L'islamisme
est une maladie de
l'Islam.
Et cette épidémie se présente
sous
des formes très diverses.
Je
voudrais donc en rappeler la principale
source,
celle d'ailleurs, dont on
parle
d'ordinaire le moins. Elle en est
pourtant
le modèle idéologique par ses
interprétations
les plus étroites de la
"tradition",
et sa lecture la plus littérale
et la
plus formaliste du Coran. Elle en
est
l'aliment économique de loin le plus
important.
LES SOURCES
DE L'INTÉGRISME MUSULMAN
L'intégrisme
Hanbalite et Wahabite
de
l'Arabie Saoudite joue un rôle capital
comme
justification idéologique de
la
monarchie absolue, comme autrefois
chez
nous la "politique tirée de l'écriture
sainte"
de Bossuet servait de fondement
théologique
à la monarchie de
"droit
divin".
Premièrement
à l'intérieur du pays,
comme
justification idéologique d'une
théocratie
tribale exercée par une famille,
qui
depuis 1913, a accepté d'être vassale
de
l'Angleterre en échange de sa
protection
militaire, et, depuis la deuxième
guerre
mondiale jusqu'à aujourd'hui,
d'être,
après Israël, la base la plus sûre
des
maîtres du pétrole du Moyen-Orient:
les
États-Unis.
Deuxièmement,
à l'extérieur du pays,
elle
exporte ses imams, et ses porteparoles,
sa
littérature de propagande
fondamentaliste,
ses mosquées ostentatoires,
de
Genève à Rome et à Madrid,
ses centaines
de millions de dollars déposés
en
priorité dans les banques américaines.
Elle
ouvre ses marchés juteux et illimités
aux
trafiquants cosmopolites pour ses
achats
d'armes, des Awacs aux Mirages,
et aux
chars d'assaut, pour construire
ses
aéroports démesurés ou les monuments
de
prestige des émirs, le reste servant
non à
des investissements
endogènes,
mais à se créer une clientèle
d'assistés
chez les plus démunis, de
l'Afrique
au Bangladesh, et aussi, du
Pakistan
au Maroc, des subventions substantielles
à leur
sous-traitants idéologiques
ou
politiques. Cet Islam-là peut
couper
autant de mains qu'il veut, réduire
les
femmes en servitude, emprisonner
ou
torturer ceux qui protestent contre la
torture
au nom des droits de l'homme,
ses
princes sont partout reçus chaleureusement
et ne
sont la cible ni des chaînes de télévision
de leurs principaux constructeurs,
ni des gouvernements qui
trouvent
un débouché pour leurs armements,
de
l'Awacs aux Mirages et aux
chars
d'assaut, ni des démocraties
modèles
qui contrôlent à travers eux les
pétroles
du Moyen-Orient, et se font
même
payer leurs frais d'occupation.
A
l'autre pôle de l'intégrisme, et rival
redouté
du premier car il est au contraire
un
ferment de révolte il y a l'Iran, où
la
révolution islamique a donné un visage
à
l'espérance de millions de musulmans,
car
c'était la première révolution
dirigée,
non pas seulement contre un
régime,
mais contre une civilisation -
celle
qui était l'âme de tous les colonialismes.
Cette
forme de vie était imposée
de
l'extérieur par les États-Unis et leur
gendarme
dans le Golfe: le Shah d'Iran.
Elle
répandait une anti-culture à la fois
méprisant
les hautes traditions spirituelles
de
l'Iran, et opposant la corruption
des
grands à la misère de l'immense
majorité
d'un peuple.
Cet
intégrisme lui aussi exporte, avec
moins
de moyens financiers, mais par
le
rayonnement de son puritanisme, fut-il
archaïque
et parfois barbare (comme
dans
l'affaire Rushdie), un fondamentalisme
qui
n'est plus celui de la servilité
mais de
la subversion.
