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"Vie et mort de la jeune fille blonde" ou pourquoi je suis amoureuse de Philippe Jaenada.

Publié le 09 mai 2019 par Hizine2t @HizineMag


"Vie et mort de la jeune fille blonde."
de Philippe Jaenada
Editions Grasset

J'ai ri. Non, j'ai éclaté de rire ! Et éclater de rire en pleine lecture, croyez-moi c'est extrêmement rare. En tout cas, moi ça ne m'arrive pas souvent.
Alors à qui dois-je cet exploit ? A un auteur primé, connu et reconnu depuis quelques années déjà, et que je découvre tout juste. Enfin, que je lis tout juste pour être plus juste. Je veux parler de Philippe Jaenada.

Reprenons.

Je suis book-addict, tout le monde le sait (Shoes-addict aussi mais c'est un autre sujet). Ainsi, je ne peux entrer dans une librairie sans ressortir avec le livre que j'avais l'intention d'acheter et ses 4,5,8... petits frères. C'est pourquoi, mon banquier m'a black-listée dans toutes les librairies de la région parisienne, et même celles du web. Interdite de librairie comme d'autres de Casino, pourquoi pas.
C'est donc armée de ma carte de bibliothèque, que je subviens à mes besoins  (doses?) littéraires quotidiens. Amen. 

Problèmes des bibliothèques, d'abord, le nombre limités d'ouvrages à emprunter (surtout quand on a les yeux plus gros que le ventre, comme moi. Littérature classique, étrangère, romans, essais, nouvelles, documentaires... Tout, je veux tout, donnez-moi tout, ici et maintenant ! Mais je m'égare...).
Et surtout, l'arrivée décalée et inconnue des dernières nouveautés, que je guette pourtant assidûment et qui finissent toujours par m'échapper ! Et oui, visiblement, je ne suis pas la seule follette de lectures, car d'autres férus parviennent sans cesse à me doubler, et empruntent, sans vergogne, les ouvrages tant attendus. De là, la véritable origine de l'expression "rat de bibliothèque", ne vous y trompez plus ! Mais je divague.
Ainsi en fut-il de "La Serpe" de Philippe Jaenada, que j'ai entendu et écouté lors d'une émission de radio, et que je trouvai fort intéressant. Il faut dire, que derrière mes airs innocents (quoi ?), j'avoue une légère appétence pour les faits divers et autres enquêtes policières (Agatha, Hercule et Sherlock chéris, sans oublier "Faites entrer l'accusé" ). Et voilà que le livre m'est passé sous le nez ! Et pas que ! Car j'avais noté aussi (oui, j'ai un petit carnet avec les titres des ouvrages qui m'intéressent, les auteurs et les rayonnages, et mort avec atroces souffrances à celui qui se moquera!) "la petite femelle" et "La femme et l'ours". et devinez quoi ? Je vous le donne dans le mille ! Tous sortis ! Grrrrr ! La créature mi-femme, mi-italienne faillit se réveiller et tout envoyer valser, quand j'aperçois "Vie et mort de la jeune fille blonde".  Je prends, j'enlève, je "rapte".
Une fois rentrée dans ma tanière, je m'installe et je plonge, encore complètement novice en Jaenadisme. Et je succombe.

Dés les premières phrases, je m'interroge, je souris. L'auteur et le narrateur m'intriguent. Sont-ce les mêmes ? Et puis je ris, franchement, à en faire sursauter CeriZeCat (mon chat boule et ronflotant), et plus j'entre dans l'antre du roman, plus je m'attendris et je comprends.
Je comprends que de toutes mes lectures passées (et ça date du siècle dernier), c'est la première fois que j'entends un homme parler de lui, de son intimité brute et virile, de ses failles, de ses fragilités, de ses trouilles aussi, avec autant d'humour et de sincérité, avec des mots simples, vrais, authentiques...
Bref ! Un flagrant délit d'humanité qui m'a bouleversée et qui résume à lui-seul pourquoi je suis tombée amoureuse de Philippe Jaenada.

Et que mon banquier aille au Diable ! Demain, j'aurai "La serpe" en ma demeure, et peut-être ses petits frères aussi !
A lire vite, et à aimer surtout."Vie et mort de la jeune fille blonde"de Philippe Jaenada, Editions Grasset.

Téri Trisolini


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