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Marathon de Paris

Publié le 15 avril 2019 par Pascal Boutreau

Marathon de Paris 

Capture d’écran 2019-04-15 à 13.44.14Le Marathon est une course différente des autres. Cette édition 2019 du Marathon de Paris le sera encore un peu plus que d'habitude pour moi. Même si c'était mon 18e marathon (le 13e à Paris), celui-là gardera une saveur particulière. Lors du dernier Noël, j'avais en effet offert à ma p'tite soeur Laetitia une inscription au Marathon de Paris. Je me devais donc d'assurer pour l'amener sur la ligne d'arrivée.

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Il y a un an, elle finissait son premier dix kilomètres, quelques semaines seulement après s'être mise à la course à pied. Un semi à Reims en octobre dernier et l'envie de tenter l'aventure du marathon. Un sms en décembre assez explicite : "ça me démange". Ma réponse : "quand ça démange, faut cliquer". Et hop, c'était parti. Dimanche, bien sûr, la route fut longue. Une tendinite ou/et une sciatique avait largement perturbé un dernier mois de préparation quasi vierge de séances d'entraînement. De mauvaises sensations dès le départ et dès le 15e kilomètre, le visage qui se ferme et les jambes de plus en plus lourdes. Pas de jus et très vite la certitude du jour sans. Je ralentis un peu l'allure mais je vois bien sa difficulté. Prendre le mur au 15e, dans le bois de Vincennes, c'est un peu tôt... Pas grave. Oublier l'idée de passer sous les 4h30, un seul but désormais, rejoindre l'arrivée. Et peu importe le temps que ça mettra.

Kilomètre après kilomètre, on avance. A petits pas, certes, mais on avance. J'essaie de lui détourner l'attention, de lui faire oublier un temps la difficulté en lui montrant les monuments, en insistant sur les animations, j'essaie de trouver les mots et quelques blagues toutes pourries pour détendre l'atmosphère mais peu de succès (de toute façon je suis nul en blagues). J'essaie de la forcer à manger deux trois trucs aux ravitos mais plus rien ne passe. Derrière ses lunettes, je l'imagine la soeurette en train de souffrir. Les petits gémissements réguliers le confirment. Les "Je suis au bout de ma vie" ou les "j'ai mal partout", aussi. Bienvenue dans l'univers du marathon et de son apprentissage. Une course fascinante mais avec ses multiples aléas. J'ai beau en avoir un certain nombre au compteur maintenant, j'apprends aussi à chaque fois. Ce dimanche j'ai découvert le challenge d'accompagner quelqu'un sur un marathon du début à la fin. Une première. Elle aussi enrichissante. 

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Je sais que son mari et ses enfants ont décidé de venir à la capitale pour lui faire la surprise et l'encourager. Le secret a été bien gardé. Le point de rdv est fixé au 34e km, juste au pied de la côte de la Porte d'Auteuil. Surprise réussie et petit supplément de force. On montera même la côte en trottinant, c'est dire ! On retrouvera Yann, Lucas, Axel et Lily au 41e km pour un dernier coup de booster. Je cède à quelques-unes de ses demandes pour passer en mode marche, sans trop négocier. De toute façon, elle ne me laisse pas le choix. Peu importe le chrono. Cette médaille, nous irons la chercher. 5h11' après avoir piétiné la ligne de départ sur les Champs-Elysées, une autre ligne est  franchie, de l'autre côté de l'Arc de Triomphe, sur l'Avenue Foch. La ligne d'arrivée, la médaille, le tee-shirt et surtout la fierté d'avoir été au bout de cette histoire. Oui ma soeurette, te voilà marathonienne. Pendant quelques jours, les jambes seront raides, certes. Mais très vite, la satisfaction d'avoir été jusqu'au bout sera plus grande que tout. Aussi grande que la fierté de tes enfants quand ils t'ont vu réussir ce défi. Un formidable exemple aussi pour eux. 

Car oui rien n'est impossible. Beaucoup se mettent des barrières, se disent que ce n'est pas pour eux. Mais ces marathons, Iroman et autres petites plaisanteries du genre, ne sont pas réservées à une caste de surhommes ou "surfemmes". Ok, ça demande un peu de prépa mais quand on s'en donne un peu les moyens, quand on accepte de se jeter dans le vide et de repousser ses peurs et ses appréhensions, de nouveaux horizons s'ouvrent, de nouvelles perspectives. Bien plus qu'une médaille ou un tee-shirt de finisher, ces expériences procurent un enrichissement personnel. Elles nous apprennent beaucoup sur nous et parfois même sur les autres. Ces expériences de sport se transposent ensuite dans la vie. C'est en cela qu'elles sont si précieuses. Là demeure toute leur richesse.

