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Après qu’Alexandre le
Grand arrêta ses gesticulations, en mourrant dans les jardins de Babylone aux environs des 320 avant Jéjé, il eut partage du terrain conquis, mais surtout il eut les premiers mélanges culturels
de l’Histoire. En effet, avant ce Grand dadais d’Alex, l’homme ne savait pas touiller les cultures, du coup ça collait au fond de la casserole, et c’était toujours le plus faible qui cramait.
Alex inaugurait des citées, mais surtout apprit, que plutôt que de laisser coller le faible au fond de la marmite, il devait d’abord le faire parler. Dans les contrées où rien ne poussait, même
pas la culture, les interrogatoires furent assez brefs. Mais la grande majorité des peuples de la Méditerranée, parlaient sans compter, sans s’arrêter, avec pour certains de longues négociations
pour savoir qui allait justement parler. L’expression « marchand de tapis » ne vient pas du tout du marchandage de prix, mais de qui allait s’asseoir sur le tapis et tout déballer au
Conquérant.
Faire parler le conquis
était une chose, le comprendre en était une autre. Le conquérant, propagateur de l’uniformité, eut d’abord l’idée d’utiliser et d’enseigner les langues mortes, le grec ou le latin. Ce sont de
filières qui existent toujours à l’heure actuelle, mais elles ont leurs limites, elles sont à sens unique, du conquérant vers le conquis. Le premier défi du touilleur de culture était donc de
traduire ce que le barbare disait. C’est ainsi qu’à étapes régulières de la propagation, il fut décidé de créer des bibliothèques, abritant un max de dicos et des tonnes d’ouvrages écrits en
versions originales. On prenait un chef barbare docile, on lui apprenait les rudiments du grec et du latin, puis on le nommait Conservateur de bibliothèque. Ainsi quand un Conquérant de passage,
voulait avoir la recette des aubergines à la turque, étalées sur une tranche de fromage de chèvre de Cappadoce, il contactait le bibliothécaire, qui lui fournissait la recette des aubergines à la
grecque au feta de brebis, ça c’est la filière grecque. La filière latine, fournissait la recette de la pizza aux aubergines et mozzarella de Naples.
Touiller la culture fut donc
primordial, pour propager l’uniformité. Cette dernière devenait de moins en moins uniforme, puisqu’elle prenait une racine dans chaque région.
Aujourd’hui, les jeunes touillent
avec des gestes saccadés, ils dansent la tektonik, en mémoire aux Grands Touilleurs qui les précédèrent de par le Monde. Le mouvement tectonique n’est pas irréversible, nous pouvons encore
rattacher les plaques entre-elles, pour lier les peuples, comme le jaune d’œuf le fait avec l’huile et forment la mayonnaise.
Bonne appétit.