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Critique Ciné : The Dead Don't Die (2019)

Publié le 04 juin 2019 par Delromainzika @cabreakingnews

The Dead Don’t Die // De Jim Jarmusch. Avec Bill Murray, Adam Driver, Tilda Swinton et Chloé Sevigny.


The Dead Don’t Die n’est pas un brillant film de Jim Jarmusch mais il n’est pas non plus une tare. Présenté en ouverture (et en compétition) du Festival de Cannes 2019, The Dead Don’t Die a tout de même des idées derrière la tête. Loin d’être mémorable, le film est avant tout un recueil de références aux films de zombie (notamment au cinéma de George Romero) maquillant une critique de la société américaine de Trump. Cette fable se construit alors sur fond de consumérisme à outrance, d’alarme climatique mais même si tout cela est un brin mal dégrossi, l’ensemble du casting prestigieux (!) parvient souvent à sauver le film des oubliettes. Notamment par des caméos réussis comme celui d’Iggy Pop en zombie assez jouissif ou encore Tilda Swinton en mode Kill Bill se faisant surnommer « Zelda ». Mais avec tant de personnages et d’acteurs prestigieux, parfois le film ne prend pas suffisamment le temps de se concentrer sur eux et leurs aventures. On passe alors de personnages en personnages, tout cela dans le but de faire une critique acerbe de la société américaine actuelle (la casquette « Make America White Again » est un clin d’oeil assez amusant) et comme Jim Jarmusch le dit si bien dans son scénario : les détails sont importants.

Dans la sereine petite ville de Centerville, quelque chose cloche. La lune est omniprésente dans le ciel, la lumière du jour se manifeste à des horaires imprévisibles et les animaux commencent à avoir des comportements inhabituels. Personne ne sait vraiment pourquoi. Les nouvelles sont effrayantes et les scientifiques sont inquiets. Mais personne ne pouvait prévoir l’évènement le plus étrange et dangereux qui allait s’abattre sur Centerville : THE DEAD DON’T DIE – les morts sortent de leurs tombes et s’attaquent sauvagement aux vivants pour s’en nourrir. La bataille pour la survie commence pour les habitants de la ville.

Car justement, ce sont justement les détails qui font de The Dead Don’t Die une agréable surprise par moment. Et d’ailleurs, le film délivre pas mal de répliques amusantes, permettant de se fendre la poire plutôt que de réellement être effrayés par ce qui se passe (la tête de Selena Gomez entre les mains d’Adam Driver c’est assez cocasse mine de rien). Mais au delà de tout ça, The Dead Don’t Die ne restera pas dans la filmographie de Jim Jarmusch comme un chef d’oeuvre. C’est une réussite sur certains points, mais un échec sur d’êtres. La fable ne fonctionne pas toujours et les rapprochements que le scénario veut sans cesse faire ne sont pas toujours bien amenés non plus. Pour autant, durant tout le film je ne me suis jamais ennuyé. Jim Jarmusch parvient à utiliser ses décors de façon intelligente et notamment ce soleil assommant qui donne chaud au spectateur et qui donnerait bien envie de prendre une douche froide par moment. De ce point de vue là, il n’a pas perdu la main dans sa façon d’utiliser sa caméra et je trouve que c’est une très bonne chose. Mais encore une fois la fin est un brin étonnante et pas franchement réussie, mais je dirais que The Dead Don’t Die c’est un peu l’anti—thèse de La Nuit des Morts Vivants de George Romero et pris comme ça, ce n’est pas une mauvaise chose.

Note : 6/10. En bref, pas le film le plus mémorable de Jim Jarmusch mais quelques bonnes idées lui donne tout de même de quoi nous surprendre et nous offrir un divertissement efficace.


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