Il n’est si joli métier
Que de mener en pâture
Ses agneaux sur la verdure,
Jamais je n’en changerai.
Qui verrait ces bergerettes
Et ces plaisants pastoureaux
S’entr’aimer par amourettes,
Tresser des fleurs en chapeaux,
Il dirait qu’il n’est sentier
Ni voye qui soit si pure,
Jamais d’autre n’aurait cure
Mais s’en voudrait contenter ;
Il n’est si joli métier.
Ces pastours sur leur musette,
Au gazouillis des oiseaux,
Vous disent des bergerettes
Et des beaux motets nouveaux ;
Ils aiment de cœur entier ;
Au son de leur turelure,
Dansent tant que l’été dure,
Autre ébat n’ont le penser.
Il n’est si joli métier.
Christine de Pisan
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