La
pénétration de ces deux formes
d'intégrisme,
si opposés soient-elles, a
trouvé
un terrain particulièrement fertile
à
l'étranger non pas pour des raisons
religieuses
mais essentiellement économiques
et
politiques, du fait de la dépendance
à
l'égard de l'Occident et de la
corruption
des "élites" locales bénéficiaires
de
cette dépendance.
L'INTÉGRISME PREMIER :
LE COLONIALISME OCCIDENTAL
Le fait
dominant de notre époque et
qui
devrait être le point de départ de
toute
réflexion politique, c'est que 80%
des
ressources naturelles de la planète
sont
aujourd'hui contrôlées et consommées
par 20%
de ses habitants. Ce qui
coûte
au Tiers-Monde 25 millions de
morts
par la malnutrition ou la faim
chaque
année. Notre modèle occidental
de
croissance coûte au Tiers-Monde un
Hiroshima
par jour.
L'on
comprend dès lors la colère des
victimes
de cette nouvelle barbarie qui
ose
s'appeler civilisation ou démocratie.
Leur
dénonciation de l'hypocrisie qui
consiste
à appeler "démocratie" un pays,
où, de
l'aveu de M . Clinton, 1 % des
citoyens
américains disposent de 70% de
la
richesse de la nation, un pays où le
dernier
numéro du bulletin de I'UNICEF
(p. 17)
nous apprend qu'aux États-Unis
un
enfant sur 8 ne mange pas à sa faim.
Tel est
le mensonge fondamental d'une
conception
de la démocratie qui réduit
les
droits de l'homme au droit de vote
(dont
on sait ce que la manipulation peut
faire,
par exemple, lorsque Hitler, est élu
le plus
démocratiquement du monde par
70% des
voix du peuple allemand) alors
quel le
droit de vivre, de manger à sa
faim,
d'avoir un logement, de pouvoir
aller à
l'école et participer à la culture
n'est
pas au premier plan des critères des
droits
humains bafoués à l'échelle de la
planète.
Tout ceci, au nom d'une prétention
de
l'Occident d'être un peuple
élu,
chargé d'acheminer le monde vers
la
civilisation.
L'intégrisme,
c'est la prétention de
posséder
la vérité absolue et, par conséquent,
non
seulement le droit mais le
devoir
de l'imposer à tous, fût-ce par le
fer et
le feu. L'intégrisme premier et fondamental,
c'est
le colonialisme occidental.
Tous
les autres sont des réactions au
premier
pour se défendre contre la
dépendance,
pour sauvegarder une identité,
fût-elle
archaïque et mythologique
opposée
à la culture importée, lointain
âge
d'or dilué dans le passé.
LE REPLI SUR LE PASSÉ
CONDUIT À DES ABERRATIONS
A la
prétention occidentale d'être LA
culture
et non une culture parmi les
autres
s'oppose alors le mythe d'une
"islamisation"
qui constitue l'erreur
symétrique
de la précédente: au lieu de
rechercher
une véritable universalisation
de la
culture qui réalise une unité non
pas
hégémonique, coloniale ou impériale,
mais
symphonique par l'apport de
chaque
culture à la culture universelle.
Si bien
que les réponses apportées ne
répondent
nullement aux problèmes
posés.
Dernièrement
en Malaisie, l'on m'a
offert
une série d'ouvrages sur "l'islamisation
du
savoir". Je comprends très bien
les
répulsions de ces peuples pour les prétendues
"sciences humaines" de
l'Occident.
Je me souviens de la banderole
de nos
étudiants en 1968: "Faculté
des
sciences inhumaines". Combien ils
avaient
raison! Lorsqu'on prétendait leur
faire
croire que l'économie politique, par
exemple,
est une science (avec tout ce
que
cela comporte de résignation à la
fatalité
déterministe de "lois du marché"),
alors
que tout l'édifice repose sur
un
postulat idéologique, sur une conception
de l'homme:
"l'homme est simplement
producteur
et consommateur, et
mû par
son seul intérêt".
