Lance au bout d'or, qui sais poindre et oindre,
De qui jamais la roideur ne défaut,
Quand, en camp clos, bras à bras, il me faut
Toutes les nuits au doux combat me joindre ;
Lance, vraiment, qui ne fus jamais moindre
A ton dernier qu'à ton premier assaut,
De qui le bout, bravement dressé haut,
Est toujours près de choquer et de pondre !
Sans toi le Monde un Chaos se feroit
Nature manque inhabile seroit,
Sans tes combats, d'accomplir ses offices ;
Donc si tu es l'instrument du bonheur
Par qui l'on vit, combien à ton honneur
Doit-on de vœux combien de sacrifices ?
Pierre de Ronsard
Partager cet article
Repost 0 &version; Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :Vous aimerez aussi :
La nature Les bienfaits de la lune Un amour de loin (Lorsque les jours sont longs en mai ) Non, quand bien même une amère souffrancePoètes D'hier
« Article précédent