Magazine Humanitaire

Enfants soldats : leur place est à l’école, pas à la guerre

Publié le 26 avril 2019 par Frédéric Joli
Enfants soldats : leur place est à l’école, pas à la guerre

Deux garçons lors d’une session de réintégration pour ancien enfants-soldats attendent de rejoindre leur famille dans le Nord-Kivu, en République démocratique du Congo. CC BY-NC-ND / CICR / Christian Katsuva Kamate

Personne ne sait combien d’enfants se battent on sont impliqués dans des conflits armés à travers le monde. Les enfants qui sont confrontés à la guerre, pris au piège dans une zone de conflit et dont les proches sont dispersés, ont plus de risques d’être amenés à participer aux combats, en particulier en Afrique. Certains prennent les armes, d’autres peuvent être utilisés comme espions ou esclaves sexuels. Quels que soient leurs rôles et qu’ils soient ou non recrutés de force, ces enfants sont séparés de leur famille, privés d’éducation et susceptibles d’être emprisonnés, blessés ou tués.

Le message du CICR est simple: les enfants doivent aller à l’école et non à la guerre.

Pourquoi les forces armées et les groupes armés recrutent-ils des enfants ?

  • Ils sont plus facilement influençables et dociles.
  • Ils sont moins susceptibles de fuir.
  • Ils peuvent être des espions et des messagers discrets.
  • Ils coûtent moins cher.

Quel est l’âge minimum fixé par le CICR et l’ONU dans le recrutement de combattants ?

Au regard du droit international humanitaire, il est illégal pour les forces armées d’État et les groupes armés non étatiques de recruter des personnes de moins de 15 ans.

Les Protocoles additionnels de 1977 des Conventions de Genève ont été les premiers traités internationaux à tenter de poser un cadre juridique autour de ce fléau. Ils interdisent le recrutement d’enfants de moins de 15 ans et leur participation directe aux hostilités. Dans les conflits armés internationaux, le Protocole additionnel I prévoit que les États qui recrutent des jeunes âgés de 15 à 18 ans accordent la priorité aux plus âgés.

La Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant de 1989, qui a été presque universellement ratifiée, établit également l’âge minimal de 15 ans pour les enfants participant à des conflits armés. Le premier Protocole facultatif à la Convention, adopté en mai 2000, a relevé l’âge minimum de la conscription de 15 à 18 ans et a fixé à 15 ans l’âge minimum pour le recrutement volontaire dans les forces armées de l’État. Il déclare également que les groupes armés ne doivent en aucun cas recruter des enfants de moins de 18 ans et que les États devraient traduire tout recrutement de ce type en infraction pénale.

Que fait le CICR pour prévenir le recrutement d’enfants ?

Si le CICR agit en toute impartialité en faveur de toutes les victimes de la guerre, les enfants font l’objet d’une attention particulière. Dans le cas des enfants associés aux forces armées étatiques ou aux groupes armés, le CICR agit à chacun des stades suivants :

  • Avant et pendant le conflit : pour éviter le recrutement d’enfants dans les forces armées ou les groupes armés (en promouvant la ratification des traités applicables et l’adoption de lois d’applications pertinentes), faire libérer les enfants recrutés et protéger les enfants détenus pour motifs liés au conflit
  • Durant et après le conflit, pour favoriser leur réinsertion
  • A tout moment, pour les réunir avec leur famille.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Frédéric Joli 39938 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte