Le scénario :
Premier point important, j'ai beau regardé cette BD dans tous le sens, je ne vois pas pourquoi tout le monde – ou presque – trouve que Shibako a une tête horriblement laide ! Il n'y a qu'à regarder la couverture pour voir cette petite chienne toute mignonne dans plein de positions différentes. Pour revenir au scénario, nous sommes dans une ambiance toute en tendresse, même si la vie suit son cours et que parfois les mauvaises nouvelles tombent, beaucoup de problèmes sont résolus au fur et à mesure des différents chapitres par les actions de Shibako, aidé de manière pas toujours efficace par Taro. Et, finalement, au cours de la lecture, on s'attache à la petite chienne, puis aux autres personnages, Hina Saotome en tête, à sa famille, et à tout ce petit monde qui gravite autour de Shibako.Taro et Shibako échangent entre elles et apportent une dose d'humour qui évite de basculer complètement dans le côté mièvre. Une touche de fantastique vient même pointer le bout de son nez pour un chapitre finalement émouvant. Tout pourrait sonner faux et artificiel, mais en fait, les personnages sont bien caractérisés, et on se prend à les apprécier. Et surtout, les thèmes abordés touchent discrètement à notre quotidien : Solitude des grandes villes, incommunicabilité entre les gens, incompréhension... Et rendent l'histoire accessible autant aux enfants qu'aux plus grands.
Le dessin :
Les dessins de Mayumi Muroyama sont dans le plus pur style manga. Alors une nouvelle petite digression, "Mayumi Moroyama" est le nom des auteurs, qui sont en fait deux soeurs oeuvrant depuis plusieurs années dans le manga. Comme elles l'expliquent à la fin de l'histoire, ce récit est leur premier manga mettant en scène un chien comme protagoniste. Donc, je reviens au dessin. Il reste dynamique et c'est uniquement dans certaines cases, au moment d'action, que se pointent les classiques traits de vitesse et décomposition de pages en multiples cases de toutes les formes. Le fait de ne pas avoir recours à ces artifices tout au long de l'histoire permet de nous immerger d'autant plus dans l'univers calme de Shibako. Les personnages ont les traits fins et stylisés des mangas, enfin, surtout les jeunes, les seniors et adultes offrant plus des traits caricaturaux et orientés vers le comique. Et pourtant ce contraste ne choque pas. Au final, cette histoire courte en un tome a la force de nous donner pesque envie d'une suite !Conclusion :
« Un Shiba en plus » est une BD bien tournée, amusante et aussi émouvante. La force de Shibako ? Elle pourrait presque vous réconcilier avec la gent canine, si vous étiez brouillé avec elle... Zéda rend service à Madame Saotome...David
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