Alors ne laissez pas vos "j'aimerais un jour" se transformer en "j'aurais aimé un jour". Cliquez, encore et encore. Vivez vos rêves ! 

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Un grand bravo à tous mes zamis de La Cavalcade de Poissy engagés ce dimanche à Paris ou à Annecy. Des records pour certains, des grandes premières pour d'autres et même si certains ont dû renoncer, ce qu'ils ont appris durant toute leur préparation leur sera forcément utile pour les belles aventures qui les attendent. 

Un autre grand bravo à Stella, collègue d'Equidia qui il y a quelques mois s'est lancée dans cette aventure. Mission réussie, bienvenue Stella dans la famille du marathon. Bravo à Stéphane, coach natation du Poissy Tri, qui a brillamment réussi à descendre sous les 3h. Bravo à Régis, une fois encore épatant, bravo à Alain d'Endurance Shop de St-Ger, bravo à Pauline, Solène et à toutes celles et tous ceux qui ont voyagé sur ces 42,195 km mythiques. 

L'autre grand plaisir de ce marathon c'est aussi la possibilité de revoir plein de gens sur le Salon du Running. Je m'étais promis de ne pas y passer plus d'une heure et j'en suis ressorti plus de 4 heures plus tard. Comme tous les ans, les rencontres y furent nombreuses. Le talentueux peintre (et marathonien) Vincent Dogna, Eric Hoenn de Coureurs sans frontière, rencontré pour la première fois il y a plus de 20 ans sur les Marathons de Rrome et Florence et qui m'emmènera probablement en mars prochain en Suède disputer la Vasaloppet, mythique course de... ski de fond, Xavier, Nathalie (avec qui j'ai couru un de mes premiers marathons), Etienne et Bruno sur le stand Décathlon, Jean-Claude Le Cornec, rencontré il y a 20 ans sur la Route 66 (Chicago Los Angeles en courant et en relais) puis sur les Foulées de la Soie (traversée de la Chine en courant) et désormais organisateur du Trail d'Angkor, Moulay Skali, rencontré lors du Marathon des Sables et au départ une fois encore du Marathon de Paris, Jo avec qui nous courrions tous les midis sur l'île Saint-Germain lors de ma période à L'Equipe, Vincent Lyky, historique photographe de Jogging International et bien sûr mon amie Cécile Bertin venue dédicacer ses nouveaux livres.  

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Dernier petit paragraphe marathon sur l'organisation. Avec 48031 finishers, Paris s'inscrit dans les plus grands marathons populaires de la planète. Seul New York a fait mieux avec 52812 finishers l'an dernier. Le Marathon c'est une ambiance merveilleuse dans une ville sublime (top le petit crochet vers l'Opéra, nouveauté 2019) et des bénévoles toujours aussi extraordinaires sans qui une fois encore rien ne serait possible. Toujours un mot d'encouragement, une gentille attention pour nous satisfaire et rendre notre périple plus doux. Pour avoir connu l'épreuve il y a vingt ans quand les seuls spectateurs étaient les Parisiens qui attendaient de pouvoir traverser la rue pour aller chercher leur baguette et les croissants du dimanche matin, que de chemin parcouru. Des spectateurs par milliers, des orchestres pour mettre l'ambiance, des bénévoles incroyables, l'expérience est unique. Bravo. Mais attention à ne pas vouloir être trop gourmand et de continuer à pouvoir assurer la qualité des prestations (on était limite sur certains aspects ce dimanche). Pour que la fête continue d'être belle et intense. 

Petite parenthèse aussi pour dire un grand bravo à Sophie qui rêvait du Connemara et qui ce dimanche a terminé le 63 km du Connemarathon malgré la pluie, le vent et le froid. 

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Lundi 
Repos

Mardi
Plouf :  3000 m (500 - 1500 pull - 10x50 intensité - 500 cool)
Course à pied : 7 km terrasse St Ger en Endurance Fondamentale

Mercredi 
Plouf : 3900 m - Séance Poissy Tri - Force et intensité

Jeudi 
Course à pied : 7 km terrasse St Ger en Endurance Fondamentale

Vendredi 
Plouf : 3800 m - Séance Poissy Tri 

Samedi 
Repos 

Dimanche 
Course à pied : Marathon de Paris en mode "sortie longue... allongée" (c'est un concept). Je ne sais pas trop pourquoi mais aucune douleur au genou (miracle !). Tout juste cette hernie qui titille en fin de course de temps en temps sur certains appuis... mais j'ai appris à la gérer.  


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