Ce
n'est pas seulement le contraire
de la
conception musulmane de
l'homme,
mais de toute conception qui
considère
que la vie a un sens, et que le
monothéisme
du marché, l'idolâtrie de
l'argent,
le mythe meurtrier de la croissance
-
produire de plus en plus vite,
n'importe
quoi: utile, inutile, nuisible, ou
même
mortel (comme la drogue ou les
armements)
- , privent notre vie de toute
espèce
de sens.
Mais à
partir de cette réaction légitime,
le
repli sur le passé conduit à
d'autres
aberrations. La semaine dernière,
à Kuala
Lampour, j'ai lu dans la
presse
que dans la province du Kelantan
(la
plus pauvre de Malaisie) l'on vient
de
voter une loi sur le viol excluant le
témoignage
de toute femme et exigeant
quatre
témoins masculins.
J'ai
aussitôt protesté à la télévision
malaise
en tant que musulman: cette prétendue
référence
à la Sourate XXIV, verset
4,
conduit à cette aberration: si
quatre
hommes ont assisté à cette agression,
et
s'ils ne sont pas intervenus pour
l'arrêter,
leur place n'est pas comme
témoins,
mais en prison pour lâcheté et
complicité.
Le juge qui accepte de tels
témoignages
et les politiciens qui ont
voté la
loi ont leur place également en
prison.
J’ai dû m'expliquer sur le fond, et je
crois
qu'il s'agit là du point crucial en
matière
d'intégrisme et en matière de
lutte
contre l'intégrisme prétendant
"appliquer
la shari'a".
Dans le
Coran, le mot shari'a n'est
employé
qu'une fois. Il a le sens de "chemin
vers la
source" (façon imagée de dire
chemin
vers Dieu, loi divine).
La
signification est précisée par un
mode de
même racine: le verbe
"shara'a",
"ouvrir un chemin" et le
Coran
le définit avec précision (Sourate
XLII,
verset 13: "En matière de religion,
Dieu vous
a ouvert une voie (ici c'est le
verbe
shara'a) qu'il avait recommandé à
Noê,
celle-là même que nous t'avons
révélée,
celle que nous avons recommandée
à
Abraham, à Moïse, à Jésus:
suivez-le,
et n'en faites pas un objet de
division".
Il est
donc parfaitement clair que
cette
voie est celle de Dieu et qu'elle est
commune
à tous les peuples à qui Dieu
a
envoyé ses prophètes (à tous les
peuples
et dans la langue de chacun
d'eux).
Or, les
codes juridiques concernant
par
exemple le vol et sa punition, le statut
de la
femme, le mariage ou l'héritage,
sont
différents dans la Thora juive,
dans
les Évangiles des chrétiens, ou dans
le
Coran. La shari'a (la loi divine pour
aller à
Dieu) ne peut donc pas inclure
ces
législations (qui, à la différence radicale
de la « shari'a »,
commune à toutes les
religions,
diffère avec chacune d'elles
selon
l'époque et la société où un prophète
a été
envoyé par Dieu.
Prétendre
appliquer littéralement une
disposition
législative sous prétexte
qu'elle
est écrite dans le Coran, c'est
confondre
la loi éternelle de Dieu, la
"shari'a"
qui est un "invariant" absolu,
commun
à toutes les religions et à toutes
les
sagesses), avec la législation destinée
au
Moyen-Orient au Vile siècle, (qui
était
une application historique, propre à
ces
pays et à cette époque, de la loi éternelle).
Les
deux figurent bien entendu
dans le
Coran mais la confusion des
deux et
leur application aveugle refusant
cette
"réflexion" à laquelle ne cesse de
nous
appeler le Coran nous rend incapables
de
témoigner du message vivant,
du
Coran vivant et éternellement actuel,
du Dieu
vivant.
La loi
divine, la shari'a, unit tous les
hommes
de foi, alors que prétendre
imposer
aux hommes du X X e siècle une
législation
du VIIe siècle, et de l'Arabie,
est une
oeuvre de division qui donne une
image
fausse et repoussante du Coran.
Cest un
crime contre l'Islam.
ATTENTION À LA PROPAGANDE
QUI NOUS ABREUVE
Le
prophète parlant au nom de Dieu
tenait
parfaitement compte de la situation
géographique
et historique du
peuple
pour lequel il appliquait de
manière
spécifique les principes éternels.
