Magazine Cinéma

[Critique] Godzilla 2 – Roi des Monstres

Par Wolvy128 @Wolvy128

[Critique] Godzilla 2 – Roi des Monstres

[Critique] Godzilla 2 – Roi des Monstres
Chargée de la gestion des monstres titanesques (les Titans), l’agence crypto-zoologique Monarch doit faire face à une vague de monstres sans précédent, comme Godzilla, Mothra, Rodan et surtout le redoutable roi Ghidorah à trois têtes. Un combat hors normes entre ces créatures considérées jusque-là comme chimériques menace d’éclater. Alors qu’elles cherchent toutes à dominer la planète, l’avenir même de l’humanité est en jeu…

Pratiquement 5 ans jour pour jour après la sortie de Godzilla, voilà que débarque sur nos écrans Godzilla 2 – Roi des Monstres, sa suite – presque – directe. Pour l’occasion, le cinéaste Gareth Edwards (Monsters, Rogue One – A Star Wars Story) laisse sa place de réalisateur à Michael Dougherty. Un choix anodin mais lourd de conséquences puisque là où le Britannique proposait une dimension visuelle extrêmement soignée, caractérisée – entre autres – par une direction artistique sublime et une mise en scène d’une belle finesse (jouant notamment admirablement bien sur les échelles), l’Américain délivre, quant à lui, une réalisation, certes généreuse en affrontements, mais complètement dénuée d’identité et de personnalité. Il en découle, dès lors, des plans relativement spectaculaires mais n’atteignant toutefois jamais le niveau excitation du précédent volet, d’autant plus que ceux-ci souffrent la plupart du temps d’un manque cruel de lisibilité. Un défaut que l’on peut aisément amputer à la mise en scène, bien sûr, mais aussi au montage qui propose en l’occurrence un découpage de l’action pour le moins laborieux. Cela dit, il faut également le reconnaître, certaines séquences de destruction massive valent néanmoins le détour par leur amplitude absolument démesurée.

[Critique] Godzilla 2 – Roi des Monstres
Si l’on appréciera la volonté louable de proposer un long-métrage résolument tourné vers le spectaculaire, on regrettera en revanche l’extrême pauvreté de l’écriture. Incapable de distiller la moindre tension, la faute notamment à l’absence d’enjeux significatifs, le scénario brille en effet surtout par son manque de consistance et sa richesse en ficelles/incohérences. Même le drame familial, qui aurait pu constituer la fibre émotionnelle nécessaire au bon fonctionnement du récit, peine à convaincre. Il faut dire que malgré l’implication des acteurs, corrects Kyle Chandler, Vera Farmiga et Millie Bobby Brown, les personnages manquent tellement d’épaisseur dramatique qu’ils ne suscitent aucun attachement particulier. De quoi rendre totalement vains les gestes de bravoures et autres actes de sacrifice. Quitte à partir sur un film généreux en affrontements titanesques, il aurait peut-être mieux valu se concentrer sur les monstres, et les enjeux planétaires qu’ils impliquent, plutôt que de revenir sans cesse à cette fresque familiale bien terne. Surtout que contrairement à Edwards, Dougherty ne parvient jamais non plus à susciter de l’empathie pour ses monstres, rendant par conséquent les aventures de Godzilla bien inoffensives.

Suite – presque – directe du film de 2014, Godzilla 2 – Roi des Monstres est donc un blockbuster, certes généreux en affrontements, mais totalement dénué d’identité et de personnalité. Incapable de distiller la moindre émotion, tant pour les protagonistes que pour les monstres, le film ne convainc pas plus sur le fond que sur la forme. Reste cependant quelques plans saisissants.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Wolvy128 10317 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazines