Magazine Sport

25 ans déjà : Et Senna s’Imola

Publié le 02 mai 2019 par Levestiaire @levestiaire_net
Cinq ans qu'aucun pilote ne s'est tué en direct à la télé. Et toujours aucune nouvelle de Schumacher. Souvenirs. 25 ans déjà : Et Senna s’Imola

1er mai 1994, Saint-Marin accueille la troisième manche de la saison, chorégraphiée par Franck Williams. Un spectacle rôdé.

Tout commence le vendredi 29 avril, durant la première séance d'essais qualificatifs, lorsque la Jordan de Barrichello décolle à 225 km/h et réalise plusieurs tonneaux que personne ne boira. Avant d'atterrir renversée comme un vulgaire Beaujolais, goût banane, en début de soirée. Le Brésilien s'en sortira mieux (nez et bras cassé) que Niki Lauda au Nurburgring. Il a eu de la chance, son compatriote le plus célèbre en aura moins.

Hélas, il y a toujours des enfants qui veulent faire comme ils ont vu à la télé. Et le lendemain, c'est Roland Ratzenberger qui s'y colle. Il n'épargnera ni sa Simtek, ni son crâne. Mais Bernie Ecclestone ne veut pas en rester là. " A l'entraînement c'est bien, en course c'est mieux ", aurait-il pu glisser malicieusement à Eric Comas pour qu'il soit à la hauteur de son patronyme. Mais, pour lui, piloter c'est déjà bien compliqué et il ne prendra pas le second départ. Et c'est finalement Pedro Lamy qui sera le suivant à tenter sa chance, parti prudemment dernier, comme à son habitude, son permis karting ne fut pas suffisant pour éviter Lehto qui avait calé au feu vert, ni pour trouver la route du cimetière. Des spectateurs jaloux eurent même la bonne idée d'être blessés par des débris. Grandiose.

Schum péteur

Six tours après le second départ, Senna attendit 14h17 pour mettre un terme définitif à sa trop longue carrière dans la courbe de Tamburello. Jamais avare de surprise, le Carioca n'avait prévenu personne. Briatore en chiale encore aujourd'hui, lorsqu'il évoque, entre deux amies d'ascendance jamaïcaine, l'absence de champagne sur le podium. Mais désormais la Formule 1 n'aura plus la même gueule, Lauda non plus. Schumacher l'emporta comme un passage de témoin, mais curieusement, Larini n'atteignit plus jamais la seconde place. Il loue encore chaque 1er mai la générosité d'un pilote samba qui lui offrit le seul moment de gloire de sa carrière.

Voilà donc ce que les moins de trente ans n'ont pas eu le privilège de connaître. Faut-il le regretter ? Catégories Automobile, L'Instant, La Légende

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Levestiaire 1939 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine