignes.

Cette voix est celle de Philippe captée en un long plan séquence, en une seule prise, au débotté. Mais il y aussi Maria-Teresa, son épouse et ancienne collègue, Isabelle et Benjamin, leurs enfants nés après le Rwanda.


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