Gentleman Jack // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Parler d’homosexualité au temps de la Révolution Industrielle n’est pas ce qu’il y a de plus facile, mais Gentleman Jack (sur BBC One chez les britanniques, sur HBO chez les américains) tente de s’appuyer sur un récit passionnant et des personnages hauts en couleur. La nouvelle création de Sally Wainwright (à l’origine des excellentes Last Tango in Halifax, Scott & Bailey et Happy Valley) était une série que j’attendais avec impatience et ce premier épisode n’a pas déçu. Mais l’histoire de Gentleman Jack est avant tout une histoire vraie, celle d’Anne Lister. Connue dans son pays pour son journal, sa personnalité mais aussi sa réputation de « première lesbienne des temps modernes ». Il y a beaucoup d’histoire à travers ce personnage et la série tente alors de nous conter le tout avec une vraie joie de vivre et un rythme qui n’en finit jamais de nous surprendre. Je ne connaisas pas les mémoires de la femme que la série nous dépeint mais je dois avouer que ce premeir épissode rend curieux de les découvrir. Suranne Jones est alors parfaite sous les traits d’Anne Lister. Je dois avouer que de voir l’actrice incarner un personnage comme celui-ci est étonnant mais elle se glisse parfaitement dans les chaussures de cette femme, souvent imaginée comme un homme (alors qu’elle a insisté sur le fait qu’elle est une femme qui agit avec les mêmes libertés qu’un homme).
Anne Lister, propriétaire terrienne homosexuelle, veut briser les conventions sociales et épouser une riche héritière nommée Ann Walker pendant la Révolution Industrielle.
L’histoire que ce premier épisode nous présente est extraordinaire. C’est un voyage dans une vie étonnante, pleine de surprises et de personnages développés de façon intelligente. Sans parler du fait que Gentleman Jack est clairement ancrée dans la réalité. A la fois car l’histoire de ce premier épisode s’inspire de la vraie vie d’une vraie femme, mais également car les détails sont créées afin de nous plonger au coeur de cette époque. Ses mémoires sont tout de même intéressantes dans le sens où ce sont des recueils qui permettent de voir ce que c’est que d’être lesbienne au XIXème siècle. Sally Wainwright a cette facilité déconcertante à raconter des aventures de ce genre là, et ce n’est pas la première fois qu’elle met en scène l’homosexualité. Le côté crypto-lesbienne de Scott & Bailey m’a toujours fasciné et c’était une belle histoire d’amitié, de relation professionnelle et d’amour entre deux femmes qui allaient tellement bien ensemble. Finalement, Gentleman Jack est probablement l’une des bonnes surprises de cette fin de saison et je ne suis pas surpris que HBO se soit jetée sur cette adaptation qui sied parfaitement à certaines de ses fictions tolérantes et ouvertes au monde.
Note : 7.5/10. En bref, belle surprise.