Lorsqu'il
ordonne de jeûner de l'aube
au
crépuscule il est clair qu'il s'adresse à un peuple où
le jour
est la nuit ont une durée peu différente.
Pour un
Esquimau, entre les
deux
moments, il y a six mois: il faut
donc
"réfléchir". Comme pour l'esclavage,
pour ne
pas appliquer littéralement le
verset,
mais pour nous interroger sur le
but
qu'il visait et l'appliquer dans des
conditions
différentes.
Il est
absurde, dans cette perspective,
de dire
que l'Islam est par principe,
ennemi
de la science ou de la tolérance
religieuse.
Il faut
des politiciens ignorant tout
du
passé de leur propre culture pour
proclamer:
la France ne sera pas multiculturelle,
comme
si la culture arabo-islamique
ne
faisait pas partie de notre
propre
culture occidentale. Il est coutumier
de dire
que cette culture a deux
sources:
gréco-romaine et judéo-chrétienne.
Cest
oublier l'héritage arabo-islamique.
Celui
que l'on considère avec juste
raison
comme l'introducteur de la science
expérimentale
en Europe, le moine
anglais
Roger Bacon, reconnaît modestement
dans
son "Opus majus" qu'il en
a tout
appris de l'école musulmane de
Cordoue
et cite constamment le "Traité
d'optique"
de l'égyptien Ibn Hayttham
qui a
donné le premier exemple de cette
méthode:
faire une hypothèse mathématique,
et,
ensuite, monter un dispositif
expérimental
pour la vérifier ou
l'infirmer.
En
d'autres domaines, il suffit de lire
le
traité "De l'amour" de Stendhal rappelant
que
"c'est sous la tente noirâtre
du
bédouin que s'exprime le véritable
amour",
comme c'est dans l'oeuvre d'Ibn
Hazm
sur l'amour courtois, comme chez
Ibn
Arabi que l'on trouve l'expression
de la
continuité entre l'amour humain
et
l'amour divin qui inspirera, selon la
belle
expression du Père Asin Palacios
"l'eschatologie"
musulmane dans la
"Divine
Comédie" de Dante.
Il en
est de même de la tolérance:
l'intolérance
ne découle pas de l'Islam
mais de
ses perversions. En Espagne, des
juifs
sont ministres des émirs. C’est seulement
en
1492, avec la chute de
Grenade
et la victoire des "rois très chrétiens",
que
commence la "purification
ethnique"
(que l'on appelait alors lois
sur la
pureté du sang), avec l'expulsion
d'Espagne
des juifs puis des maures.
Ce
changement de notre propre attitude
exige
que nous ne nous laissions
pas
intoxiquer par la propagande dont
on nous
abreuve. Par exemple, s'agissant
de
l'Algérie, n'inversons pas les
rôles:
ne laissons pas des gens qui n'ont
pas
d'autre mot à la bouche que le mot
de
"démocratie" nous faire oublier qu'ils
ont
demandé, à cor et à cri, des "élections
libres"
en Algérie. Elles ont eu lieu,
et ce
ne sont pas les "islamistes" du
F.I.S.
qui en ont interrompu le cours et
violé
le jeu parlementaire: ce sont les
gens de
la dictature militaire, sous les
applaudissements
de nos "bons démocrates".
Cela me
rappelle une pièce de
Bertold
Brecht: "Le peuple a voté. Il a
voté
contre le gouvernement. La solution
la plus
simple est de dissoudre le
peuple
et d'en élire un autre".
Telle
est l'origine de la violence: le
refus,
par les militaires, du libre-jeu parlementaire.
L'on
invoque les assassinats,
en
effet déplorables, d'intellectuels ou
d'étrangers,
mais on fait moins de bruit
sur les
assassinats d'intellectuels, dirigeants
du Fis,
assassinés en prison, après
avoir
été torturés: des milliers dont
Amnesty
International rend compte, et
des
centaines d'exécutions rendues
publiques.
