Le meilleur des deux mondes. La formule est presque ubiquitaire lorsqu'il s'agit de convaincre le consommateur d'un compromis impossible. En l'occurrence, il s'agit de combiner l'élégance d'un luxueux coupé quatre portes et des talents pratiques d'un grand SUV. Ou plus vulgairement de donner plus de cachet à un Q7 sans trop sacrifier son habitabilité.
Partant d'un empattement identique, Audi abaisse le toit du Q8, élargit la ceinture de caisse et raccourcit les portes-à-faux. Le coffre y perd près de 300 litres, mais préserve une capacité suffisante et, crucialement, largement supérieure à celle d'une berline A8 (505 litres).
Les progrès remarquable en matière de packaging font que ce SUV de (juste) moins de 5 mètres offre plus de place à ses passagers arrière que cette même A8. Est-ce que le Q8 doit être envisagé comme la nouvelle définition de la limousine de luxe de ce début de 21ème siècle, plus habitable et plus versatile ?
Ce n'est pas vraiment l'impression qu'on en retire en s'installant à l'intérieur. J'ai déjà dû surmonter le petit pincement de cœur en découvrant que notre exemplaire de test n'est pas monté en 22 pouces, ce qui enlève beaucoup à la posture agressive du design. Malgré un généreux budget d'options portant le prix catalogue à un souffle de 130'000 CHF, l'intérieur est une relative déception.