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Critique Ciné : Ma (2019)

Publié le 04 juin 2019 par Delromainzika @cabreakingnews

Ma // De Tate Taylor. Avec Octavia Spencer, Diana Silvers et Juliette Lewis.


Blumhouse continue de produire des thrillers horrifiques et nous offre maintenant « Ma ». C’est donc Tate Taylor (La couleur des sentiments) qui se retrouve derrière la caméra de cette aventure … ratée. La bande annonce me donnait sacrément envie de voir Octavia Spencer dans un film légèrement horrifique mais une fois le produit vu, je dois avouer que je préférerais l’oublier. En effet, la pauvre se retrouve à cabotiner et se forcer à prendre les traits de Ma pendant 1h39 pour un résultat étonnant de nullité. Ce n’est pas que l’actrice est mauvaise mais le rôle n’est pas suffisamment bien écrit pour que l’on ait réellement l’envie de la suivre tout au long de ses aventures sans peine. Scotty Landes (Workaholics) est responsable du scénario, véritable problème de ce film où l’histoire lasse rapidement à faire des aller-retour pas toujours très judicieux sans nous conduire intelligemment vers cette fin sensée être étonnante. Alors qu’elle ne l’est pas. Ma est un immense pétard mouillé, duquel je n’attendais pourtant pas grand chose si ce n’est de m’amuser. Et j’ai été déçu, déçu par l’ensemble du produit alors que généralement, je suis plutôt client de ce que Blumhouse peut produire (notamment les Happy Birthdead même si le second nous a plongé dans un truc assez peu plausible).

Sue Ann, une femme solitaire vit dans une petite ville de l’Ohio. Un jour, une adolescente ayant récemment emménagé, lui demande d’acheter de l’alcool pour elle et ses amis ; Sue Ann y voit la possibilité de se faire de nouveaux amis plus jeunes qu’elle. Elle propose aux adolescents de traîner et de boire en sûreté dans le sous-sol aménagé de sa maison. Mais Sue Ann a quelques règles : ne pas blasphémer, l’adolescent qui conduit doit rester sobre, ne jamais monter dans sa maison et l’appeler MA. Mais l’hospitalité de MA commence à virer à l’obsession. Le sous-sol qui au début était pour les adolescents l’endroit rêvé pour faire la fête va devenir le pire endroit sur terre.

Au delà de tout ça, Ma arbore un casting de merlans frits. Tous ces jeunes deviennent très rapidement des têtes à claques et ne sont jamais attachants. Disons qu’au bout d’un bon quart d’heure on a déjà envie de les voir se faire égorger vif par la fameuse Ma. Mais le film prend son temps pour installer son climax (pas si surprenant) avec des twists ridicules (comme l’apparition de sa fille). La bande annonce révèle déjà pas mal de choses, donc si vous avez envie d’être surpris, vous n’avez qu’à faire l’impasse sur celle-ci (si ce n’est pas déjà fait). Le scénario est creux et tourne en rond autour de beuveries d’adolescents et d’une histoire de « mauvaise pipe » (si je peux emprunter l’expression) qui va tourner à la vengeance meurtrière. J’avais envie d’un thriller torturé, où l’héroïne est capable de tout, mais le film ne montre que très peu de choses et préfère alors suggérer la peur plutôt que de la faire vivre aux spectateurs. C’est dans ce genre de situations où un film assez fade va alors se ramasser complètement. Au final, même Tate Taylor ne parvient pas à mettre le tout en scène de façon original. On a tous les codes des productions du genre sans sortir des sentiers battus et c’est là aussi un véritable problème. Au fond, j’avais hâte de voir Ma pour Octavia Spencer et même elle m’a déçu. Passez votre chemin.

Note : 1/10. En bref, ne passez pas par chez Ma, il n’y a rien à voir.


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