Pendant des années, les politologues et experts politiques américains ont regardés l'Union Européenne avec scepticisme et n'ont jamais cessé de spéculer sur son fragile avenir et sa disparition prochaine.
Appelez cela un point de vue contrariant si vous voulez, mais je vois cet état d'esprit comme une petite envie malsaine venant d'un pays tout à fait convaincu qu'il est toujours le meilleur du monde. Je présume que l'on pourrait appeler cela la conséquence attendue de « l'exceptionnalisme américain ».
Il en va de même pour le sort de l'euro qui, d’après tout ce que j'ai pu entendre, n'aurait jamais pu survivre en tant que devise majeure, et pourtant il tient toujours fermement début à la veille de son vingtième anniversaire !
L’histoire du Brexit est encore plus dramatique et ses conséquences imprévues démontrent qu'il est « dur de se séparer quand on s'aime » et indirectement, que la valeur de cette Union est beaucoup plus résiliente et essentielle pour l'ensemble du continent que ne le voudrait Steve Bannon.
Je ne parle même pas des querelles récurrentes entre Airbus et Boeing et de tous les horribles désaccords qu'avait suscité la guerre en Irak. Peut-être serai-t-il temps que l'Amérique grandisse un peu et réévalue sa nouvelle place dans le monde d'aujourd'hui !