Bien entendu, chaque situation est unique et loin de moi l'idée de donner des recettes universelles pouvant s'appliquer pour tout le monde, partout, et tout le temps. Si vous me suivez depuis quelque temps, vous savez que je suis un peu allergique aux vérités absolues et autres dogmes immuables.
Pour autant, il y a quelques éléments qui ne dépendent que de soi dont j'ai observé une certaine récurrence dans pas mal de contextes, soit chez mes clients, soit dans mon propre quotidien comme je vous le disais dans l'introduction.
Ce qui dépend de soi - Les actions que nous accomplissons
Si une situation demande la réalisation d'une action pour la faire évoluer, alors réaliser cette action (ou pas) ne dépend que de nous.
Exemple concret : T. se trouvait dans une impasse relationnelle avec son petit ami. Ils ne se voyaient plus depuis quelques semaines, mais elle ne parvenait pas à "passer à autre chose". En creusant un peu, elle me révéla qu'au fond, elle ne savait pas si cette histoire était terminée ou pas (malgré les apparences). Du coup, ce qui dépend d'elle pour que la situation évolue (dans un sens ou dans l'autre) est d'appeler la personne en question et d'avoir une conversation explicite sur la nature de leur relation à ce jour et pour l'avenir.
Ce qui dépend de soi - Les propos que nous tenons
" Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs) ". C'est le titre du livre de référence de Marshall Rosenberg, fondateur de la Communication Non Violente. Je trouve que ce titre illustre parfaitement ce qui dépend de soi au niveau de ce que nous disons. Autrement dit, si vous voulez dire quelque chose à quelqu'un, il ne dépend que de vous la façon dont vous allez lui dire la chose en question.
Exemple concret : C. se sentait envahie par la colère à chaque fois qu'un de ses collaborateurs repoussait l'échéance d'une tâche importante, fuyait ses responsabilités tout en ne manquant pas de lui lancer quelques petites piques de temps en temps sur sa façon de travailler (tant qu'à faire...)
Dans ce contexte, ce qui dépend de C. est la façon dont elle va s'adresser à son collègue. Soit elle se lâche spontanément un jour que la coupe est pleine et l'insulte de tous les noms d'oiseaux qui lui passent par la tête, soit elle choisit posément ses propos pour avoir le maximum d'impact en un minimum de mots.
Ce qui dépend de soi - Les choix que nous faisons et les décisions que nous prenons
Il n'y a pas si longtemps, je partageais avec vous un billet sur la question : " Lettre à toi qui hésite à prendre une décision". Alors OK, les puristes diront que ce n'est pas totalement vrai, car une grande partie (pour ne pas dire la totalité) de nos choix et décisions se fait sous l'influence de nos émotions; et les émotions, bien que faisant partie intégrante de notre condition humaine, ne dépendent pas vraiment de nous. Attention, je dis bien les émotions et pas la régulation de nos émotions, car cette dernière dépend uniquement de nous.
Pour autant, ce qui dépend quand même de nous dans les situations que nous aimerions voir évoluer réside dans les stratégies mises en oeuvre pour faire des choix et prendre des décisions. Ce qui dépend aussi de nous sera notre attitude face aux conséquences de la décision prise. C'est pour cela que j'aime à dire qu'il n'existe pas de "bonnes" ou de "mauvaises" décisions, mais plutôt des décisions que l'on assume et d'autres que l'on n'assume pas.
Exemple concret : je fais le choix de me porter volontaire sur un projet et prends la décision de m'y engager. Tout ceci ne dépend que de moi; personne ne m'a mis le couteau sous la gorge. Il s'avère qu'au bout de quelques mois, le projet fait flop et s'arrête avant même d'avoir vraiment commencé. Ce qui dépend alors de moi est ma stratégie pour absorber la déception et repartir le coeur vaillant. Ce qui dépend aussi de moi est mon attitude face à cet événement. Ce qui me rappelle une citation de l'essayiste Pierre Hebey :
"La vie offre toujours deux pentes. On grimpe ou on se laisse glisser"
Pour commencer, je ne vais pas réinventer la roue, car il y a quelque temps sur le blog, je reprenais dans trois articles, les travaux d'un psychiatre italien Carlo Moïso, à propos des cinq éléments fondamentaux sur lesquels lâcher-prise, car nous n'en avons aucun contrôle (et qui par définition, ne dépendent pas de soi)
Mais il y a encore un nombre incalculable de choses qui ne dépendent pas de soi. Du coup, étant donné la masse d'éléments dans cette catégorie, je préfère vous donner quelques contextes concrets pour illustrer ce qui dépend de vous et ce qui ne dépend pas de vous.
Contexte #1 - Un oral à enjeu (examen, entretien d'embauche, négociation, etc.)
Contexte #2 - Vos relations avec votre entourage (famille, amis, collègues, etc.)
Contexte #3 - Un événement X ou Y qui vient vous bousculer dans votre vie
Contexte #5 - Votre santé
Contexte #6 - La recherche d'emploi
Contexte #7 - L'entrepreneuriat
Je pense que je pourrai noircir des pages et des pages, tant les contextes sont infinis. Du coup, il me vient une idée; et si je vous passais la main ?
Commentez donc cet article en nommant un contexte de votre choix et en mentionnant ce qui dépend de soi et ce qui ne dépend pas de soi dans ce même contexte.
À vos claviers...
Si vous-même avez du mal à trier ce qui dépend de vous et ce qui ne dépend pas de vous dans dans un contexte lourd pour vous en ce moment, contactez-moi ici; nous pouvons travailler ensemble.Pensez à partager cet article avec vos amis sur les réseaux...Quand on partage un bien immatériel, on le multiplie. ( Idriss Aberkane - Libérez votre cerveau)