Réflexion

La libération d’Ingrid Betancourt , dont chacun s’est réjoui , m’a amenée à réfléchir sur un problème majeur : celui de l’amour. Dans ses nombreuses interviews , elle a toujours répété qu’il n’y avait pas de place pour la haine dans son coeur , qu’elle avait mieux à faire qu’à s’user dans l’idée de vengeance , que seul l’amour de ses semblables , quels qu’ils fussent , comptait. S’il y a bien des raisons d’admirer cette femme , son absence de haine est pour moi la raison majeure de l’admirer. Je tiens cette façon de penser de ma mère , Henriette Dauphin , qui nous a toujours inculqué cette valeur à ma soeur et à moi . Je souffre que certains l’ignorent . Il y a mieux à faire qu’à se haïr pour des broutilles alors qu’Ingrid Betancourt prône le pardon à ses tortionnaires.

Paroles d’Ingrid Betancourt : “Je pense que j’ai réussi à pardonner véritablement”, a-t-elle affirmé. “A mes geôliers, oui, mais pas seulement. On doit pardonner aux compagnons qui de temps en temps ont eu des moments difficiles, à ces amis qui ne se sont pas rappelés de vous, ces gens sur qui vous comptiez et qui vous ont fait défaut, ces personnes que vous aimiez et que vous avez entendu dire des horreurs comme : ‘Si elle a été prise en otage, c’est qu’elle l’a cherché’ (…). Il y a beaucoup de choses à pardonner”. Source :La Croix

Et ne me dites pas qu’il s’agit d’un angélisme imbécile ou d’un calcul politique. Pourquoi serait-il imbécile d’être libre de tout sentiment de haine ?

Un commentaire :Je suis de votre avis, et de celui de Mme Betancourt, même si le chapelet ne fait pas partie de mes accessoires (je suis athée) : l’âge venant, j’ai fini par conclure que la haine était une perte de temps, et un bon moyen pour attraper le cancer. (Michel Petit)