DE L'USAGE DES "BONS"
ET "MAUVAIS'1 MUSULMANS
Cette
indignation à sens unique est
d'autant
plus scandaleuse qu'elle feint
d'oublier
que la branche armée des intégristes
d'Algérie
comme d'Egypte, a
son
noyau
dur chez ceux qu'on appelle les
"Afghans",
c'est-à-dire ceux qui ont été
armés
par les États-Unis contre I'URSS
Tout
comme Saddam Hussein a été
armé et
financé par l'Occident tant qu'il
combattait
l'islamisme iranien. Un
livre
français
s'intitulait alors: "Saddam
Hussein,
le de Gaulle irakien". Lorsqu'il
cesse
de servir les intérêts de l'Occident
il
devient: "l'Hitler irakien".
En
réalité, la campagne pour diaboliser
l'Islam
est sélective: il y a, pour les
États-Unis
et leurs vassaux de "bons
musulmans":
ceux qui acceptent des diktats
du
Fonds monétaire international
et
servent les intérêts américains. Ceux-là
peuvent
exercer la terreur chez eux: ils
n'en
sont pas moins dans le camp de la
liberté
et de la démocratie, comme le
furent
les Pinochet et les tortionnaires
du
Brésil, de l'Argentine ou du Panama.
Les
"mauvais musulmans" dont il
faut
parler en termes de croisade ou de
nazisme
sont ceux qui résistent au F MI,
qu'ils
soient Algériens, Soudanais, ou
Palestiniens.
Mme
Mendès-France a posé récemment,
à
propos de la Palestine, un principe
digne
de la mémoire de son mari
qui fut
l'un de nos ministres les plus respectés.
"Je
refuse, dit-elle, d'appeler terroristes
des
hommes qui résistent à une
occupation
étrangère." (Ce qui devrait
évoquer,
pour nous, Français, des souvenirs
bien
précis.)
En
Algérie, il s'agit d'autre chose
encore:
non seulement un colonialisme
relayé
par le FMI et les prêteurs étrangers
tient,
des 26 milliards de dollars de
dettes
de l'Algérie, 6 milliards d'intérêts
par an,
mais le FMI impose un modèle
de
développement ayant pour objectif
unique
de faire payer la dette en réduisant
- sous
prétexte "d'ajustement
structurer
- les crédits de logement,
d'éducation,
de santé et de régulation
des
prix, notamment du pain.
Il y a
là une suite du colonialisme
qui,
déstructurant l'économie des pays
conquis
pour en faire des appendices des
économies
de la métropole, les rendit
invivables
lors de leur libération.
*
Ce
ne sont là que quelques rappels
des
conditions dans lesquelles
prolifère
l'Islamisme. Mais ils
nous
permettent de suggérer, en conclusion,
quelques
principes nécessaires pour
aborder,
dans notre pays, des immigrés
musulmans
tentés par l'intégrisme extérieur.
Ne pas
leur demander, sous prétexte
"d'intégration",
de renoncer à leur identité
musulmane
mais de refuser les caricatures
des
"collabos" hypocrites du
Golfe
et de retrouver leurs racines véritables,
qui
sont aussi les nôtres.
Nous
sommes là aux antipodes d'une
politique
purement répressive comme
celle
de M. Pasqua qui met non seulement
en
danger ceux de nos compatriotes
qui
résident en Algérie en
appelant
des représailles, mais qui, ici
même,
en France, rend de plus en plus
irrespirable
l'atmosphère en assimilant
de
simples gens traditionalistes et suivant
les
coutumes de leur pays à des terroristes
en
puissance.
L'axiome
fondamental, en ce domaine,
dans
l'ensemble des relations internationales
comme
dans les rapports
politiques
internes, est qu'il n'y a pas
d'autre
choix qu'entre le dialogue et la
guerre.
Maudit
soit qui choisit la guerre.
Roger Garaudy
« Aujourd’hui
l’Afrique », n°49-50 , 1993
(Rubrique
Actualités franco-africaines)
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