Cimetière municipal de Catane. Le carré des migrants dont beaucoup de tombes demeurent sans nom. Photo : CICR – Lucile Marbeau.
Du 14 au 16 mai, les Croix-Rouge européennes étaient réunies en Sicile, à Catane, pour discuter de la question des familles en quête de nouvelles de proches portés disparus. Comment mieux intégrer le service de rétablissement des liens familiaux dans les réponses d’urgence, notamment lors de catastrophes naturelles ? Comment mieux coordonner le travail entre les Croix-Rouge européennes ? Comment répondre au défi des personnes portées disparues lors de leur parcours migratoire vers l’Europe ?
L’outil de recherche en ligne né en 2013, Trace The Face, utilisant la puissance des technologies digitales et spécifiquement dédié aux migrants portés disparus, fut au centre de nombre de discussions. Chaque semaine, il permet à une famille dispersée par la route migratoire de renouer contact.
Un moment fort fut la visite du cimetière de Catania, où un mémorial a été érigé en hommage à tous les migrants décédés en mer. 260 migrants sont enterrés ici, seuls quelques dizaines ont été identifiés. La Croix-Rouge italienne, avec le soutien du CICR, cherche encore à rendre une identité à ses corps anonymes et donner une réponse aux familles.
Florence Anselmo, cheffe adjointe de l’Agence centrale de recherche du CICR brosse le tableau de la situation en Europe.